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Bonjour,
Retrouvez sur la boutique Euro de CGB Numismatique Paris une sélection de monnaies ou séries !
Un ensemble de monnaies Euro est également proposé dans notre e-auction hebdomadaire (prix de départ 1 Euro, clôture en direct tous les lundis à partir de 14h00).
Pauline BRILLANT Bonjour,
Découvrez aujourd'hui une nouvelle sélection de 10 monnaies gauloises. Les prix varient de 80 à 5175 euros.
Nous prenons vos monnaies en dépôt tout au long de l'année, n'hésitez pas à nous confier vos monnaies antiques sur Cgb.fr. Contactez nous à l'adresse suivante : antiques@cgb.fr
Bonne journée avec Cgb.fr ! Viviane BÉCLIN
DEUX NOUVEAUX JALONS DES TRANSITIONS DES Xe ET XIe SIÈCLES
MIS EN VENTE ET DONT L’UN EST INÉDIT
Le Xe siècle est la période de transition entre la période carolingienne et féodale. Les monnaies y sont encore très rares et des exemplaires inédits restent à découvrir.
Un exemple en est l’évolution des types imités des monnaies d’Eudes (888-898) dans la vallée de la Loire au cours du Xe siècle.
Le monnayage d’Eudes présente dans la vallée de la Loire des légendes intérieures circulaires (exemplaire de Tours, figure 1, et d’Angers, figure 2).
Figure 1 : Denier d’Eudes de Tours.
D) + MISERICORDIA DH autour d’un monogramme R◊DO [R]X dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
R) + HTVR◊NES CIVITAS autour d’une croix.
Figure 2 : Denier d’Eudes d’Angers.
D) + GRATIA D-I REX autour d’une légende intérieure circulaire ◊DO X dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’un point (de centrage ?)
R) + ANDECAVIS CIVITAS autour d’une croix.
Une série angevine connue par moins de dix exemplaires reprend, en la stylisant, cette légende. Cette série, toutes variantes et émissions confondues, est composée de deux oboles (Legros 941 et l’exemplaire vendu par CGF = figure 3) et sept deniers à la croix non cantonnée (Legros 640, Legros 642, Legros 643, Bernard réf. 1 p. 61 et réf. 2 p. 66, un exemplaire trouvé dans les fouilles de la motte de la chapelle à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) et un exemplaire vendu par CGB = bfe_458300 = figure 4) et l’unicum inédit portant un annelet en cantonnement vendu prochainement (figure 5).
Figure 3 : Obole d’Angers de transition, 0,45 g,
15,5 mm, 1 h, bca_874882 = bca_894420
D) + GRATIA D-I REX autour d’un monogramme d’origine odonique en trois lignes : une croisette / deux croisettes encadrant un point / deux annelets.
R) + ANDECAVIS CI[VITA]S autour d’une croix.
Figure 4 : Denier d’Angers de transition, 1,17 g,
19,5 mm, 10 h.
D) + CRRATIA D-I REX autour d’un monogramme d’origine odonique en trois lignes : une croisette / deux croisettes encadrant un point / deux annelets encadrant un I.
R) + ANDEGAVIS CIVITAS autour d’une croix.
Le nouvel exemplaire vendu est un unicum. En effet, il porte un cantonnement d’un annelet de la croix du revers en 3.
L’exemplaire en vente ici est donc une nouvelle émission encore inédite (bca_1015299).
Figure 5 : Unicum, 1,09 g, 19,5 mm, 1 h.
D) + GIAVTAI-I DIIX autour d’un monogramme d’origine odonique en trois lignes : une croisette / deux croisettes encadrant [un annelet] / deux annelets.
R° + VDIDIVDCVTA[S] premiers V et D liés, autour d’une croix cantonnée d’un annelet en 3.
Cette stylisation continuera sur une émission angevine célébrant probablement la conquête de la Touraine vers 1050 (figure 6).
Figure 6 : Denier de Loches, 1,09 g, 20 mm, 7 h.
D) + LOCAS CASTRO autour d’un motif central formé de trois globules sur une barre, deux annelets au-dessous.
R) + LOCAS CASTRO autour d’une croix.
Cette émission n’était connue que par deux exemplaires publiés au XIXe siècle, un denier et une obole (Legros 763 et 764). Les deux exemplaires vendus par CGF, ainsi que quelques autres exemplaires en collection privée, sont à y rajouter.
La découverte en fouille archéologique en 1987 à la collégiale Saint-Mexme de Chinon (Indre-et-Loire) d’un trésor composé de ces monnaies a permis de prendre conscience de la complexité de cette émission. Les ateliers contenus dans ce trésor étaient Loches, l’abbaye de Beaulieu-lès-Loches, Amboise, la cité de Tours, l’abbaye Saint-Martin de Tours et la cathédrale Saint-Maurice de Tours.
Un des problèmes posés par cette série est que si certains de ces ateliers sont des possessions angevines (Loches, l’abbaye de Beaulieu-lès-Loches et Amboise), la cité de Tours n’est prise qu’en 1044 après un siège d’un an. L’abbaye Saint-Martin de Tours et la cathédrale Saint-Maurice de Tours ne sont pas censées, elles, avoir été possédées par les Angevins ! Néanmoins, les bénéfices semblent entre les mains de familles tourangelles pro-angevines vers 1052-1056. L’existence de ces monnaies montre soit une prétention angevine sur ces lieux, soit, plus probablement, qu’ils ont été contrôlés de façon fugace par eux au milieu de Xe siècle.
Cela explique probablement l’extrême rareté de ces monnaies dont seuls quelques exemplaires sont connus en-dehors du trésor de Saint-Mexme de Chinon car elles furent retirées de la circulation et démonétisées par l’abbé laïc de Saint-Martin de Tours, le roi des Francs !
Ces très rares monnayages sont des jalons de l’histoire ligérienne de l’expansion angevine ainsi que les références carolingiennes qui perdureront plus d’un siècle.
