
Lorsqu'une banque sélectionne un nouveau type de billet, elle doit le faire connaître.
À la population, bien sûr, mais aussi et surtout aux professionnels en charge de distribuer, de vérifier les billets et de détecter les faux. Les exemplaires spécimens sont faits pour ça, ils sont la dernière étape de la création d'un billet avant son émission. Leur impression se doit d'être parfaite et identique en tous points aux billets émis.
Afin d'éviter que ces fabrications ne soient détournées de leur utilisation, les numéros sont généralement 000, la date peut-être réelle, fictive ou elle aussi en 000 et l'annulation est assurée soit par une perforation (SPECIMEN, ANNULÉ, simples trous) soit une surcharge SPECIMEN, ANNULÉ avec ou sans numéro. Tous les pays du monde ont adopté ce principe, le SPECIMEN peut alors être MUESTRA, MUSTER, GIAY MAU…




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Si la banque émettrice n'imprime pas de spécimens, elle peut aussi parfois utiliser une des premières séries émises et lui ajouter une mention, une annulation. Le cas se présente souvent sur des anciennes émissions comme celles de la Banque de l'Indochine mais cette particularité peut aussi se retrouver sur des émissions récentes dans certains pays. Il faut alors bien vérifier que cette annulation est officielle et correspond à une série spécifique.
Si un billet noté SPECIMEN n'est pas signé, sans filigrane, ou diffère de l'émission publique (mis à part la numérotation ou la date) il faut alors considérer que c'est une épreuve.
Enfin certaines banques émettent des séries de billets destinés aux collectionneurs souvent surchargées SPECIMEN, ces séries sont référencées dans les ouvrages de référence et repérables en général par des signes ajoutés à la numérotation.

Série du Tonga pour collectionneurs, avec petite croix de Malte devant les numéros
RARETÉ
Lors d'une émission de billets, tous les spécimens correspondants sont rares. Imprimés à quelques centaines d'exemplaires, parfois quelques milliers, il est évident qu'en comparaison avec un tirage destiné à la population d'un pays, ces chiffres sont très faibles, mais la destination d'un spécimen est à l'opposé de celle d'un billet émis car le spécimen est fait pour être conservé, de préférence dans le plus bel état possible.
Cette utilisation fait que certains billets émis deviennent plus rares que leur spécimen, les premiers étant remboursés, abîmés ou détruits alors que les seconds sont préservés, à l'abri des banques, des imprimeurs ou des instituts d'émission. Cette particularité est généralement réservée aux billets anciens, souvent à forte valeur faciale, pour lesquels les détenteurs n'oublient pas de les apporter au remboursement lorsqu'il sont démonétisés.

Spécimen du 300 Francs, une quinzaine d'exemplaires connus, avec ou sans numéro

Très peu d'exemplaires retrouvés

Les spécimens de République Dominicaine se trouvent facilement

1000 Piastres 1948 connu uniquement en spécimen
PRIX
Ce n'est pas la rareté qui peut définir un prix mais l'offre et la demande. Les spécimens n'échappent pas à cette règle, tous les prix sont possibles, de quelques euros à plusieurs dizaines voire centaines de milliers. Cette règle est intangible, mais compte tenu du petit nombre d'exemplaires effectivement imprimés, le marché est très réactif et il suffit de quelques dizaines de collectionneurs pour le bouleverser.

Prix record de 26 100 euros hors frais pour ce spécimen du 20F Noir daté de 1904,
seul exemplaire connu

Les spécimens de Syrie ou du Liban sont activement recherchés et atteignent régulièrement des records de vente


COLLECTIONNER
Les amateurs de spécimens sont de plus en plus nombreux. Constituer une collection sur ce thème permet d'avoir généralement des exemplaires en bel état, un seul billet par type, une recherche simplifiée et une réelle « chasse à la rareté », car faute de données sur les tirages et les diffusions réelles, les surprises sont fréquentes.
Des cotes existent, mais sont souvent mises à mal par les résultats de ventes, et il n'est pas rare de voir des prix s'envoler sur des billets mal connus.
Un autre avantage des spécimens est que pour la plupart ils sont au minimum en état superbe, et souvent neufs ou presque neufs, ce qui permet de créer de belles séries et d'éviter bon nombre de tracas sur les évaluations de qualités ou les exemplaires arrangés.




les séries de spécimens sont toujours spectaculaires
L'AVENIR
Rareté établie, cohérence de collection, nombreuses possibilités de découvertes, les spécimens ont un bel avenir devant eux. Actuellement, on peut en trouver des centaines du monde entier à moins de cinquante euros. Il est donc encore temps de se lancer dans cette recherche, le marché évolue vite ! Notre vente d'avril présente un choix exceptionnel de spécimens de tous pays, avec de très grandes raretés mais aussi de nombreux petits prix.
Ce catalogue est une occasion unique de découvrir ces billets.

De plus, il vous suffit de taper SPECIMEN dans le moteur de recherche de notre site pour voir les billets disponibles ou de décocher la case « en stock » pour accéder à plus de 5000 exemplaires déjà vendus sur notre site !
Les spécimens disponibles :
https://www.cgb.fr/boutique_recherche,KA14E741C841FE2D.html
Les archives :
https://www.cgb.fr/boutique_recherche,KA1455DB3413FEA1.html
Les spécimens de notre vente d'exception Live Auction d'Avril 2020 sont à découvrir ici(clôture le 7 avril) :
https://www.cgb.fr/live-auction,billets,2037.html