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QUELQUES PEPITES ISSUES DU MEDAILLIER DE LA BANQUE DE FRANCE
Parmi les grandes raretés de la numismatique moderne française concernant la faciale de 100 Francs figurent dans les premières positions les pièces de 100 Francs Napoléon III 1870 A (frappées à 10 460 exemplaires mais dont la plupart n’ont pas été mises en circulation et ont été refondues) et la 100 Francs Génie 1889 A (cette dernière étant frappée à 100 exemplaires pour le centenaire de la Révolution à l’occasion de l’exposition universelle).
Les ADF ont eu accès au médaillier de la Banque de France et ont eu le plaisir d’y rencontrer 2 exemplaires de la 100 F 1870 A (F551/14) et 1 exemplaire de la 100 F 1889 A (F552/9) et de les photographier. Nous vous en faisons profiter à l’occasion de ce BN.
L'équipe cgb.fr
TÉTRADRACHME SIGNÉ PHRYGILLOS & EUARCHIDAS
POUR SYRACUSE : L’OUVRAGE DE RÉFÉRENCE
Si dans les Live et Internet Auctions, nous vous proposons des monnaies rares, présentant le plus souvent des provenances prestigieuses avec des « pedigree », vous pouvez aussi découvrir ce type de pépites sur nos différentes boutiques : Grecques, Romaines Provinciales, Byzantines ou bien encore Celtiques. C’est le cas pour ce tétradrachme de Syracuse, frappé à une époque cruciale de l’histoire de la cité, au moment où elle se trouve embarquée dans la guerre du Péloponnèse après la paix de Nicias en 421 avant J.-C. L’expédition athénienne en Sicile en 415 avant J.-C., à l’initiative d’Alcibiade, va constituer la première grande défaite de la cité de la chouette qui devait entraîner la fin de la thalassocratie athénienne en 404 avant J.-C. Pendant cette période, à Syracuse, les plus grands graveurs, ou les plus connus comme Kimon ou Euainetos, vont signer les fameux décadrachmes commémorant la victoire syracusaine. Mais ces graveurs ainsi que de nombreux autres ont aussi laissé leur marque sur des tétradrachmes comme l’exemplaire que nous vous proposons aujourd’hui !
Notre exemplaire est signé par Phrygillos et Euarchidas. En fait sur notre exemplaire, le revers bien qu’attribué à Euarchidas ne l’est pas, particularité de ce revers. Pour l’ensemble des graveurs grecs ayant signé des monnaies que ce soit à Syracuse ou ailleurs, il faut toujours se reporter à l’ouvrage de L. Forrer, Notes sur les signatures de graveurs sur les monnaies grecques, Bruxelles, 1906, 381 p. IV pl.
Pour Syracuse, après l’ouvrage de E. Boehringer, Die Münzen von Syrakus, Berlin-Leipzig, 1929, VIII + 297 p., 32 pl., pour les monnaie antérieures à 415 avant J.-C., l’ouvrage fondateur pour les tétradrachmes de la période classique à la fin du Ve siècle avant J.-C., reste celui de O.-T. Tudeer Lauri, Die Tetradrachmenprägung von Syrakus, Berlin, 1913, 292 p., VIII pl. Plus récemment, W. R. Fischer-Bossert a repris l’étude de ce sujet dans Coins, Artists, ant Tyrants Syracuse in the Time of the Peloponnesian War, ANS NS 33, New York, 2017, XXVII + 371 p., XXVII pl.
Grâce à ce nouvel ouvrage, parfaitement documenté et qui vient agréablement compléter celui de Tudeer, publié plus d’un siècle auparavant, nous avons aujourd’hui un outil incomparable qui nous permet d’appréhender ce monnayage avec une vision renouvelée en tenant compte de nouveaux exemplaires apparus sur le marché depuis un siècle. Dans ces conditions, nous avons pu rendre à notre exemplaire sa provenance, qui s’était égarée depuis 1975, et le rattacher au grand ensemble que constitue ce monnayage d’une qualité artistique indéniable. C’est aussi la preuve, si cela était nécessaire, de l’intérêt de s’attacher à rechercher les provenances de nos monnaies afin de restituer l’histoire des collections et de leurs propriétaires. Dans la plupart des cas, ce travail ne peut se réaliser que pour les monnaies les plus importantes, celles qui on fait l’objet ou d’une description très précise ou le plus souvent d’une photographie, mais pas avant le dernier quart du XIXe siècle. Dans des cas encore plus inattendus, grâce au travail d’artistes doués, dans la période précédente, il est possible d’identifier une monnaie grâce à un dessin.
Dans le cas présent, nous avons pu redonner à notre pièce ses lettres de noblesse, et surtout le plus important, la replacer dans son cadre artistique et historique. En outre, pour notre type, par rapport à ce qui est la norme pour ces monnaies, et les tétradrachmes en particulier, droit et revers sont inversés et c’est bien la tête de la nymphe qui se trouve au droit et le quadrige au revers, spécificité technique remarquable.
SICILE – SYRACUSE (415-405-367 avant J.-C.)
