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| 17/09/2025
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17 monnaies gauloises en ligne

Bonjour,

Découvrez aujourd'hui une nouvelle sélection de 17 monnaies gauloises. Les prix varient de 50 à 1100 euros.   

  

 

    

Nous prenons vos monnaies en dépôt tout au long de l'année, n'hésitez pas à nous confier vos monnaies antiques sur Cgb.fr. Contactez nous à l'adresse suivante : antiques@cgb.fr

Bonne journée avec Cgb.fr !

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Viviane BÉCLIN

La Maison CGB Numismatique Paris sera au rendez-vous des collectionneurs le week-end des 20 et 21 septembre 2025. Nous aurons le plaisir de vous retrouver samedi 20 septembre à la 75e édition du Salon Numismatique de Paris organisé par le SNENNP (Syndicat National des Experts Numismates et Numismates Professionnels), puis le lendemain, dimanche 21 septembre, lors de la 49e bourse aux monnaies d'Annecy (74).

Le rendez-vous est désormais bien fixé et le changement d’adresse du salon du SNENNP qui a abandonné les allées du Palais Brongniart et la place de la Bourse dans le 2e arrondissement pour le Réfectoire du Couvent des cordeliers dans le 6e arrondissement de Paris, au cœur du quartier de l’Odéon, ancré dans les habitudes des professionnels et amateurs numismates.

Nous vous y attendons samedi 20 septembre 2025 dès 9h00 dans la très belle salle du Réfectoire du Couvent des Cordeliers. Transports en commun à privilégier, du fait des grandes difficultés de circulation et de parking dans le centre de Paris. 

Comme depuis plus de 30 ans, notre comptoir numismatique parisien du 36 rue Vivienne sera ouvert à ses horaires habituels du samedi (9h00 - 17h45 en continu). Vous pourrez y retirer vos commandes et y effectuer vos dépôts en toute tranquillité auprès de nos experts numismates. Consultez-en la liste ici pour prendre rendez-vous dès à présent : https://www.cgb.fr/equipe.html

Dimanche 21 septembre Marie Brillant en charge du département Antiques et Pauline Brillant responsable du pôle Monnaies étrangères et Euros vous attendront à la 49e édition de la bourse aux monnaies d’Annecy à Meythet (salle Le Météore, 27 route de Frangy). 

N'hésitez pas à venir nous rencontrer pour échanger, déposer des monnaies et/ou billets pour une de nos prochaines ventes. Ne manquez pas de venir nous rendre visite, nous vous réserverons le meilleur accueil. Vous retrouverez les dates de clôture de dépôts de nos prochaines ventes ci-dessous.

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L'équipe cgb.fr
| 17/09/2025
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LE FRANC A TRENTE ANS !

Le Franc a trente ans ! Non ce n’est pas de la monnaie de la France entre 1795 et 2001 dont il s’agit, mais du livre consacré aux monnaies françaises modernes, édité par les Chevau-Légers et publié depuis trois décennies par CGB. Depuis le premier Franc, treize éditions se sont succédé. L’ouvrage a bien changé d’aspect, de volume, de format, mais aussi et surtout de contenu. Il se décline actuellement sous un format poche et un format A5 étendu (16,5 x 24 cm). De 300 pages, en noir et blanc, en 1995, l’édition le Franc les Archives parue en 2019 en comporte près de 1 200 en couleur avec des illustrations en haute définition, l’édition poche, qui quant à elle en comporte près de la moitié, en est la synthèse bilingue.

Il fallait y croire ce 15 août 1995, quand l’un d’entre nous s’est livré à un exercice médiatique en couvrant presse écrite radiophonique et télévisuelle afin de commémorer le bicentenaire du Franc moderne, né deux siècles plus tôt, et qui avait été oublié, ou plutôt occulté, par les institutions de la République.

L’ouvrage est né de la volonté de créer un livre totalement et exclusivement dédié au Franc et qui ne serait pas seulement un catalogue de cotes, mais avant tout un ouvrage d’histoire, de connaissances et de reconnaissance envers une Monnaie qui avait bien servi la Nation et qui était condamnée à disparaître avec l’Euro à naître. C’était un devoir de mémoire car « les peuples sans mémoire sont des peuples sans avenir ». Faire naître le premier Franc était un pari et une gageure. Réalisé hier, lors de la première édition comme aujourd’hui par une équipe, restreinte, le Franc était le livre des Français, car nous étions l’un des rares peuples à posséder une monnaie dont le nom s’identifiait au pays et à ses habitants.

Des quatre premiers rédacteurs, des pionniers de cette saga, Daniel Diot, William Paul, Michel Prieur, Laurent Schmitt, il n’en reste plus qu’un ! Le Franc X (2014) puis le Franc, Les Essais, les Archives (2019) ont rendu hommage à ces précurseurs, collectionneurs ou professionnels qui avaient permis la réalisation de ce travail monumental, en particulier Michel Prieur (1955-2014). La création, à partir de 1997 des Amis du Franc (ADF) a créé des synergies et permis de constituer une équipe qui fonctionne toujours aujourd’hui et qui continue inlassablement le travail de recherche, de collation d’informations et de données en étendant ses champs d’investigation vers les Archives, la consultation des collections publiques et privées, une étroite collaboration avec les grandes institutions que sont la Monnaie de Paris (Quai Conti à Paris, mais aussi à Pessac), le Cabinet des médailles (BnF/ DMMA), la Banque de France, le musée Carnavalet et bien d’autres encore…

En trois décennies, ce sont plus de 200 000 exemplaires des différentes éditions du Franc et de ses multiples versions qui ont été diffusés en France et à l’étranger. Le Franc a renouvelé les études et les analyses que nous pouvions avoir de notre monnaie, en repartant de la source même des informations grâce aux Archives conservées à la Monnaie de Paris, aujourd’hui à Savigny-le-Temple au service des Archives économiques et financières.

