Une semaine, une médaille ! - N° 18.

Pour cette première rubrique de l'année, après déjà dix-sept articles "Une semaine - une médaille" depuis le 5 septembre 2016, ce sera un lien entre monnaies gauloises (ma période de prédilection) et les médailles (mon domaine d'adoption plus récent)...

Cette médaille appartient à une série produite dans la seconde moitié du XXe siècle par la monnaie de Paris. Les monnaies gauloises n'ont pas été les seules à en avoir bénéficié ; les monnaies grecques, romaines, byzantines, mérovingiennes et royales ont aussi été produites.

La médaille proposée ici est une épreuve d'éditeur. Au total 500 médailles numérotées ont été prévues ; nous ne savons pas si toutes ont été vendues ou si une certaine quantité a été détruite... Il semble aussi qu'une quantité plus réduite (100 exemplaires ?) ait été prévue en argent. Quoi qu'il en soit on ne peut qu'apprécier la qualité du travail de reproduction. La tâche n'était pourtant pas aisée ; passer d'une vingtaine de millimètres à plus de 70 mm pouvant être un pari risqué. Il a été perdu sur certaines monnaies de la série, mais plutôt gagnant sur ce statère coriosolite.

Pour rappel, les Coriosolites étaient un peuple armoricain, installé dans l'actuel département des Côtes-d'Armor. Ils avaient pour voisins les Osismes, les Vénètes, les Namnètes et les Redons. C'était un peuple de marins dont le principal port semble avoir été Alet. Leur nom est encore aujourd'hui conservé dans celui de Corseul. Ils jouèrent un rôle important dans le commerce avec la Bretagne insulaire, participèrent à la campagne de 57 avant J.-C. et furent soumis par Crassus. L'année suivante, ils participèrent encore à la révolte des Armoricains sous la conduite des Vénètes avec les Unelles et les Lexoviens, tous écrasés par César. En 52 avant J.-C., les Coriosolites participèrent au contingent de vingt mille hommes que les Armoricains envoyèrent afin de dégager Vercingétorix, assiégé dans Alésia.

Leur monnayage ne serait composé que de monnaies de billon, des statères et des quarts de statères. Le classement a évolué, depuis les premières études de la société Jersiaise de Numismatique en passant par les études de trésors par J.-B. Colbert de Beaulieu et C. Gruel et plus récemment l'ouvrage de John Hooker ou le Tome II du "Nouvel Atlas"...