Bonjour,
Notre mise à jour de cette semaine est consacrée aux tétradrachmes de Philippe Père frappés à l'atelier de Rome pour mise en circulation à Antioche donc les émissions avec MONURB à l'exergue sous l'aigle.
L'émission est très importante à bien des égards. Confirmons de suite que la théorie de Baldus sur une frappe dans l'atelier de Rome d'au moins deux émissions destinées à être mises en circulation à Antioche semble aujourd'hui complètement acceptée et nous rappelle que la notion d'"atelier" peut s'appliquer à des notions très différentes.
Selon que les monnaies sont financées, conçues, frappées et mises en circulation dans la ville-même de cet atelier ou que l'une ou plusieurs des facettes de la monnaie manquent, comme ici, l'atelier ne peut plus être considéré de même. Dans le cas présent, les techniciens monnayeurs d'Antioche n'auraient-ils pas été transportés à Rome pour une raison que nous ignorons ? Sinon, pourquoi donc utiliser des lettres grecques pour marquer les officines de tétradrachmes frappés à Rome ? Nous parlons de deux émissions au moins car il est clair qu'il existe une émission sans lettres et une ou des émissions avec lettres, de A à S.
Mais peut-être s'agit-il de fabrications successives et non d'officines travaillant simultanément et que les marques correspondraient à des émissions, une lettre par transport (il est plus que probable que les voyages se firent par bateau) ? Certes, on peut contester cette hypothèse puisque les émissions de la fin de Philippe et de ses successeurs montrent aussi des officines marquées en points et parfois en lettres ; mais ces émissions sont d'Antioche, sans besoin d'un dangereux transport par bateau-trésor et ce serait faire fi des quatre années suivant l'émission MON URB où les émissions d'Antioche se feront sans marques. Mais pourquoi avoir "marqué" les pièces contenues dans chaque voyage ? Pour crucifier à coup sûr qui utiliserait  le produit d'un vol dans un bateau-trésor ?
Clairement, cette émission MONETA URBIS (de Prieur 304 à Prieur 310) pose de multiples problèmes et on peut espérer que des chercheurs se pencheront un jour sur son cas.
Treize exemplaires sont présentés des différentes officines ou émissions, allant de 85 euros pour un TTB sans marque à 480 pour un exemplaire FDC.
Pour chaque exemplaire, vous trouverez le nombre exact d'exemplaires répertoriés à ce jour pour le type sur un échantillon de 32.000 tétradrachmes, tous les exemplaires connus en musées cités.
Souvent, l'exemplaire proposé est celui qui a été utilisé comme illustration dans un ouvrage de référence, qu'il s'agisse du Prieur, du Coins of Roman Antioch de McAlee ou du Roman Provincial Coinage. Les pedigree sont complètement listés pour la partie connue et chaque exemplaire est individuellement référencé dans la base de données générale des tétradrachmes syro-phéniciens.
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