Trente ans après, vous pourriez imaginer que le travail est achevé et qu’un quart de siècle après la disparition et son remplacement par l’Euro, tout est dit, tout est fait ! En réalité, CGB, avec l’aide des Amis du Franc (ADF), approfondit un peu plus chaque année les investigations auxquelles nous nous livrons. Travail qu’un chercheur seul ne pourrait pas accomplir, même en une vie, et qui est déjà une recherche colossale au niveau d’une équipe, certes réduite en nombre, mais qui ne désarme pas et continue de découvrir tels des explorateurs, des pans encore cachés ou mal connus de notre numismatique moderne.

Notre présence est totale et toujours renouvelée, relayée par nos articles dans le Bulletin Numismatique (BN) depuis plus de vingt ans, la Collection Idéale (CI), près de 200 000 monnaies modernes dans la base CGB, l’ensemble de nos ouvrages publiés sur le sujet dont vous trouverez la liste à la fin de cet article, les différentes publications des auteurs des Amis du Franc (ADF) dans les revues spécialisées et scientifiques, la participation aux colloques et conférences nationales jusqu’à notre présence au dernier congrès international de numismatique (CIN/ INC) en 2022 à Varsovie. Nous avons encore tellement de choses à dire et à écrire.

Nous poursuivons actuellement un cycle, consacré aux essais monétaires de Napoléon Ier (1803-1815) jusqu’à Napoléon III (1852-1870), qui comprendra au total six volumes dont les trois premiers sont déjà publiés et disponibles, et le quatrième, programmé, paraîtra à l’automne 2025. Parallèlement et en complément de cette recherche, nous travaillons activement à la prochaine édition du Franc (la XIVe de cet ouvrage) qui est devenu une référence sur le sujet et que la plupart, sinon la majorité, utilise, parfois sans le citer (ce qui est bien dommage, mais c’est aussi la rançon de la gloire).

Trente ans après la publication du premier Franc, aux ADF nous conservons la même ferveur et le même intérêt qui nous pousse à approfondir nos recherches forts de nos 150 000 photos d’archives (soit près du double en nombre de pages pour les rapports et registres) et à l’accumulation de plus de 30 000 photos d’archives métalliques (monnaies, essais, outils…) issues de nos travaux de recherches tant en France qu’à l’étranger. Soutenus et épaulés dans cette entreprise par CGB, grâce aux lecteurs et aux collectionneurs qui nous accompagnent depuis trois décennies, nous continuerons à enrichir nos bases de données et à faire que le Franc reste vivant dans nos mémoires, présent dans nos collections, un outil de recherche et de plaisir, une manière de connaître son passé, un moyen de se constituer une épargne tout en se faisant plaisir.

Laurent Schmitt – ADF 043 (président d’Honneur des ADF) avec l’aide et l’expertise des ADF

* tous les ouvrages qui ne sont pas indiqués épuisés sont disponibles sur la boutique Librairie numismatique de Cgb.fr

LE FRANC, argus des monnaies françaises (1795-1997), Paris 1997, cartonné, 15x21, 300 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies. Code : Lf 15. Prix : 18,30€ (120F). ÉPUISÉ

LE FRANC II, argus des monnaies françaises, Paris 1997, cartonné, 15x21, 384 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies. Code : Lf 01. Prix : 18,30€ (120F). ÉPUISÉ

LE FRANC III, Monnaies Françaises 1795 à 1999, Paris 1999, cartonné, 15x21, 450 pages, cotes pour 6 états de conservation et plus de 660 photographies en couleur. Code : Lf 03. Prix : 18,30€. ÉPUISÉ

LE FRANC IV, les monnaies 1795 à 2001, Paris 2001, cartonné, 15x21, 512 pages, cotes pour 6 états de conservation et plus de 660 photographies. Code : Lf 00. Prix 18,30€ (120F). ÉPUISÉ

LE FRANC V, les monnaies Françaises de 1795 à 2001, Paris, 2003, cartonné, (15 x 21cm), 512 pages, cotes pour 6 états de conservation. Code : Lf 05. Prix : 19,90€. ÉPUISÉ

LE FRANC VI les monnaies Françaises de 1795 à 2001, Paris 2005, cartonné, 15x21, 528 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur, cotes pour 6 états de conservation, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 06 : Prix : 24€. ÉPUISÉ

LE FRANC VII : les monnaies Françaises de 1795 à 2001, Paris, 2007, (15 x 21cm), 540 pages, cotes pour 6 états de conservation, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 07. Prix : 29€. ÉPUISÉ

LE FRANC VIII : les monnaies Françaises, Paris, 2009, (15 x 21cm), 540 p., cotes pour 6 états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 08. Prix : 29€

