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Une monnaie inédite de Julia Domna au type hilaritas | 05/03/2019 Publications Une monnaie inédite de Julia Domna au type hilaritas : genre et pouvoir politique Serge Bardet de l'Université d'Évry a publié récemment dans le Bulletin Numismatique de CGB un article complet et détaillé sur une monnaie inédite de Julia Domna vendue dans notre Live Auction de janvier 2017. En voici l'intégralité ! La maison CGB Numismatique a vendu récemment un denier de Julia Domna au type Hilaritas qui semble constituer une variante inédite du type RIC IV 557 (C 79 ; BMC/RE 34 ; Sear 6587 ; https://www.cgb.fr/julia-domna-denier-sup,brm_417069,a.html). Il est aujourd’hui dans une collection particulière.
Hilaritas n’est pas notre hilarité moderne11. La traduction la plus commune de hilaritas par la gaîté ou l’allégresse n’est pas fausse ; mais elle est sommaire. Notons, pour commencer, que hilaritas est, certes, un mot latin, mais que c’est surtout une importation directe d’un mot grec (ἱλαρός) : au deuxième siècle philhellène et aux Julii d’origine syrienne, le vocable devait sembler parfaitement naturel. Car Hilaritas est, d’une certaine manière, un mot d’ordre politique, une façon de se mettre en conformité avec les valeurs du régime. Toujours chez Apulée, c’est le visage plus souriant que prend la Fortune19 (Fortunæ nutus hilarior, VII.20.1) ou la tournure des événements, dont on invoque l’abstraction divinisée pour qu’elle soit « source de joies et de prospérités » (invocato hilaro atque prospero Eventu, ibid., IV.2.3). C’est aussi « l’espérance qui fait croître la joie » (spes hilarior, VII.16.2). Et, de ce point de vue, Hilaritas n’est pas sans similitude avec les revers Fortunae felici créés justement pour Julia Domna ou avec la Fortuna redux célébrée par tant de revers que les Sévères ne sont ni les premiers ni les derniers à avoir fait frapper. Cette parenté est même évidente dans les quatre émissions RIC 382-383 et 452-453 (frappées à Émèse dans les années 194-198), sur lesquelles, au revers d’un portrait de Septime Sévère, est représentée la même figure allégorique exactement que pour Hilaritas, avec palme et corne d’abondance, mais une légende Fortu[næ] Reduc[i]20. C’est une émotion de l’âme21 et, à ce titre (ne déplaise à W. Fröhner), une virtus du numen impérial. C’est la joie douce que procure la clémence qu’on exerce22 ou qui cimente la concorde23, deux vertus impériales s’il en est depuis Auguste ; celle qu’on éprouve à venir à la rencontre d’un bon Prince, qui le rend à son tour à ses sujets par son enjouement, une joie propre à sa personne24, ou celle qu’on éprouve en échappant à une catastrophe ou un châtiment25. Pour H. Mattingly, sur les monnaies, « Hilaritas réfère souvent, si ce n’est invariablement, aux réjouissances religieuses29 ». De fait, chez les auteurs chrétiens, c’est un état de l’être qui s’apparente à un degré inférieur de la béatitude et déjà, chez Ovide30, c’est la joie simple qu’on éprouve à manifester sa piété (Di quoque, ut a cunctis hilari pietate colantur…). Pour faire simple et rapide, les revers légendés Hilaritas remontent à l’empereur Hadrien, pour commémorer son pontificat, sa puissance tribunitienne (sans ordinal) et son consulat tertium, qui remontait à l’année 119 (denier de l’année 124, RIC 