Philippe SCHIESSER
numismate@yahoo.fr
Bibliographie
BERNARD 2023 : Éric BERNARD, Monnaies féodales d’Anjou du Xe au XIVe siècle, Éditions du Petit Pavé, Les Garennes sur Loire, 2023.
DUMAS-DUBOURG 2006 : Françoise DUMAS-DUBOURG, Une bourse du XIe siècles : 119 monnaies poitevines et tourangelles, dans Élisabeth LORANS (dir.), Saint-Mexme de Chinon, Ve-XXe siècles, Paris, CTHS, 2006, p. 395-408.
LEGROS 1984 : Dominique LEGROS, Monnaies féodales françaises, volume 1, D. Legros éditeur, 1984.
SCHIESSER à paraître : Philippe SCHIESSER, Une nouvelle émission d’un rare type angevin du Xe siècle, Actes du colloque de la SENA, La Numismatique en Anjou et autour des bords de Loire de l’antiquité à nos jours, du jeudi 10 avril au samedi 12 avril 2025, RTSENA.
L'équipe cgb.fr
LE VINGTIÈME D’ÉCU AUX BRANCHES D’OLIVIER,
BUSTE HABILLÉ DE LOUIS XV, FRAPPÉ EN 1729 À POITIERS (G)
Monsieur Emmanuel Letard nous a gentiment expédié la photographie d’un vingtième d’écu aux branches d’olivier, buste habillé de Louis XV, frappé en 1729 à Poitiers (G). Cette monnaie est signalée d’après les archives dans l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 34 130, p. 943 mais n’était pas retrouvée. Seul le chiffre de mise en boîte est connu. Avec quatre vingtièmes d’écu en boîte et une règle de mise en boîte d’une pièce pour 72 marcs de monnaies délivrées, la quantité frappée est estimée à 47 808 exemplaires. Arnaud CLAIRAND
FRAPPE EN OR DE LA 1 FRANC 1832
POUR HENRI V : MISE AU POINT
La présence dans une vente CGB d’un exemplaire pour la pièce en or de 1 Franc de 1832 au nom « d’Henri V Roi de France » est l’occasion de faire le point sur ces monnaies, souvent considérées comme apocryphes et ayant été fabriquées tardivement en Belgique. La préparation du quatrième volume du Franc, les Essais, les Archives, Louis-Philippe Ier (1830-1848) permet cette mise au point et de livrer une étude sur ce monnayage que vous retrouverez développée entre la section des « Archives » et celle du « Catalogue » de l’ouvrage, sans oublier les illustrations des rares outillages conservés à Pessac.
Cet article n’aurait jamais pu voir le jour sans le travail effectué par les Amis du Franc (ADF) qui se sont livrés à un véritable travail d’analyse qui a permis d’isoler pour la coupure de 1 Franc, 4 avers différents. Ne cherchez pas le poids de l’exemplaire proposé dans l’Internet Auction du 3 juin 2025. Mis sous coque avant que la masse de l’exemplaire n’ait été mesurée, cette donnée nous fait cruellement défaut. Il faudrait casser la coque afin de réparer cette erreur !
HENRI V, COMTE DE CHAMBORD (1820-1883),
PRÉTENDANT AU TRÔNE DE FRANCE
(1830-1883)
Petit-fils de Charles X, Henri est né le 29 septembre 1820. C’est le fils du duc de Berry assassiné le 13 février 1820 par Louvel. Le 2 août 1830, Charles X abdique en sa faveur, mais Henri suit son grand-père en exil en Angleterre puis à Prague. Sa mère, Marie-Caroline de Bourbon, essaie de soulever l’ouest de la France en 1832. Sa tentative échoue. En 1833, Henri V a 13 ans, il est considéré comme majeur. Après la chute de l’Empire en 1870, les légitimistes essaient d’imposer la Restauration des Bourbons sur le trône de France. Cette restauration échoue parce que Henri refuse catégoriquement le drapeau tricolore, lui préférant le drapeau blanc fleurdelisé.
1 franc en Or, flan bruni, 1832
(Or, … g ?, 23 mm, 6h) tranche lisse
A/ HENRI V ROI - DE FRANCE
Buste tête nue d’Henri V à gauche en uniforme.
R/ 1 F// (lis) 1832 (lis)
Écu de France couronné entre deux branches d'olivier.
VG 2707 var. – M 912d – G 451 – TT 4814.c.1
Très rare. SUP 62 (Sous coque PCGS SP62+) 14 000€/20 000€
Millésime en 1832/1.
Rarissime exemplaire en Or en flan bruni : seule monnaie gradée chez PCGS ; une seule chez NGC (en AU50). D’une insigne rareté !
Pour synthétiser, les « 1 Franc » Henri V sont ventilés en 3 catégories chez Guilloteau, Mazard et Gadoury :
• Effigie avec signature « TWI » ;
• Effigie sans signature ;
• Effigie plus grosse.
Qu’en est-il dans le prochain volume Le Franc, les Essais, les Archives à paraître en automne, qui sera consacré à la période de Louis-Philippe incluant les monnaies d’Henri V de 1831 à 1833 ?
Si l’on met de côté la variante « Grosse tête » qui est un cas à part et laquelle les auteurs considèrent qu’il s’agit d’une regravure grossière, les auteurs ont fait appel aux amis du Franc qui ont mené une étude sur les gravures des « 1 Franc » à tête normale.