LE FRANC IX : les Monnaies Françaises, Paris, 2011, (15 x 21cm), 624 p., cotes pour six états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 09. Prix 29€ ÉPUISÉ

LE FRANC 10 : les Monnaies Françaises - édition 2014, Paris, 2013, (15 x 21cm), 688 p., cotes pour six états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 10. Prix : 29€ ÉPUISÉ

LE FRANC, les Monnaies – édition bilingue (Français/ Anglais) poche 2017, Paris, 2016, broché (10,5 x 15,5 cm), 592 p., cotes pour six états de conservation, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 2017. Prix : 14,90€. ÉPUISÉ

LE FRANC - les monnaies, les archives, Paris 2019, relié cartonné, (16,5 x 24 cm), 1188 pages, cotes actualisées pour six états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur.. Code : Lf 2019. Prix : 59€

LE FRANC, les Monnaies – édition bilingue (Français/ Anglais) poche 2023, Paris, 2022, broché (10,5 x 15,5 cm), 576 pages, cotes actualisées pour six états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur. Code : Lf 2023. Prix : 19,90€

Le Franc d’Augustin Dupré, Paris 2021, relié, (16,5 x 24 cm), 1136 pages, 5.500 photographies. Code : Lf 2021. Prix : 75€

Le Franc Les Essais, Les Archives - Napoléon Ier (1803-1815), Paris 2023, relié, (16,5 x 24 cm), 544 pages, illustrations en couleur, cotes en Euro pour 4 ou 5 états de conservation. Code : Lf 27. Prix : 59€

Le Franc Les Essais, Les Archives - Louis XVIII (1814-1824), Paris 2024, relié cartonné, (16,5 x 24 cm), 576 pages, illustrations en couleur, cotes en Euro pour 4 ou 5 états de conservation. Code : Lf 28. Prix : 59€

Le Franc Les Essais, Les Archives - Charles X (1824-1830), Paris 2024, relié cartonné, (16,5 x 24 cm), 544 pages, illustrations en couleur, cotes en Euro pour 4 ou 5 états de conservation. Code : Lf 29. Prix : 59€

Le Franc Les Essais, Les Archives – Louis-Philippe Ier (1830-1848), Paris, 2025, 800 pages, illustrations en couleur, cotes en Euro pour 4 ou 5 états de conservation. Prix : 59€. À PARAÎTRE.

La Révolution, les monnaies Françaises, 1789-1794, Paris 1996, broché, 15x21, 55 pages, description des états de conservation pour chaque type, cotes pour 6 états de conservation et photographie. Code : l103. ÉPUISÉ

Le Franc II, XXe siècle, les monnaies Françaises, Paris 1998, broché, 15x21, 126 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies. Code : Lf 02: 5,95€ (40F). ÉPUISÉ

Le nouveau franc IV, les monnaies et billets en Nouveaux Francs, 1959-2001 - cotes en francs, Paris, 2001, broché, (15 x 21cm), 136p., cotes pour 6 états de conservation et photographies avers et revers en couleur. Code : Ln 09. Prix : 5,95€ (40F). ÉPUISÉ

Numismatique et Change : le Nouveau Franc 1959-2001, Paris 2001, broché, 15x21, 136 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies avers et revers en couleur. Code : Ln 10. Prix : 5,95€ (40F). ÉPUISÉ

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| 17/09/2025
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MONNAIES ROYALES INÉDITES

LE QUART D’ÉCU AUX PALMES DE LOUIS XIV  FRAPPÉ SUR FLAN RÉFORMÉ EN 1699 À NANTES (T)

Dans la live auction du 23 septembre 2025 sera présenté un quart d’écu aux palmes de Louis XIV frappé sur flan réformé en 1699 à Nantes (T) (bry_1024466, 6,69 g, 27,5 mm, 6 h.). Cette monnaie est totalement absente de l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 33 162, p. 558. Les chiffres de frappe des espèces réformées en 1699 à Nantes ne sont pas connus.

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Arnaud CLAIRAND

Dans la Live Auction du 23 septembre 2025, nous proposons 29 solidi du monde byzantin dont 26 entre Anastase (491-518) et Constantin IV Pogonatus (668-685), avant-dernier représentant de la dynastie Héracliide qui prend fin avec Justinien II (695-695 et 705-711). Le mot byzantin s’appliquant à l’Empire entre 491 et 1453 est relativement récent. Pour les successeurs de Constantin Ier, ils se considéraient comme les continuateurs de l’Empire romain pour la partie orientale. Circonscrit en pays hellénophone, le grec va devenir progressivement la langue de cet empire. L’Auguste devient le Basileos (Βασιλεοσ, roi). Dans un territoire depuis longtemps christianisé, l’empereur est intronisé et couronné généralement par le patriarche de Constantinople (évêque) qui devient le chef de la religion dite « orthodoxe » après la rupture avec Rome en 1054 (le Grand schisme). Cette période de deux siècles est dominée par deux grandes périodes, la première, dénommée « Âge de Justinien » (498-610) d’Anastase à Phocas, pose les fondements de ce « nouvel » empire avec le but avoué et presque réalisé par Justinien Ier (527-565) de reconstituer l’unité de cet Empire romain mis en place avec le Principat avec Auguste, mais surtout le Dominat à compter de Dioclétien et surtout Constantin Ier dont les « rois » de Byzance se considèrent comme les héritiers directs. La seconde période qui s’ouvre en 608 avec la révolte d’Héraclius père et fils à Carthage ouvre une nouvelle ère où Héraclius fils devenu le basileos dès le début du règne doit faire face à de multiples périples. Son règne est marqué par le double évènement de l’écroulement de la puissance Sassanide et la montée en puissance de l’Islam et du pouvoir arabe et musulman qui bouscule l’équilibre géo-stratégique de la région. La prise de Jérusalem sous ce règne a le même retentissement à Byzance que les deux prises de Rome. Elle est suivie par la perte d’Alexandrie dès 642, puis de Carthage avant la fin du siècle en 695 ainsi que celle de l’ensemble du Levant qui restera aux mains des musulmans avant la disparition d’Héraclius en 641.