126). Hilaritas populi Romani fait explicitement référence au contentement qu’est censé en éprouver le peuple romain. C’est encore sous Hadrien qu’apparaît le type aux deux petits personnages enfantins ou nanifiés, avec la palme, la corne d’abondance et la même légende hilaritas P. R. (sesterce et dupondius de l’année 128, RIC 970 et 974). La légende Hilaritas sans autre précision apparaît avec Marc Aurèle. C’est seulement à partir de Faustine la Jeune qu’elle apparaît en association avec l’impératrice (sesterce et dupondius de l’année 161, RIC 1642-1643 ; denier des années 161-164, RIC 686). Le revers sert ensuite à Lucille, épouse de Lucius Verus ; à Commode autant qu’à son épouse Crispine ; à Didia Clara, brièvement impératrice en 193 (Hilaritas temporum, denier et sesterce, RIC 10 et 20). Autant dire que l’utilisation du type par Julia Domna s’inscrit parfaitement dans la tradition antonine à laquelle Septime Sévère essayait par tous les moyens de se rattacher. Par ailleurs, le type est en cours de légère féminisation, mais n’a jamais été et ne sera jamais réservé aux émissions des impératrices (on le trouve encore associé aux empereurs gaulois). Le type Hilaritas est repris pour Julia Domna à une date qui est fixée, on l’a dit, à 208. Il convient donc, pour compléter cette enquête, de se pencher enfin sur la présence du foudre dans les monnayages grecs et romains. C’est un motif essentiellement masculin : dans le monnayage grec, il est très généralement associé à Zeus (ou son aigle), un peu plus rarement à Apollon/Hélios, à Héraclès, voire à Silène ou à des emblèmes civiques. Il y a néanmoins des exceptions : il peut être associé à Athéna Nike40 et dès le Ve siècle à Héra41. Le brandissement du foudre semble d’ailleurs apparaître en association avec Athéna Promachos au début du IIIe siècle42, avant même d’apparaître avec Zeus. Tous ces types iconographiques traversent l’époque hellénistique et la République romaine sans innovation particulière, si ce n’est l’association du foudre et de la corne d’abondance43. Encore sous le principat, il revient presque toujours à Jupiter de brandir le plus généralement le foudre et, très ponctuellement, à Minerve (sous Domitien)44, puis, dans une circonstance particulière du règne de Septime Sévère, à la Dea Cælestis de Carthage45. Même si l’association du foudre et du féminin n’est pas impensable, il est donc, a priori, et surtout à Rome, un attribut purement masculin et ne devrait pas se trouver sur une monnaie de Julia Domna. Serge Bardet, BIBLIOGRAPHIE : • Aguado García (Paloma), Julia Domna. 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D. 193–217 », Numismatic Chronicle, 4, 1964, p. 169–188. • Houghton (Arthur) & Lorber (Catharine), Seleucid Coins, a Comprehensive Catalog. Seleucus I through Antiochus III, New York/London, American Numismatic Society/Classical Numismatic Group, 2002. • Kraay (Colin, M.), Sylloge nummorum Græcorum, Great Britain, V, Ashmolean Museum Oxford, part 3, London, Oxford University Press/Spink & Sons1976. • Levick (Barbara), Julia Domna, Syrian Empress, London, Routledge, 2007. • Lusnia (Susan S.), « Julia Domna’s Coinage ans Severan Dynastic Propaganda », Latomus, 54.1, 1995, p. 119–140. • Mattingly (Harold), « Hilaritas », Proceedings of the Cambridge Philological Society, CXXXVI-CXXXVIII, 1927 [London, Cambridge University Press, édité en 1928, d’où de fréquentes erreurs dans les références bibliographiques], p. 3–9. • Mattingly (Harold) et alii, Coins of the Roman empire in the British Museum. 