L’étude des ADF a permis de distinguer 4 versions d'avers différentes :
a) version n° 1 : avec de grandes lettres de légende, les pampilles de l'épaulette ont des torsades nombreuses, irrégulières et très serrées (on en dénombre 8 sur celle de droite) ;
b) version n° 2 : avec de petites lettres de légende plus la signature TWI sous le buste. On note également des différences avec l’avers n°1 dans les détails de la chevelure notamment sous l’oreille. Les pampilles de l'épaulette ont des torsades nombreuses, irrégulières et très serrées (on en dénombre 8 sur celle de droite) ;
c) version n° 3 : avec de petites lettres de légende, les pampilles de l'épaulette ont des torsades moins nombreuses, plus régulières et plus espacées (on en dénombre 6 sur celle de droite et 5 sur la précédente) ;
d) version n° 4 : avec un lettrage différent de la légende, un rendu différent des pampilles (on en dénombre 6 sur celle de droite et 6 sur la précédente) et l’intérieur de la croix de l’ordre du Saint-Esprit sur la veste ressemble plus à une croix qu’à une colombe dirigée vers le bas.
Tous les exemplaires au millésime de 1831 sont associés à la version d'avers n° 1. Un seul exemplaire en bronze de 1832 utilise cet avers n°1…
Tous les exemplaires vus avec l’avers n°1 sont en tranche striée mais Guilloteau et Mazard signalent des exemplaires de 1831 en tranche lisse… Si vous en avez une, contactez-nous !
D'une manière générale, les frappes avec l'avers n°1 ont des reliefs qui sortent mal dans l'ensemble et particulièrement dans la chevelure.
L’avers n° 2 (avec la signature) n’existe que pour 1832 et se trouve en tranche striée et lisse.
L’avers n° 3 inclut notamment les variantes de prestige : or, piéfort… Toutes sont en tranche lisse !
Frappe en or au poids de 5,85 g © BnF / DMMA / Photos ADF
Quant à l’avers n° 4, il donne une impression grossière et simplificatrice…
De manière globale ces 4 variations de gravure ont 4 origines différentes difficiles à attribuer en frappes « politiques » ou « commerciales », en frappes d’époque ou postérieures…
Pour plus d’informations sur les monnaies d’Henri V et ses autres faciales, il vous faudra attendre la sortie de l’ouvrage prévue pour cet automne et dans lequel vous pourrez aussi admirer quelques-uns des outils d’Henri V détenus dans les réserves du musée Monétaire de la Monnaie de Paris à Pessac.
Concernant les 1 F en or, Guilloteau ne signale que la variante en piéfort (référence 2707), Mazard la signale en 3 variantes (normale : 912d ; piéfort : 912e ; double piéfort : 912f) tandis que Gadoury ne la signale qu’en frappe normale sous la référence 451.
Le Théret&Taillard les référence et les illustre en 3 variantes : normale (4814.c1), piéfort (4814.c.2) et double piéfort (4814.c. 3), le « c » indiquant » qu’il s’agit de l’avers n° 3.
Dans la vente de la collection du Roi Farouk le 26/02/1954, les 3 variantes étaient présentes : normale (lot n° 544, vendu 35 livres), piéfort (lot n° 543, vendu 35 livres) et double piéfort (lot n° 542, vendu 33 livres).
À noter que dans le Décameron Numismatique publié en 1844 et qui recense les grandes collections de l’époque, on note sous le n° 19 un exemplaire de 1F Henri V en or (sans précision du poids) dans la collection Lecarpentier qui avait été acquise 50 francs. Dans la collection Bucquet sous le n° 189, on note : « Pièce de 1 Franc 1832, en or fin frappé à Londres pour le duc de Bordeaux (l’un des dix exemplaires connus) ; acquise en 1843 pour 50 ». Dans l’inventaire de la collection de Bursio, on peut lire sous le n° 57 : « Pièce de 1 Franc frappé à Londres sur un flan d’or jaune, coin du graveur anglais T, pour le duc de Bordeaux, année 1832, sans différent monétaire pour indiquer le lieu de fabrication (l’un des sept exemplaires frappés en or) ; belle pièce à tranche lisse, le mat conservé sur les parties en relief, acquise en 1843 à Londres pour 50 fr., le double environ du poids ».
Ces informations sont précieuses même si elles n’ont pas valeur de vérité absolue. L’origine anglaise de ces frappes en or semble très probable et d’époque Louis-Philippe. En revanche une origine belge sous la houlette de Wurden, grand « spécialiste » en la matière de frappes commerciales de souvenirs, peut être définitivement écartée au vu des dates des inventaires. Il n’œuvrera en effet que postérieurement à 1860 et essentiellement autour des années 1870.
Franck PERRIN (président des ADF)
Laurent SCHMITT (ADF 043) L'équipe cgb.fr Il vous reste encore quelques heures pour miser ou augmenter votre offre maximum avant la fin de notre E-auction 634 - à partir de 14h00, un article sera attribué au dernier gagnant toutes les 20 secondes.
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A vous de jouer !! Fatima MAHFOUDI
ROMAN IMPERIAL COINAGE VOLUME V PART 5
Sam Moorhead, Roman Imperial Coinage Volume V Part 5 : Carausius and Allectus, Spink, Londres 2025, relié toile sous jaquette 22,5 x 28,5m) deux volumes, XLVIII + 660 p. (introduction et catalogue) + 661-782 p. & 176 pl. (index et planches), ill., n&b dans le texte. Code : Lr 121. Prix : 260€.