Avec l’ensemble des solidi proposés, vous avez un résumé de l’histoire byzantine au travers de sa monnaie la plus emblématique. N’hésitez pas à les regarder, consulter le catalogue qui sera disponible dès la fin du mois d’août. Complétez votre collection ou pourquoi pas, débutez-en une, alors que les prix des solidi byzantins sont bien plus raisonnables, encore pour le moment, que ceux de leurs alter ego pour l’Antiquité Tardive.

Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT

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| 17/09/2025
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BASILISCUS À THESSALONIQUE

Les monnaies de Basiliscus sont en général rares. Celles où il est associé à son fils Marcus le sont plus encore. Mais c’est bien la première fois en trente ans que nous présentons un solidus de cet empereur au règne éphémère, pour l’atelier de Thessalonique. William Metcalf, dans son article, Minting at Thessalonica in the Fifth and Sixth Centuries, dans Studies in Early Byzantine Gold Coinage, ANS, NS 17, New York, 1988, p. 64-109, pl. 15-24, ne signalait à la page 97 que dix exemplaires de l’atelier pour Basilicus (n° 212-221, pl. 20). Georges Depeyrot, dans son ouvrage, L’or du Bas-Empire. Inventaire justificatif des tomes 1 et 2, Moneta 40, Wetteren 2004, p. 83, n° 61/1, n’ a relevé lui aussi que dix exemplaires. Sur le site de recherche Acsearch, seulement trois exemplaires sont répertoriés dont celui-ci.

Les conditions de la prise de pouvoir par Basiliscus interviennent dans une période troublée. En Orient, à la mort de Léon Ier (7 février 457 – 18 janvier 474) lui succède son petit-fils, Léon II (18 janvier – 9 février 474), puis il règne conjointement avec son père Zénon jusqu’à sa mort le 17 novembre de la même année. Zénon doit faire face à l’usurpation de Basiliscus, frère de Vérina, la femme de Léon Ier, à compter du 9 janvier 475. En Occident, la situation n’est pas plus simple. L’Empire romain d’Occident est en pleine déliquescence et décomposition, les Augustes se succèdent rapidement en moins de deux ans : Glycère (5 mars 473 - 24 juin 474), Julius Népos (24 juin 474 – 28 août 475), Romulus Augustule (31 octobre 475 – 4 septembre 476) et enfin Odoacre, roi des Hérules (4 septembre 476 – 16 mars 493) qui dépose le dernier empereur romain d’Occident et renvoie les insignes impériaux à Constantinople.

Ces conditions favorables ont facilité l’usurpation de Flavius Basiliscus qui s’appuie sur sa sœur, Vérina et sa notoriété d’avoir été le beau-frère de l’empereur décédé Léon Ier. Gouverneur de la région Thrace où il a remporté des succès face aux Goths et aux Huns, c’est aussi le malheureux général en chef lors de la tentative de la récupération de l’Afrique romaine au détriment des Vandales en 468 qui s’est terminée par une déroute terrestre suivie d’un désastre avec la perte de la flotte byzantine. Basiliscus est alors tombé en disgrâce jusqu’à la mort de Léon Ier. Après la mort de son petit-neveu, Léon II, il organise la sédition contre son neveu par alliance Zénon et c’est le moment qu’il choisit pour se faire proclamer auguste. À la fin de l’année 475, il associe son fils Marcus au trône d’abord comme César, puis comme co-empereur, mais ce n’est pas suffisant pour empêcher Zénon de prendre la main et de reconquérir son trône après 20 mois d’exil, fin août 476. Ayant d’abord promis la vie sauve à cette famille encombrante ainsi qu’à Zenonis, épouse de Basiliscus, relégués et emprisonnés en Cappadoce sur ordre de Zénon, ils finissent tous les trois par mourir de privations et de mauvais traitements. Vérina, veuve de Léon Ier, et mère d’Ariadne, la femme de Zénon fut pardonnée, mais surveillée, ce qui n’empêcha pas l’Augusta de soutenir une nouvelle sédition en la personne de Léonce en 484. Mais cette dernière mourut peu après et ne vécut pas assez longtemps pour voir la chute de Léonce en 488 après un siège de quatre ans de la forteresse isaurienne de Papyrius où ils avaient trouvé refuge. Léonce fut exécuté à Séleucie d’Isaurie.