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HILL (1964), p. 171, rapporte le changement à l’élimination d’Albinus en 195, « although it cannot be proved » (on ne saurait, en effet, émettre moins de réserves sans faire preuve d’imprudence). 2 - Pour plus de détails, voir SALETTI, p. 22-29 et figures XI-XII. 3 - HILL (1977), p. 8. 4 - Voir LUSNIA, p. 121 ; LEVICK, p. 66. 5 - MATTINGLY (1927), p. 3. 6 - FRŒHNER, p. 359sq et 362. 7 - GHEDINI, p. 189. 8 - HILL (1977), p. 26. 9 - ROWAN, p. 250, estime la fréquence du type hilaritas (dans toutes ses variantes) à environ 8 % des émissions au nom de Julia Domna (estimation fondée sur l’étude des trésors). 10 - Ce constat de la maladresse du graveur est cohérent avec la remarque de HILL (1979), p. 40, que les portraits de Julia Domna, à cette époque, sont le plus souvent d’une assez pauvre qualité. 11 - Ou alors exceptionnellement : PÉTRONE, Satyricon, 113. 12 - N. H. XVII.26 § 118. 13 - cf. PÉTRONE, Sat., 23, 39, 49, 52, 60, 65, 74, 85 ; VALÈRE MAXIME, II.2.9 et VI.9 ext. § 1 ; SÉNÈQUE, Ad Luc. II.18.2, XVII.101.3 et Thyeste, 899 ; MARTIAL, Ép., VI.53 ; PLINE le J., Lettres, I.15.4 et VI.16.12 ; TACITE, Ann., XI.3 ; SUÉTONE, Aug., 98.5, Calig. 18.4 et 27.6 ; MINUCIUS FELIX, Octavius, 31 ; pour les usages du même mot en grec : D.S., III.17 ; ATHÉNÉE, Deipn., V.192d et X.432f ; HÉLIODORE, Théagène & Chariclée, III.10. 14 - CICÉRON, Tusculanes, IV.16 § 36 ; APULÉE, Métamorphoses, VIII.7.7 : vultu non quidem hilaro, verum paulo sereniore ; cf. AULU-GELLE, Nuits attiques, XVIII.2,1 : Saturnalia Athenis agitabamus hilare prorsum ac modeste ; et XX.8.1 : vindemiam agitare hilare atque amœniter ; PÉTRONE, Sat. 59 ; JUVÉNAL, Satires XI.178 dans un emploi très ironique ; XIII.52. 15 - QUINTILIEN, Institution oratoire, VI.28. 16 - MACROBE, Saturnales, VII.3. Dans le même ordre d’idée, le sage reçoit l’injustice des puissants oppresseurs hilari vultu (De ira, II.33,1). Chez Apulée encore, le dérivé hilaritudo désigne le «reflet d’allégresse» qui teinte le spectacle des objets quand, seize siècles et demi avant les romantiques, le narrateur croit voir dans le paysage un reflet qui exprime et partage son état de bonheur (pecua etiam cujusque modi et totas domos et ipsum diem serena facie gaudere sentirem, XI.7.3). 17 - N. H. V.10 § 58. 18 - MINUCIUS FELIX, Octavius, 4. 19 - Cf. VALÈRE MAXIME, II.6.8 ; AULU-GELLE, Nuits attiques, XV.9.1 et 3. Le terme s’applique aussi aux Parques (JUVÉNAL, Sat., XII.65). 20 - Une variante inédite de RIC 452 vendue par CGB : https://www.cgb.fr/septime-severe-denier-ttb,brm_273972,a.html. Mais on pourrait aussi signaler RIC 383, modèle très proche frappé au même endroit dans les mêmes années. 21 - SÉNÈQUE, Ad Luc., VI.59.1 : animi hilarem affectionem. 22 - MARTIAL, Ép., XII.6.3 à propos de Nerva. 23 - PÉTRONE, Sat., 109. 24 - PLINE le J., Panégyrique, 4 et 48. 25 - PÉTRONE, ibid., 102 ; SÉNÈQUE, Ad Luc. VI.54.2. 26 - SÉNÈQUE, De tranquillitate, 7. Il semble bien, à lire SUÉTONE, Claude, 21.9, que Claude ait sciemment, volontairement provoqué l’hilaritas du public : il faisait son métier d’empereur dans un régime éminemment populiste. Les emplois de ce terme, chez Suétone, sont fréquemment associés à des conduites trompeuses ou calculées. 