Nous sommes très heureux de pouvoir présenter dans le même Bulletin Numismatique deux nouveaux volumes du Roman Imperial Coinage (voir RIC II. 3, Hadrian, BN 253, p. 12-16). C’est exceptionnel à plus d’un titre ! Le volume consacré aux empereurs Romano-britanniques l’est tout particulièrement par son format (le nouveau) déjà initié avec le volume V. 4 sur l’Empire Gaulois dont nous avons rendu compte (The Gallic Empire, cf. BN 240, p. 20-21). Sa taille en deux volumes avec près de 1 000 pages en tout, en comptant l’introduction, le texte et ses annexes et les planches, son poids, près de 5 kg pour l’ensemble en font un véritable événement. Mais le plus important, c’est son contenu et nous allons essayer de vous rendre compte de ce travail colossal pour deux empereurs Carausius (286-293) et Allectus (293-296) qui n’ont donc régné, à eux deux, qu’un peu plus d’une décennie sur Britannia et une petite partie du continent autour de la Normandie actuelle. Dans la première édition du RIC V. 2, publié en 1933 sous la plume de P. H. Webb, sur XXIV + 701 pages et 20 planches, celles réservées à nos deux Augustes n’occupaient que les pages 426 à 570 et les planches XVI à XIX avec 1097 entrées pour Carausius auxquelles venaient s’ajouter 49 pour Carausius, Dioclétien et Maximien Hercule ainsi que 132 pour Allectus. Aujourd’hui avec cette nouvelle version, nous en comptabilisons 3 664 pour l’intégralité du règne de Carausius et 590 pour celui d’Allectus, soit plus de 4 250 au total. Encore faut-il retrancher quelques vacat laissés libres pour de nouvelles découvertes, des numérotés rajoutés, avec un A ou doublés, voire triplés (voir ci-dessous, en fin de ce compte-rendu). La qualité d’impression et le choix des papiers, mat pour le texte et semi brillant pour les planches, est remarquable. La reliure avec tranche fil est de très bonne facture. Le seul bémol aurait été d’inclure un ou deux bolducs dans chacun des ouvrages afin d’en faciliter les recherches et l’utilisation manuelles.
Sam Moorhead s’est attaché à ce travail titanesque, aidé par de nombreux contributeurs et les travaux de ces prédécesseurs, nombreux au Royaume-Uni à se livrer à l’étude des deux Augustes britanniques du dernier quart du IIIe siècle après J.-C. L’auteur avec un solide bagage universitaire a travaillé pendant plus d’un quart de siècle au British Museum (1997-2023), où il était chargé des monnaies antiques et plus particulièrement du Portable Antiquity Scheme (PAS) qui recense l’ensemble des trouvailles monétaires sur l’espace britannique. Il a publié de nombreux livres et articles sur la numismatique romaine et l’archéologie. Récemment, nous avons eu l’occasion de rendre compte dans le Bulletin Numismatique (BN 233, p. 24-25) d’un ouvrage coécrit avec Graham Barker sur The Rebel Emperors of Britannia, Carausius and Allectus, Spink, London, 2023, sorte d’introduction historique et numismatique du RIC d’aujourd’hui que nous vous invitons à découvrir.
L’ouvrage débute par une page non numérotée dédiée à tous ceux qui ont participé d’une manière ou une autre à la réalisation de cet ouvrage en plaçant en tête les disparus, dont Hélène Huvelin et Xavier Loriot, suivis de très nombreux savants anglo-saxons et francophones, dont Jacqueline Pillet-Lemière récemment elle aussi décédée.
La nouvelle série du Roman Imperial Coinage à l’image du Roman Provincial Coinage dont il a repris le format est maintenant sous la responsabilité de Michel Amandry, Roger Bland, Andew Burnett et Chris Howgego auxquels vient s’ajouter Berhnard Woytek, éditeurs de l’ouvrage qui s’ouvrent comme point de départ de l’aventure (p. III). Ce rappel est suivi de la préface de l’auteur (p. V-VI), puis de la liste des remerciements (p. 7-9) où il rend hommage à Spink et à Emma Howard, responsable de la publication, aux éditeurs, aux sponsors, au British Museum, puis au milieu académique, aux différents musées, en particulier britanniques, qui ont fourni une masse importante du matériel, au Portable Antiquity Scheme (PAS), aux professionnels et laux collectionneurs privés qui referment ce passage.
Très importante pour les lecteurs, la table des matières (p. XI-XV) est suivie de celle des 176 planches (p. XVI), complétée elle-même par la liste des vingt cartes, trente-trois figures et quatre-vingt-treize tableaux de l’ouvrage (p. XVII-XXI) qui devront être marqués afin d’être retrouvés facilement et utilisés le plus souvent possible. Suivent les pages consacrées aux abréviations et la bibliographie (p. XXIII-XLVIII) qui referment cette première partie de l’ouvrage. Cette introduction en bicolonnage possède près de cent entrées pour les musées et les archives, un code de simplification pour les trésors : (C) pour Carausius, (A) pour Allectus, (L) pour les trésors mixtes et (Con) pour ceux du continent. Près de cent cinquante maisons de vente et professionnels ont été utilisés pour le catalogue dont Cgb.fr (p. XXV). Plus de cent acronymes de revues et corpus précèdent une bibliographie qui débute par les auteurs anciens où nous trouvons près de 650 références d’ouvrages et d’articles qui ont servi à la réalisation de ce nouveau RIC !
Les 258 premières pages de l’ouvrage intitulées « General Introduction » sont en fait un véritable ouvrage où tous les aspects historiques et numismatiques sont largement étudiés et développés, constituant un véritable manuel et une base incontournable pour qui voudra désormais étudier cette période.
Cette partie du livre s’ouvre sur un panorama historique de la période (1) (p. 1-14) où sont retracés tous les aspects épigraphiques, archéologiques, livresques depuis l’usurpation de Carausius en 286 jusqu’à la reconquête de la Bretagne par Constance Chlore en 296.
Sam Moorhead revient ensuite dans un résumé de l’état de la recherche (2) sur le sujet depuis le XVIe siècle et le travail des Humanistes jusqu’à aujourd’hui (p. 15-20). Ensuite il s’attaque à l’étude du matériel (3) en débutant par celle des trésors avec un tableau des émissions et des trésors (p. 23) avec 45 « hoards » pour Carausius et 15 pour Allectus.
Un résumé du tableau des émissions sera très utile (tableau 6, p. 23).