BASILISCUS (9/01/475-08/476) Basiliscus seul (9 janvier fin de l’été 475)

Solidus, Thessalonique, 475 (Or, 4,44 g, 21,50 mm, 6 h, ± 980 ‰) taille 1/72 L., poids théorique : 4,51 g, 7200 nummi

A/ D N bASILIS-CYS P F AVG « Dominus Noster Basiliscus Pius Felix Augustus », (Notre seigneur Basiliscus pieux heureux auguste). Buste diadémé, casqué et cuirassé de Basiliscus de face, tenant de la main droite la haste qui repose sur l’épaule et de la gauche un bouclier orné d’un cavalier chargeant à droite (N’a).

R/ VICTORI-A AVGGG/ -|* THSOB « Victoria Augustorum », (La Victoire des Augustes). Victoria (La Victoire) debout à gauche, tenant une longue croix de la main droite ; dans le champ à droite, étoile à huit rais.

RIC X/ 302 1012– Depeyrot p. 228, 61/1 – MIRB 11 – RCV 5/ 21478 (3500$)

Superbe exemplaire, centré des deux côtés. Petit graffiti dans le champ droit au droit. Très beau buste ainsi qu’un revers finement détaillé. Patine de collection.

Très rare. SUP   1 500€ / 2 500€

Notre exemplaire outre la marque particulière d’atelier THSOB pour Thessalonica Obrysium (Or pur de Thessalonique) semble présenter un double grènetis séparé par un filet qui n’est pas issu d’un tréflage, mais qui ressemble plutôt à une couronne.

Pour ce type, J. P. C. Kent, The Roman Imperial Coinage (RIC) volume X. The Divided Empire and the fall of the Western Parts, 395-491, Spink, London, 1994 avait recensé 3 variantes différentes pour Basiliscus à l’atelier de Thessalonique, p. 302, n° 1610-1612. Les trois présentent une unité pour le revers avec la légende VICTORI-A AVGGG/ -|*// THSOB. Les différences portent sur la légende de droit avec D N BASILIS-CUS PP AVG (RIC 1010), D N BASILIS-CYS P F AVG (RIC 1011) et D N BASILIS-CUS P F AVG (RIC 1012). L’ensemble de ces variétés sont toutes rares. Cependant dans son inventaire des monnaies de Thessalonique W. Metcalf, sur les sept monnaies photographiées, 20 ne semblaient pas avoir fait la différence, sur les 10 exemplaires recensés, il avait relevé huit coins de droit et neuf coins de revers. D’après les photos seuls deux exemplaires présentaient la forme P F (n° 212 et 216 de son catalogue, pl. 20). Un seul exemplaire semblait avoir la légende avec BASILISCYS (n° 215). Quant à Georges Depeyrot, Les monnaies d’or de Constantin II à Zénon (337-361), MONETA 5, p. 228, n° 60/1, pl. 22, il n’illustre qu’un exemplaire (celui de Paris, BnF/ DMMA) avec la forme BASILISCYS P F AVG. Quant à notre exemplaire, il présente bien la variante BASILISCVS P F (RIC 1612).

Sept exemplaires sont conservés dans des musées : deux à l’Ermitage (Leningrad), un au British Museum (Londres), un à l’ANS (New York), un à Vienne (Kunsthistorisches Museum), un à Birmingham, un à Paris (Bnf/ DMMA). Huit exemplaires sont passés en vente avec peut-être un ou deux doublons auxquels il faut ajouter les deux exemplaires d’Acsearch et le nôtre. L’exemplaire de la collection Tolstoi (n° 80, pl. 11) pourrait être un des exemplaires du musée de Léningrad.

W. Metcalf, op. Cit., p. 85 estime que pour cette émission, une vingtaine de coins ont pu être mis en œuvre. C’est peu pour une durée de règne de 20 mois, ce qui ferait un coin par mois. Basiliscus ayant été vaincu et ces derniers ayant toujours tort, son monnayage a dû être largement refondu par son vainqueur, Zénon. C’est la première fois en trois décennies que nous proposons à la vente un solidus de Basiliscus à la vente pour cet atelier alors que nous avons dans le même temps vendu seize solidi pour Basiliscus seul et trois autres, associés à son fils Marcus. C’est donc une occasion qu’il ne faudrait pas laisser échapper !

Monnaie provenant de la vente iNumis 13, n° 205

Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT

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Nous avons refermé l’année dernière en 2024 la XXXIIIe session des Jeux Olympiques modernes qui ont débuté à Athènes en 1896. Faut-il rappeler que les Jeux Olympiques antiques sont attestés dès 776 avant J.-C ? Et nous commémorions cette année-là le 2 800e anniversaire de la création de ces jeux ! Quand on se réfère aux jeux grecs, on pense immédiatement à Zeus Olympios (Zeus d’Olympie), mais on oublie un peu vite que sur le site se trouvait non loin du temple érigé entre 470 et 456 avant J.-C. par Libon d’Élis, un autre monument beaucoup plus ancien, de style archaïque, élevé vers 590 avant J.-C., l’Heraion décrit par Pausanias (5, 16, 1), consacré à la femme de Zeus, Héra, qui reste aujourd’hui le plus ancien temple attesté sur le site en l’absence d’informations sur le premier temple de Zeus. Le temple était d’ordre dorique périptère, hexastyle (six) colonnes sur les façades et avec seize colonnes sur les côtés, hautes de plus de 5 mètres. Le site d’Olympie situé dans le Péloponnèse, près du cours de l’Altis, était un lieu sacré (bois). La conquête de Pise par les Éléens permit à ces derniers de contrôler le site d’Olympie dès le VIIIe siècle avant J.-C. avec l’aide des Spartiates dont ils furent souvent les alliés, au moins jusqu’en 421 avant J.-C., pendant la guerre du Péloponnèse. Durant les Jeux, les pèlerins et spectateurs affluaient de l’ensemble du monde grec, les Éléens frappèrent un monnayage diversifié et important, basé sur l’étalon éginétique et comprenant outre le statère ou didrachme, des drachmes, des hemidrachmes ou trioboles, des oboles, tritetartemorion (trois-quarts d’obole), des hemioboles et des tetartemorion (quart d’obole).