27 - Consolation à Polybe, 5.4. 28 - Epist., X.1.2. 29 - BMC/RE, p. xliii. Il émet ainsi, p. cxxxv, l’hypothèse que la palme longue abaissée qui caractérise d’ordinaire le type pourrait servir à balayer un chemin processionnel. 30 - Pontiques, II.1.9. 31 - BMC/RE, op. cit., p. cxiii et cxxxiii ; mais surtout « Hilaritas », Op. cit. 32 - Voir aussi MACROBE, Saturnales, I.21 § 10. 33 - Hilares cærimonias, XI.6.4 ; cf. plus généralement ibidem, II.31.2 et JUVÉNAL, Sat., XV.41, ou VALÈRE MAXIME, II.1.8 ; en grec : D. S., IV.83. La connotation du désordre peut être induite de ce que, en contexte érotique, le terme désigne le « joyeux désordre de la chevelure » (crinibus dissolutis ad hilarem lasciviam ; cf. VII.11.3) qui fait monter le désir. Pour un emploi moins précis, cf. Métamorphoses, II.17.1. 34 - SÉNÈQUE, Apoc., 12 ; il est vrai qu’il s’agit là d’un ouvrage burlesque, d’une charge posthume contre Claude. 35 - LUCIEN, Dea Syr., 1.Ibid. § 6, 14 et 33, à comparer avec OVIDE, Métamorphoses, V, 331 et Fastes, II, 459-474. 36 - Ibid. § 6, 14 et 33, à comparer avec OVIDE, Métamorphoses, V, 331 et Fastes, II, 459-474. 37 - Récemment, ROWAN, op. cit. y a vu la figure, en perspective hiérarchique, des simples mortels représentant le peuple romain aux pieds de la déité Hilaritas. En tout état de cause, le motif des deux petits personnages existe déjà sur des monnaies du temps d’Hadrien (RIC 970 et 974) : il n’y a donc aucune raison que, sans aucune adjonction de motif complémentaire, reconnaissable et spécifique, il désigne particulièrement et brusquement les deux héritiers de Septime Sévère. 38 - Pour Caracalla : HÉRODIEN III.10.1 (très allusif) et H. A., Sévère, 16.8 (explicite). Pour Géta : H. A., Sévère, 14.8. Peu importe l’exactitude anecdotique de l’Histoire auguste : le fait est que, à la date de 208, ils sont des adultes. 39 - Voir MATTINGLY (1927), p.8. L’assimilation des deux petits personnages aux deux enfants impériaux est tout aussi improbable, s’agissant des trois dernières années, alors que Caracalla, coempereur, est associé par son père au commandement militaire en Bretagne insulaire. 40 - Par exemple dans un rare monnayage de Milet à la fin du règne d’Alexandre le Grand (voir PRICE, p. 275, no 2084 et THOMPSON, I, Miletus 19c), dans un rarissime monnayage en or d’Arados au nom de Philippe III (MÜLLER, 577) ou dans un monnayage peut-être légèrement antérieur de Locres Épizéphyrienne (MONTENEGRO, 3444). 41 - Par exemple, un rare monnayage d’Élis aux alentours de 404 (NICOLET, 2135). Puis on trouve un monnayage de Mytilène sous les premiers Attalides (PLANT, 2367). 42 - Sur un rare monnayage de Séleucie du Tigre au nom de Séleucos Ier (HOUGHTON & LORBER, 130). Quelques années plus tard, le même type se trouve sur un tout aussi rare monnayage syracusain de 279-276, au moment où Pyrrhos d’Épire contrôle la cité (MONTENEGRO, 5247-5252) ; puis à Amphipolis, sous le règne d’Antigone Gonatas (KRAAY, 3258-3262). Ménandre Ier de Bactriane a, au milieu du IIe siècle, beaucoup utilisé ce motif iconographique pour son monnayage. 