CARAUSIUS
« Rouen » et (RSR?) c. 286-287
Unmarked et RSR c. 286-288
ML et C c. 287-289
FO// ML c. 289-290
BE// MLXXI et SC//C (SC et SP) c.290-291
SP// MLXXI et SP// C (avec AVG) c. 291
SP// MLXXI et SP// C (avec AVGGG) c. 291-293
SP// ML et SP// C (AVG fin) c. 293
ALLECTUS
SP// ML et SP// C c. 293-294
SA// ML et SP// C c. 294-295
SA// MSL et SP// CL c. 295-296
De nombreuses cartes tant pour la Bretagne (p. 25 et 28-31) que pour le continent (p. 26-27) viennent compléter l’ensemble des découvertes. Cet ensemble de données sur les trésors est complété par les autres sources d’approvisionnement du monnayage : le PAS, les musées et les archives, le marché numismatique, les collections privées et les travaux publiés (p. 32-34). Sam revient ensuite sur le trésor de « 1987 » qui contenait 144 monnaies remarquables (p. 34-36). Les pages 37-62) sont consacrées aux tableaux des trésors avec leur Terminus Post Quem (TPQ) déjà abordé dans l’introduction. Nous avons 93 trésors avec un terminus pour Carausius et leur données primaires de découvertes, de publication, d’inventaire et de datation, 67 trésors dans les mêmes conditions pour Allectus, 79 trésors mixtes et 19 trésors d’origine continentale. Ces tableaux réservés aux trésors sont complétés par les tableaux des monnaies trouvées sur les principaux sites archéologiques britanniques (p. 60-63). Nous invitons nos lecteurs à parcourir ces pages, ô combien importantes, afin d’appréhender le monnayage de cette période.
Le point suivant (4) est réservé à l’étude de la fabrication des espèces et aux analyses métalliques du matériel (p. 64-65) : le diamètre des coins, celui des monnaies, les poids, l’axe des coins, les dix méthodes différentes d’analyses métallographiques mises en place entre 1997 et 2022.
La cinquième partie (5), la plus importante de cette introduction, aborde le monnayage de Carausius (p. 66-221). La page 68 devra être marquée car elle donne la ventilation précise des émissions pour les deux Augustes britanniques. Ce chapitre se penche d’abord sur la structure du catalogue avec un résumé sur les différents ateliers des deux empereurs avant de s’attaquer à la chronologie du monnayage (p. 66-67) avec un survol du monnayage et un tableau (le 12e) consacré à un résumé de l’ensemble du monnayage ventilé par atelier et émission avec un total de 3697 entrées dont 2251 connues seulement par un exemplaire (singleton) et un total de 12368 monnaies (p. 70-72). Ce dernier est important et devra souvent être consulté et donc lui aussi marqué. Pour les espèces radiées de Carausius (antoniniani ou aureliani) nous avons 831 entrées pour l’atelier de Rouen en 286-287, 8648 pour la période 287-291 des différents ateliers et émissions « britanniques » et 3328 pour les deux dernières années du règne dans les mêmes conditions (p. 72). L’auteur reprend ensuite chacune des catégories abordées dans le tableau 2 : le monnayage d’or (p. 73-78) avec 17 entrées et 28 aurei dont 10 pour Rouen, 12 pour les types bretons, et cinq aux noms de Dioclétien et de Maximien. Il se penche ensuite sur le monnayage d’argent dont 439 exemplaires sont répertoriés parmi lesquels 313 avec la marque RSR (p. 79-94). Il met en lumière les liens qui unissent ces monnaies aux bronzes laurés (p. 95-96). Il s’attache ensuite aux monnaies radiées de Carausius (p. 96-101). Sam Moorhead revient encore une fois sur l’atelier de Rouen dit aussi « continental » (p. 101-119) abordant l’ensemble des spécificités de ce monnayage riche et complexe, agrémenté de plusieurs tableaux. L’auteur se livre au même travail pour les monnaies RSR (p. 120-123) puis BRI (p. 123-125), les monnaies radiées non marquées (p. 125-142) avec en complément de nombreux tableaux. Suit ensuite le même travail pour l’atelier de Londres p. 142-154) puis pour l’atelier C (p. 164-166) et les radiés avec les marques SP et SC (p. 166-171). Cette partie se clôt avec les trois médaillons de Carausius (p. 171-172). Elle est suivie par le monnayage aux bustes accolés de Carausius et « fratres sui » (p. 172-173) ainsi que ceux de Carausius pour Dioclétien et Maximien Hercule (p. 173). L’auteur s’intéresse ensuite aux rares monnaies de Carausius datées et se penche sur les trop rares bustes consulaires de l’Auguste (p. 173-177).
Sam Moorhead inventorie les revers du monnayage de Carausius (p. 178-184) en débutant par l’atelier de Rouen (p. 178), s’intéressant ensuite aux types militaires dit « légionnaires » (p. 178-181) avant de se pencher sur les types maritimes (p. 181) et les pièces liées au retour de l’âge d’or et des jeux séculaires avec les pièces RSR (p. 181-183) sans occulter les autres thèmes du monnayage (p. 183-184). L’auteur s’occupe ensuite des titulatures d’avers réparties sur cinq groupes chronologiques (p. 184-186) avant d’aborder les différents types de bustes (au nombre de 15 (tableau 62) (p. 186-189). Nos amis anglais n’ont toujours pas uniformisé leur code buste, délaissant celui de Pierre Bastien. L’auteur se penche ensuite sur les bustes accolés des trois Augustes, Carausius, Dioclétien et Maximien (p. 189) avant d’aborder ceux des Dyarques frappés par Carausius (p. 189-191). L’auteur fait un aparté sur les surfappes (p. 191) avant d’aborder le monnayage irrégulier de Carausius (p. 191-192).
Suit une série de tableaux : le 31 est réservé au diamètre des coins, à celui des pièces, et des poids des monnaies radiées de Carausius (p. 193-195). Il est complété par les tableaux 33 et 34 consacrés à l’axe des coins et aux analyses métalliques (p. 196-199), le tableau 36 aux analyses métalliques et à l’aloi des pièces radiées (p. 200-201). Le tableau 48 est consacré à l’inventaire typologique des monnaies non marquées par ordre alphabétique des légendes de revers. (p. 200-212, n° 761-1830). Le tableau 59 met en lumière les émissions légionnaires de Carausius avec onze légions représentées, un total de 468 pièces (tableau 59, p. 213) et leur ventilation par légions (tableau 60, p. 214-217 des cohortes prétoriennes à la XXXe Legio Ulpia). Nous avons ensuite la liste des 87 principales titulatures d’avers de Carausius, dont le total se monte à 201 recensées (tableau 61, p. 217-221) et qui referme l’introduction sur Carausius.