bgr_ 1044561en vente sur notre site

Nous semblons bien avoir deux atelier distincts, le premier avec Zeus et le second avec Héra qui aurait fonctionné pendant pratiquement un siècle entre 421/420 et 324 avant J.-C. Notre exemplaire avec la tête de la déesse appartiendrait donc au second atelier. Notre type présente une spécificité épigraphique. Dans le stéphané (stephanos) sont inscrites les trois lettres de la déesse HPA encadrant les palmettes du bandeau. Ce type est donc très rare. On ne sait pas où étaient exactement frappées ces pièces, à Élis ou à Olympie même. Le monnayage aurait été fabriqué à partir des dons faits au temple. Si au droit, nous avons bien la tête de la déesse, caractéristique avec sa coiffe particulière, bien marquée sur notre exemplaire par l’inscription sur ce dernier de son nom, au revers, nous trouvons, associée au foudre ailé de Zeus, une couronne d’olivier, récompense (agôn = prix) que recevaient les athlètes pour leur victoire dans les épreuves, et seulement le vainqueur.

ÉLIS – OLYMPIE (421-402 avant J.-C.)

Le monnayage des Éléens n’était pas frappé à Élis même, mais plutôt en conjonction avec les Olympiades qui se déroulaient tous les quatre ans depuis 776 avant J.-C. Le monnayage ne commencerait pas avant 500 avant J.-C. Le site d’Olympie se trouvait sur le territoire de la cité d’Élis. Zeus était vénéré dans le sanctuaire. Une statue chryséléphantine du dieu, sculptée par Phidias, décorait le temple qui lui était consacré. Les jeux olympiques furent supprimés par Théodose Ier en 393 (293e olympiade).

Statère, Élide, Élis, Olympie, c. 416 avant J.-C. (91e Olympiade) (Ar,12,24 g, 22,50 mm, 9 h) étalon éginétique, poids théorique : 12,48 g, 2 drachmes ou 24 oboles.

A/ Anépigraphe ; H-R-A dans le stéphanos (Héra). Tête d’Héra à droite, coiffée d’un stéphané orné de palmettes et de lis avec boucles d’oreilles.

R/ F – A Foudre vertical enflammé dans une couronne, formée de volutes.

SNG Spencer Churchill 166 (cet ex.) – Coll. BCD 69 (cet ex.) – HGCS 5/ 345 (R2) (cet ex.) C. T. Seltman, The Temple Coins of Olympia III, Nomisma XI (1921), 252a (cet ex.).

Très belle monnaie sur un flan très légèrement décentré des deux côtés. Quasi SUP. Portrait d’Héra bien venu à la frappe. Un des plus beaux statères d’Olympie avec la tête d’Héra. Belle patine grise.

Très rare. TTB+   1 500€/ 2 800€

Sur notre exemplaire, la couronne au revers présente une iconographie particulière pour la couronne, normalement formée de branches d’olivier, qui ici ne ressemble pas au modèle classique. Notre exemplaire présente outre la liste impressionnante des provenances, le fait que notre exemplaire sert de référence à l’ouvrage de O. D. Hoover (HGCS 5, p. 83, n° 245).

Cet exemplaire provient des collections : 1) G. Philipsen, J. Hirsch XXV, 29 novembre 1908, n° 1268, 2) Alberto Sangorski (c. 1925) vendue de manière privée, 3) Capitaine E. G. Spencer Churchill, Christies’s, 7 décembre 1965, n° 113, 4) R. Abecassis, Leu 33, 3 mai 1983, ° 331, 5) BCD, Leu 90, 10 mai 2004, n° 69, 6) Baron Lorne Thyssen-Bornemiza & Dr. Thomas S. Kaplan, NGSA 9, 14 décembre 2015, n° 53.

Le monnayage avec la tête d’Héra ne commencerait qu’après la paix de Nicias en 421 avant J.-C. quand les Éléens abandonnèrent l’alliance spartiate pour signer un traité et former une ligue avec les cités d’Argos, de Corinthe et de Mantinée. Les Éléens célébraient le culte d’Héra dans le sanctuaire d’Olympie car la déesse était l’épouse de Zeus. Au droit, la tête d’Héra est l’œuvre de Polyclète dont la statue originale ornait l’Héraion d’Argos, rivale du Zeus Olympios de Phidias à Olympie. Au revers les lettres F - A pour Faleiwn (Faleion), de l’ethnique des Éléens. Seltman date cette série à la fin du Ve siècle tandis que D. R. Sear opte pour une chronologie plus récente, au début du IVe siècle. Avec le revers au foudre dans une couronne, les monnaies seraient antérieures à 385 avant J.-C. car la série à l’aigle commence après cette date. Les monnaies d’Argos avec le même droit sont datées de 370 avant J.-C. environ (cf. GC.1/2790).