43 - Dans le monnayage de la gens Fabia (CRAWFORD, I, 265/1, 371/1). La couronne d’épis qui entoure les deux motifs superposés paraît évoquer l’annone : le premier type, daté de 127, est émis en pleine crise gracquienne ; le second au moment de la seconde prise de pouvoir par Sylla. 44 - Sous Domitien : RIC 101, 109, 139, 154, 168, 188, 191-192, 521, 580, 669, 687, 721, 726, 741, 789 (autant de deniers), 238 (Dupondius) et 169 (as) ; plus un denier hors RIC (COHEN, 66). 45 - RIC 266 (denier frappé à Rome pour célébrer une remise d’impôt octroyée à Carthage en 204) ; type frappé également pour le jeune Caracalla (RIC 130). 46 - Un rare monnayage de Ptolémaïs de Phénicie au nom de Cléopâtre Théa et de son fils Antiochos VIII, où le foudre accompagne la coiffe d’Isis, ce qui tend à signifier la prééminence de la mère (reine séleucide, mais fille du Lagide Ptolémée VI) sur le fils (HOUGHTON & LORBER, 2274/3). 47 - Rarissime denier émis en 112 pour la mort et la consecratio de Marciane, sœur de Trajan (RIC 745). 48 - Voir par exemple AGUADO GARCÍA, p. 46-47. 49 - De simples exemples parmi d’autres : CIL VII 226, en Bretagne (Coccium) entre 208 et 211 ; CCID 616 en Tripolitaine (Thunadassa) ; HAJJAR, 1977, n° 3 et 58 (Héliopolis)… Partout le même formulaire pro salute et victoria imperatorum. Assurément, les divers éditeurs font des prodiges pour tordre la traduction et expliquer que la victoire est celle des seuls empereurs, que Julia Domna n’est complément que de salute, qu’elle « accompagnait » les vainqueurs. La vérité, c’est que rien dans le texte ne permet ces contorsions : Julia Domna est au génitif, exactement au même titre que les empereurs masculins, sans aucun élément syntaxiquement ou sémantiquement distinctif. Elle a part au prestige de la victoire, c’est sa victoire autant que celle des autres. Une inscription dédicatoire n’a pas pour fonction de dire qui assurait le commandement effectif : elle dit qui est légitime à en tirer gloire. 50 - DION CASSIUS, Histoire romaine, LXXVI.11. 51 - Il faut comparer HÉRODIEN, III.14 § 48 et 15 § 51 pour comprendre que la mère et le fils cadet y sont ensemble. Elle est également mentionnée par Dion Cassius, LXXVI.16 pour une anecdote qui correspond probablement aux premiers temps du règne de Caracalla. 52 - HILL (1964), p. 174-180. 53 - DION CASSIUS, Histoire romaine, LXXVI.16.5, à propos d’un rôle diplomatique (mais pas forcément plus qu’entre « premières dames », puisque l’anecdote l’oppose à l’épouse d’un roi local) ; LXXVII (LXXVIII).18.2, à propos de la responsabilité des bureaux ab epistulis et des affaires courantes. 54 - HILL (1964.), p. 171. ROWAN, p. 246, conforte l’hypothèse d’une officine spécifique, mais ne se prononce pas sur l’identité de la personne qui exerçait l’autorité sur les programmes iconographiques qui en émanaient. 55 - GHEDINI, p. 192 ; Pace LEVICK, p. 66 : Julia est juste « le glaçage sur le gâteau impérial » [sic] « un gracieux complément qui aide à créer la tonalité du règne, d’où HILARITAS et FORTVNA FELIX », simples allégories de cette atmosphère. Atmosphère, atmosphère ? Malgré la thèse constante de B. Levick, on peine à croire que Julia Domna n’ait pas eu d’autre rôle et n’ait pas construit avec constance le détournement et la modification du personnage traditionnel de l’impératrice. 56 - ROWAN, p. 252. 57 - AGUADO GARCÍA, p. 28. 58 - GHEDINI, p. 117 |
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