Le sixième point de l’introduction s’ouvre sur le monnayage d’Allectus (p. 222-258). Comme précédemment pour Carausius, ce chapitre débute sur une vue d’ensemble du monnayage qui comporte 569 entrées, dont 287 référencées par un seul exemplaire et un total de 5213 exemplaires (tableau 67, p. 222-223). Sur ce chiffre, 5162 pièces sont des monnaies radiées (tableau 68). Sam Moorhead étudie tout d’abord les 21 entrées de monnaies d’or pour un total de 27 aurei recensés (p. 224-229). C’est la partie aux espèces radiées qui occupe la plus grande partie de ce point (p. 230-258) avec une transition entre les monnayages des deux Augustes (p. 230). Autrement l’auteur reprend la même structure de présentation que pour le règne précédent avec un tableau (76) sur l’axe des coins des monnaies radiées (p. 230-231) suivi des analyses métalliques (p. 232-233) beaucoup plus succinct. Il s’attache ensuite à distinguer les rapports de valeur et de ratio entre les aurei, les aureliani et les espèces réduites « Q radiates » (p. 233) avec les incidences qu’elles entraînent sur la datation des espèces (p. 233). L’auteur débute son étude par l’atelier de Londres (p. 233-235), étude suivie par celle de l’atelier C (p. 235-237) et par celle des ateliers incertains (p. 237). Une attention particulière est portée sur les petits modules d’Allectus (p. 237-241) avec de nombreux tableaux sur les axes des coins et les analyses métalliques, les relations avec la chronologie et la valeur relative des espèces. L’auteur se livre au même travail pour l’atelier C avec la marque QC (p. 241-242) puis avec les mêmes types pour l’atelier de Londres (p. 243). L’auteur dresse dans le tableau 92 la liste des vingt-sept titulatures employées dans le monnayage d’Allectus (p. 244-245) et des douze bustes utilisés (tableau 93, p. 245). Des cartes de répartitions de la distribution des monnaies d’Allectus sur le territoire anglais se trouvent aux pages 246-250. Nous trouvons avec le tableau 74 la liste des revers d’Allectus avec leur ventilation pour les revers empruntés au monnayage de Carausius (p. 251-255) puis ceux propres à l’assassin de ce dernier (p. 255-258). Cette très longue introduction se referme sur le point 7 (p. 259) réservé à l’aspect « paranumismatique » de la période avec quatre épreuves en plomb pour Carausius dont peut-être un sceau ainsi que quatre autres pour Allectus ainsi qu’un coin non identifiable. Pour l’ensemble de cette première partie, nous avons un appareil de notes constitué de 1041 entrées !
La deuxième partie de l’ouvrage, la plus importante, est consacrée au catalogue (p. 261-660) qui débute par un mode d’emploi nécessaire (p. 261-262) qui comporte le numéro d’entrée, les marques d’atelier, les légendes de revers, les types de revers, les légendes de droit, les types de droit, les spécificités techniques des monnaies (diamètre des coins, des pièces, masses des monnaies et axes des coins), la datation.
Pour chaque entrée du catalogue nous avons parfois des A, pièces rajoutées à l’inventaire après la numérotation générale. Quand ces entrées sont entre parenthèses, elles sont référencées dans les ouvrages de référence anciens mais n’ont pas forcément encore trouvé leur authentification par la présence d’un exemplaire. Un appareil de 3633 notes accompagne le catalogue, numéroté en continu pour l’ensemble du monnayage et qui éclaire le catalogue. Les règles épigraphiques sont adoptées pour les légendes incomplètes, tronquées ou restituées (parenthèses ou crochets). Pour chacun des numéros d’entrée du catalogue, nous avons le nombre d’exemplaires recensés. De nombreuses références accompagnent le catalogue avec souvent l’autorité où est conservé l’exemplaire et la provenance, trésor, PAS, collections publiques ou privées, catalogues de ventes.
Le catalogue lui-même débute par le monnayage de Carausius (p. 263-610) avec d’abord la table des légendes de droit qui comporte 201 entrées. Quand les chiffres sont entre parenthèses, ces entrées ne sont pas forcément attestées, mais ont été signalées par le passé (p. 263-270) avec la liste des différents bustes (36 au total avec leur clé d’identification : un buste tête nue de face en passant par les bustes laurés, consulaires, casqués, casqués et radiés, radiés, radiés ornementées, radiés consulaires, radié avec lance, radiés avec lance et bouclier, bustes accolés et victoire sur un globe.