Avec notre statère, nous avons un des plus beaux exemplaires connus avec ce type de représentation d’Héra. Il présente en outre un pedigree exceptionnel. Ne ratez pas l’occasion de l’acquérir et d’aller regarder un autre exemplaire que vous pouvez découvrir sur la boutique de Cgb.fr !

Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT

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L'équipe cgb.fr

Il vous reste encore quelques jours pour découvrir les 910 lots proposés dans notre vente Live Auction – Septembre 2025. La clôture Live (offres en direct) se déroulera mardi 23 septembre2025 à partir de 14h00 (heure de Paris) sur notre site www.cgb.fr. Les lots présentés couvrent l'ensemble de l'histoire numismatique, des antiques aux monnaies royales et modernes françaises en passant par les monnaies du monde, ou encore les médailles.

Nous vous proposons de découvrir aujourd'hui certains des lots les plus emblématiques de cette vente.

Lot brm_1047818 Solidus de Valens  373-374 Antioche Prix de départ : 4 500,00 €

Lot bry_1050731 Louis d'or aux insignes 1716 Paris. Variété sur flan de conversion. Il s’agit du plus bel exemplaire connu sous slab. NGC MS62 Prix de départ : 15 000,00 €

Lot fwo_1030135 5 Ducats Sigismond III Vasa1614 Danzig - PCGS AU-Details Prix de départ : 12 000,00 €

Placez vos pré-ordres et offres maximum dès à présent :

La phase Live de la vente (offres en direct) débutera mardi 23 septembre 2025 à partir de 14h00. N'oubliez pas de vous créer un pseudo pour pouvoir y participer : création compte/pseudo. Les ordres de passage indicatifs des lots s'afficheront sur la fiche descriptive de chacun à partir de 14h00.

Besoin d'y voir plus clair dans le déroulement d'une Live Auction ? cliquez ICI.

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L'équipe cgb.fr
| 16/09/2025
Annonces

E-auction n° 649 - Cgb.fr

Bonjour,

Cgb.fr vous présente sa nouvelle E-auction, avec des prix de départ à 1 euro, pas de prix de réserve et pas de frais acheteurs. Le collectionneur décide du prix de la monnaie ! 

  

Cliquez ici pour vous inscrire et participer aux e-auctions

Cliquez ici pour accéder aux articles de la vente

 

La nouvelle e-auction de Cgb.fr vous propose un large choix de monnaies, jetons et billets, quelque soit votre domaine de collection.

Pour obtenir toutes les informations sur le fonctionnement des e-auctions, rendez-vous sur la Foire Aux Questions.

Bonne chasse !

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Fatima MAHFOUDI
| 16/09/2025
Informations

LA FICHE MAUDITE…

Lors de la dernière Live Auction (juillet), nous proposions un billet de 500 F Pierre et Marie Curie fauté, sans symbole du Radium, référence F.76f3.01 (lot 537798).

Trois participants, un prix réalisé cohérent de 520 euros sur une estimation à 550.

Et pourtant…

Le gagnant doit savourer sa victoire (à moins qu’il ne découvre cela qu’à la lecture de cet article), car la fiche contenait une erreur… par omission

Voici l’image :

Il manque bien le radium, oui.

Mais aussi… le symbole subatomique (à gauche après le texte vertical).

C’est donc un double fauté !

Mais encore mieux, c’est le billet qui illustre La Cote, sans la précision de la double faute.

Et pour finir c’est aussi le billet que nous avions vendu en 2014, sans la précision.

Pourtant, sa provenance est la Collection Odette Duval (vente de 2011) dans laquelle cette double faute est bien indiquée.

Alors mea-culpa pour cette succession d’erreurs, merci à Max Régnier pour me l’avoir signalée, bravo à l’acheteur, et je rappelle aux lecteurs de La Cote et des ventes-sur-offres de ne jamais hésiter à nous signaler une erreur !

 

 

 

 

 

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Jean-Marc DESSAL

ANDRAGORAS, DOUBLE DARICS,  AND THE COINAGE OF ALEXANDRIA ON THE OXUS

Brian Kritt, Andragoras, Double Darics, and the coinage of Alexandria on the Oxus, CNS 14, Lancaster, 2022, relié cartonné avec jaquette, 21 x 26 cm, X +118 p. dont 16 pl., ill. n&b et couleur. Code : La 119. Prix : 65€.

Il existe une série de monnaies de Bactriane qui ont déconcerté les numismates depuis leur découverte au XIXe siècle, dénommée par l’auteur la « séquence des Sophytes » - une variété de pièces, y compris des imitations de types de pièces athéniennes, et d’autres, avec des groupes de monnaies portant chacune l’un des noms : Andragoras ou Sophytes. Il existe des références ambiguës au premier nom dans les sources littéraires, ainsi qu’un nom similaire au second. Ces sources sont toutefois très trompeuses et difficiles à relier aux monnaies, qui ont jusqu’à présent résisté à une datation indépendante en raison de leur identité numismatique intrinsèque.

Si dans le titre de l’ouvrage, le premier mot que nous rencontrons est celui d’Andragoras qui rappelle celui du satrape séleucide de Parthie sous les règnes d’Antiochus Ier Soter (281-261 avant J.-C.), d’Antiochus II Theos (261-246 avant J.-C.) et de Séleucus II Kallinikos (246-225 avant J.-C) qui se révolte contre l’autorité de ce dernier, se déclare indépendant et disparaît en 238 avant J.-C., vaincu par la tribu scythe des Parni avec Arsace Ier, à l’origine du royaume Parthe. Mais cette fois-ci, c’est d’un homonyme plus ancien dont il s’agit comme nous allons le découvrir. L’ouvrage s’ouvre encore une fois sur l’atelier séleucide C en Bactriane, déjà abordé dans les ouvrages précédents (p. 1-18 dont p. 1-18 = pl A & B).

Le deuxième chapitre est réservé au roi local bactrien, Sophytes. Nous retrouvons un thème, déjà abordé dans l’ouvrage, Seleucid Mint of Aï Khanoum SMAK, CNS 9. B. Kritt, pour ce personnage, a isolé trois groupes principaux de monnaies. Le premier est copié sur le monnayage Athénien avec des imitations frappées à partir de deux étalons monétaires différents, le premier athénien (de l’hémidrachme au tétradrachme, en passant par la drachme et le didrachme) et un second groupe incluant les séries 2 à 4, différencié de la première avec l’ajout de monnaies divisionnaires dans un étalon plus léger dit « indien » avec des drachmes, hémidrachmes, dioboles et trihémioboles. Le second monnayage, au nom d’un Androgoras, comprend de très rares tétradrachmes, avec au droit une tête de Tyché et au revers une Athéna tournée à gauche ou à droite (série 6) précédé par une obole anépigraphe, d’étalon indien (série 5). Enfin le troisième groupe, inspiré de nouveau par un prototype athénien, mais où un coq a remplacé la chouette au revers, est cette fois-ci au nom de Sophytès (série 7) et comprend outre le tétradrachme d’étalon attique des divisionnaires, diobole, trihémiobole et obole d’étalon indien, précédant une huitième et ultime série d’inspiration attique pour le droit et qui reprend le revers de la série précédente avec l’ajout de nouvelles dénominations (didrachme, drachme et hémidrachme) (p. 19-39 dont, p. 32-39 = pl. 1-8).

Le troisième chapitre du livre est justement consacré à une étude du monnayage au nom d’Andragoras, très détaillée (p. 40-76 dont p. 56-76 = pl. A1-A18). 

Dans The Seleucid Mint of Aï Khanoum (SMAK), CNS 9 (2016), l’auteur est tombé sur deux types de monnaies différentes qui ont été directement copiées sur des monnaies séleucides datables de l’atelier d’Aï Khanoum, fournissant ainsi les premiers points fixes chronologiques pour la séquence des Sophytes. L’étude a permis d’établir un certain nombre de nouveaux liens entre ces monnaies de la série des Sophytes et celles d’Aï Khanoum, et plus généralement, avec les Séleucides. Cela conduit à l’établissement d’une nouvelle chronologie absolue. Un type de monnaie précédemment connu s’avère pour la première fois être une série méconnue : Il s’agit de versions bactriennes de doubles dariques en or de style persan, provenant principalement de découvertes dans la vallée de l’Oxus et en Inde. Certains exemples remontent jusqu’à une date antérieure à celle des pièces (en argent) précédemment connues de la série des Sophytes, et présentent de nombreux liens de contrôle avec les monnaies séleucides de Babylone de la fin du quatrième siècle.

Le quatrième chapitre est réservé à l’étude de ces doubles dariques (p. 77-98 dont p. 88-98 = p. DD1-DD11). Le cinquième chapitre s’intéresse à l’atelier d’Alexandrie sur l’Oxus (p. 99-103). Le rôle des Séleucides dans ce processus est indéniable, y compris pour la transmission du type double darique en or, créé à l’origine par Alexandre le Grand à Babylone, à cette ville préexistante située sur le fleuve Oxus. Tout porte à croire que cette ville est la colonie bactrienne d’Alexandre, Alexandrie sur l’Oxus, recherchée depuis longtemps. De nombreux détails historiques découlent également de cette analyse, notamment l’implication directe des Séleucides dans cette ville pendant des décennies, jusqu’à ce que le déclenchement des hostilités mette un terme à cette relation et au règne du dernier dirigeant connu de la colonie, Sophytes qui referme l’ouvrage dans un sixième et ultime chapitre (p. 104-116 dont p. 109-116 = pl. 9-16). Il est un prolongement du deuxième. La chronologie générale de ce monnayage est placée par l’auteur entre 300 et 266 avant J.-C.

L’ouvrage se clôt sur la liste des ventes citées (p. 117-118), provenant toutes de Classical Numismatic Group (CNG : Triton IV à XXV, Auctions 75 à 120, E-auctions 105 à 400) et de Roma Numismatics, récemment disparues pour les raisons que nous connaissons (Auctions XIV à XXIII et eSale 44 à 96) sans oublier quelques autres provenances complémentaires laissant présager une origine commune pour la source de ces monnaies. L’ensemble de ces monnaies restent cependant très rares.

Laurent SCHMITT (ADR 007)

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