Plan du catalogue du RIC V. 5 (volume I et II)
CARAUSIUS (DIOCLÉTIEN, MAXIMIEN) Catalogue n° 1 à 3664, 3251 notes (p. 261-610, pl. 1 à 149)
Or : 1-17 (Carausius : 1-14 ; Dioclétien : 15 ; Maximien : 16-17 (pl. 1)
Argent : 18-283 (pl. 2-12)
Ae laurés : 284-321 (pl. 12-14)
Ae radiés Rouen : 331-512 (pl. 14-21)
Ae radiés RSR : 521-623 (pl. 21-26)
Ae radiés BRI : 624-627 (pl. 26)
Ae radiés « mark I » : 628-748 (pl. 26-31)
Ae radiés non marqués : 761-1830 (pl. 31-80)
Ae radiés Londres : 1841-2246 (pl. 80-97)
Ae radiés atelier C : 2261-3232 (pl. 97-134)
Ae radiés atelier SP : 3241-3321 (pl. 134-137)
Ae radiés atelier SC : 3331-3487 (pl. 137-143)
Ae radiés « mark II » 3491-3513 (pl. 143-144)
Ae Medaillons : 3514-3516 (pl. 144)
Ae Carausius, Dioclétien & Maximien : 3522-3535 (pl. 144-145)
Ae Carausius pour Dioclétien : 3535A-3601 (pl. 145-147)
Ae Carausius pour Maximien : 3602-3664 (pl. 147-149)
N° en plus : 29A, 217A, 279 A, 429A, 578A, 590A, 833A, 918A, 990A, 1033 A, 1071 A, 1215A, 1239A, 1362A, 1424A, 1505A, 1627A, 1659A, 1852A, 1954A, 2086A, 2360A, 2370A, 2493A, 2672A, 2709A, 2878A, 2893A, , 2923A, 2963A, 3340A, 3535A
N° doublés : 913, 935, 945, 967, 980, 1041, 1043, 1162, 1165, 1166, 1176, 1180, 1204, 1206, 1212, 1236, 1242, 1246, 1264, 1269, 1285, 1288, 1291, 1293, 1294, 1307, 1333, 1440, 1461, 1490, 1496, 1501, 1551, 1552, 1555, 1557, 1558, 1559, 1578, 1605.
N° triplés : 1044, 1167, 1171, 1176, 1243, 1246, 1250, 1297, 1490, 1534, 1556, 1612.
VACAT (numéros non attribuées pour le moment) : 46, 98, 322-330, 422, 513-520, 749-760, 797, 914, 1076 1417-1418, 1604, 1726, 1831-1840, 1874, 1983, 2247-2260, 2320, 2948, 3233-3240, 3322-3330, 3488-3490, 3517-3520.
Pour le monnayage d’Allectus (p. 611-660), la liste des titulatures (p. 611) est moins fournie avec 27 entrées et quinze types de bustes différents (p. 611-612 : laurés, casqués et radiés, radiés, radiés consulaires, radiés avec lance et bouclier).
ALLECTUS Catalogue n° 1 à 590, notes 3252-3633 (p. 611-660, pl. 150-175)
Or : 1-22 (pl. 150)
Argent : aucun pour le moment
Ae radiés Londres : 23-256 (pl. 150-159)
Ae radiés Q Londres : 261-300 (pl. 159-163)
Ae radiés atelier C : 311-542 (pl. 163-172)
Ae radiés Q atelier C : 551-581 (pl. 172-175)
Ae radiés ateliers incertains : 582-590 (pl. 175)
N° en plus : 98A, 469A, 554A
VACAT : 257-260, 301-310, 543-550
PARANUMISMATICA (p. 259, pl. 176)
Carausius n° 1 à 4
Allectus n° 1 à 4
Coin : « The Chester Die »
Le second volume s’ouvre sur la table des matières de cette partie et la liste des planches qui n’est pas numérotée. L’ouvrage débute avec les tableaux de concordances (p. 662-741) tout d’abord entre le RIC V. 5 et les références plus anciennes du RIC V. 2 de l’ouvrage de Webb du Moorhead en 2014, de celui d’Huvelin en 1985, de Shiel en 1977 et de Loriot Bland, pour Carausius d’abord (p. 662-716) suivi de celui du RIC V. 2 en 1933 et le nouveau RIC V. 5 (p. 717-730). Le même travail est établi ensuite pour Allectus entre le RIC V. 5 et les ouvrages de Burnett, RIC V. 2, le Webb, le Shiel, Depeyrot, Calico, Bland et Loriot (p. 731-739), puis entre le RIC V. 2 de 1933 et le nouveau RIC (p. 740-741)
Nous trouvons ensuite les différents index, si utiles, pour un ouvrage aussi volumineux. Nous avons d’abord l’index des légendes de droit pour Carausius (p. 742-747), puis un index des types de bustes (p. 747). Suit l’index des légendes de revers (p. 748-756), puis des types de revers (p. 756-767) cette partie se clôturant par un index des marques d’atelier (p. 768-772). Le même travail est effectué pour le règne d’Allectus (p. 773-782) avec les légendes de droit et les types de bustes (p. 773), les légendes de revers (p. 773-774) suivies des descriptions des revers (p. 775-777) avec enfin d’index des marques d’ateliers (p. 778). Un dernier index alphabétique referme cette série qui repose sur les thèmes de l’introduction générale (p. 779-782). Il est immédiatement suivi par les 176 planches photographiques en noir et blanc, en général de très bonne qualité malgré la qualité parfois médiocre de pas mal de monnaies de bronze. Au total, nous avons 4156 photos pour Carausius sur 149 planches et 723 monnaies pour Allectus sur 26 planches. L’ultime planche de l’ouvrage est réservée aux objets « parnumismatiques ».
Ce nouveau volume du Roman Imperial Coinage va prendre une place importante dans votre bibliothèque et nous vous conseillons, pourquoi pas, de le prendre pour les vacances afin d’en découvrir « la substantifique moelle ». Le prix peut paraître un peu élevé, mais il est au diapason de la qualité de l’ouvrage et du sujet traité. Ultime point,et non des moindres, deux volumes sont sur le métier, la refonte complète du volume IV. 3 consacré aux monnayages de Gordien III à Émilien par Roger Bland et le volume IX pour la période comprise entre les règnes de Valentinien Ier et de Valens jsuqu’à Théodose Ier (364-395) par David Wigg-Wolf. Au moment de son décès, Cathy King (1935-2022) a laissé un catalogue consacré aux règnes de Valérien Ier et de Gallien (253-268) RIC V. 1 qui, espérons-le, verra le jour prochainement.
Laurent SCHMITT (ADR 007)
* les monnaies illustrées sont en vente sur le site Cgb.fr
Lr 117 : 38€ L'équipe cgb.fr
LE LOUIS D’OR AUX QUATRE L DE LOUIS XIV,
FRAPPÉ SUR FLAN RÉFORMÉ EN 1698 À RENNES (9)
Alexis Lechat nous a signalé un louis d’or aux quatre L de Louis XIV, frappé sur flan réformé en 1698 à Rennes (9) qui a été proposé dans la vente Sternberg, IX, 15 novembre 1979, n° 401. Cette monnaie est totalement absente de l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 33 022, p. 313. Les chiffres de frappe des espèces réformées en 1698 à Rennes ne sont pas connus. Arnaud CLAIRAND
L’ÉVALUATION DU GRADE :
12-L’AUTHENTICITÉ
Le certificat apporte trois informations fondamentales : l’identification, l’authenticité et la qualité. Si l’authenticité n’est pas confirmée, la monnaie n’est pas mise dans la coque.
Louis d’or 1722-S CONTREFAÇON
Faux pour servir sous Louis XV
Les contrefaçons existent depuis longtemps. Les monnaies en circulation sont copiées illégalement pour contourner le statut exclusif de l’émetteur, malgré les lourdes peines prévues par la loi. Ces copies présentent un intérêt pour les collectionneurs, d’autant plus lorsque ces contrefaçons sont anciennes. Les fausses d’époque, ou fausses pour servir, ne sont pas certifiées par PCGS.
20 francs 1973 essai CONTREFAÇON
Copie récente en laiton argenté
Les fausses pour collectionneurs sont beaucoup plus dangereuses, car elles concernent toutes sortes de pièces et médailles, anciennes et modernes. Elles sont réalisées pour tromper les collectionneurs, en copiant des monnaies ayant une valeur marchande. Ces copies datent du XIXe siècle pour les plus anciennes, sont abondantes au XXe siècle et explosent depuis le XXIe siècle.
Plusieurs techniques sont utilisées. La copie peut être coulée dans le moulage d’une vraie pièce. Le résultat est souvent médiocre, avec des détails très émoussés et de nombreuses imperfections. La copie peut être frappée avec de faux coins réalisés par gravure pour ressembler à une monnaie existante. Les détails sont assez fins mais le dessin diffère de l’original. Enfin, la copie peut être frappée avec de faux coins réalisés par la prise d’empreinte d’une vraie pièce. Ces derniers sont très fidèles à l’original et la technologie permet aujourd’hui d’obtenir des empreintes parfaites.
1 dollar (1909-1911) Chine CONTREFAÇON
Copie récente usée et patinée
Le seul moyen de détecter ces derniers est de repérer des marques qui se répètent avec d’autres exemplaires. En effet, lorsqu’une empreinte est réalisée sur une vraie monnaie, les défauts tels que les chocs sont copiés également. La qualité des copies actuelles est tellement élevée que seuls ces défauts permettent de découvrir les faux. Cela nécessite évidemment une base de données énorme pour les comparer.
5 francs 1878-A CONTREFAÇON
Le dernier chiffre de la date est modifié
Un autre mode de contrefaçon est la modification d’une pièce commune authentique pour obtenir une pièce rare. Il s’agit par exemple d’enlever, ajouter ou remplacer un différent, la lettre d’atelier ou un chiffre de la date. La surface de la monnaie peut aussi être altérée, en la plaquant pour faire croire à un autre métal, ou en la polissant pour simuler un flan bruni.
2 pounds 1893 Royaume-Uni INVÉRIFIABLE
Monnaie entièrement poncée
Parfois PCGS considère que l’authenticité est invérifiable lorsqu’il n’est pas possible de garantir que la monnaie est vraie. Premier cas, la monnaie est très douteuse mais elle ne peut pas être rattachée à un autre exemplaire réputé faux. Second cas, la monnaie est trop endommagée, nettoyée ou réparée, la surface d’origine ne peut plus être examinée. Le résultat « invérifiable » est facturé au même prix qu’un résultat « authentique » ou « contrefait », car les travaux d’examen et de recherche sont effectués jusqu’au bout et sont donc souvent plus importants. L’origine ou l’historique de la monnaie n’est pas un élément déterminant pour l’authenticité.
Laurent BONNEAU - PCGS Europe L'équipe cgb.fr
Chers numismates,
Nous vous informons que notre comptoir numismatique parisien du 36 rue Vivienne sera fermé lundi 9 juin 2025, à l’occasion du lundi de Pentecôte. Par conséquent, notre service client sera indisponible du vendredi 6 juin au soir à mardi 10 juin 2025.
En parallèle, notre activité a été particulièrement soutenue ces derniers jours du fait de notre week-end promotionnel suivi de la clôture de notre dernière vente aux enchères. Afin d'éviter de laisser un trop grand nombre de colis en attente dans les entrepôts des transporteurs durant ce long week-end férié — période propice aux erreurs ou pertes —, une partie de nos expéditions a été volontairement différée.
Les expéditions de vos achats validés sur notre site cgb.fr reprendront à partir du mardi 10 juin. Les délais de traitement de vos commandes ou de réponse à vos messages pourront donc être légèrement allongés par rapport à nos standards habituels.
Nous vous remercions pour votre compréhension et restons mobilisés pour vous garantir un service de qualité dès notre reprise.
Bien numismatiquement,
Joël Cornu, Président Directeur Général de CGB
Et toute l’équipe de CGB
L'équipe cgb.fr
LE DIXIÈME D’ÉCU AUX BRANCHES D’OLIVIER,
BUSTE HABILLÉ DE LOUIS XV, FRAPPÉ EN 1726 À BESANÇON (CC)
Monsieur Jean-Luc Perrin nous a gentiment expédié la photographie d’un dixième d’écu aux branches d’olivier, buste habillé de Louis XV, frappé en 1726 à Besançon (CC) (2,83 g, 21,5 mm, 6 h). Cette monnaie est signalée d’après les archives dans l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 34 129, p. 934 mais n’était pas retrouvée. Seul le chiffre de mise en boîte est connu. Avec 10 dixièmes d’écu mis en boîte la production est estimée à 59 760 exemplaires. Arnaud CLAIRAND |

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