Pendant la guerre du Péloponnèse (431-404 avant J.-C.), Syracuse dut affronter sur son terrain la redoutable expédition athénienne menée à partir de 415 avant J.-C. par Alcibiade et Nicias. Après le rappel du premier, la flotte athénienne fut coulée dans le port de Syracuse et les Athéniens furent vaincus sur l’Assinarios en 413 avant J.-C., Nicias mis à mort et les survivants de l’armée athénienne condamnés aux travaux forcés dans les carrières de pierre (latomies). En 409, les Carthaginois envahissent de nouveau l’île et s’emparent de Sélinonte et d’Himère, puis d’Agrigente en 405 avant J.-C. Denys de Syracuse s’empare du pouvoir et refoule les envahisseurs en 397 avant J.-C. Le règne de Denys l’Ancien dura encore trente ans et c’est Timoléon qui lui succéda.
Tétradrachme signé Phrygillos et Euarchidas, 415-405 avant J.-C.
(Ar, 16,79 g, 25,50 mm, 3h) étalon attique, poids théorique : 17,28 g, 4 drachmes ou 24 oboles
A/ ΣYPAKOΣION/ΦPY
(de Syracuse/ signé Phrygillos sur l’ampyx).
Tête d’Aréthuse à gauche, les cheveux relevés en arrière, terminés par un chignon, entourée de quatre dauphins.
R/ Anépigraphe
Quadrige galopant au pas à gauche, conduit par un aurige tenant les rênes et le kentron ; l’aurige est couronné par Niké volant à droite.
Tuder 51 – ANS 278 – HGCS 2/ 1335
W. Fischer-Bossert, Coins, Artists and Tyrants. Syracuse in the time of the Peloponesian War, ANS NS 33, New York 2017, p. 151-152 n° 51 g (A/ 18 - R/ 30, cf. pl. XIII) (cet ex.)
Monnaie centrée. Joli portrait d’Aréthuse. Usure plus marquée au droit. Patine grise.
Très rare. TTB/ TTB+ 6 000€
Exemplaire normalement signé par Phrygillos au droit et par Euarchidas au revers. Au droit la signature est sur l’ampyx (bandeau) d’Aréthuse et est à peine perceptible sur cet exemplaire. Le revers n’est pas signé. Mêmes coins que les exemplaires de la collection de Luynes (BnF/ DMMA) n° 1216 que celui du British Museum (BMC Sicily) n° 160 ainsi que celui de la collection du Consul H. Weber n° 1604.
Ce monnayage, qui coïncide avec l’instauration de la deuxième Démocratie, a certainement donné à Syracuse ses plus belles monnaies. Pour ce type O. Tudeer avait répertorié quatre exemplaires. Le coin de droit (A/ 18) a été utilisé pour d’autres tétradrachmes (Tudeer 52-54) pour un total de onze exemplaires alors que le coin de revers (R/30) est lié à d’autres tétradrachmes (Tudeer, 49 et 50 pour un total de dix exemplaires. Mais depuis cet ouvrage fondateur dont W. Ficher-Bossert a conservé la numérotation, le nombre d’exemplaires recensés s’est largement accru. Il a déterminé que le coin de droit 18 est lié aux coins de revers 30 à 33. Pour le coin de droit 18 il est associé aux numéros 50 à 54 de la classification pour un total de 31 exemplaires tandis que le coin de revers 30 est associé aux numéros 49 à 51 avec 26 exemplaires. Pour notre type le n° 51, dix exemplaires sont actuellement recensés dont le nôtre, provenant d’une Vente de Monnaies et Médailles AG Basel.
Cet exemplaire provient de la vente Münzen und Medaillen AG Basel 75, 1975, n° 169.
La boutique des monnaies grecques avec plus de 8 000 monnaies en vente chaque jour et près de 37 000 monnaies en archive, recèle des « pépites » qui ne demandent qu’à être découvertes.
Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT
Marie BRILLANT
Il vous reste encore quelques jours pour découvrir les 1099 lots de notre vente Live Auction Billets - Octobre 2025. La clôture Live (offres en direct) de la vente se déroulera mardi 14 octobre 2025 à partir de 14h00 mais les pré-ordres et offres maximum peuvent être enregistrés dès à présent.
Lot 548667
Épreuve 1000 Francs type 1862 - bleu 1863 F.A36.00ec1
Prix de départ : 7 000,00€
Lot 543961
Spécimen 5000 Francs Madagascar 1942 P.044s
Prix de départ : 6 000,00 €
Lot 548903
Spécimen 100 Pesos Mexique 1866 P.009r. Billet d'exception ! Quatre autres exemplaires connus, n°30, 42, 47 et 48. Ce Spécimen, conçu par Chazal et imprimé par la Banque de France, manque à la plupart des collections.
Prix de départ : 3 000,00 €
Placez vos pré-ordres et offres maximum dès à présent :
La phase Live (clôture des offres en direct) de la vente débutera mardi 14 octobre 2025, à partir de 14h00.
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LE DEMI-ÉCU AUX HUIT L, 1ER TYPE, DE LOUIS XIV,
FRAPPÉ SUR FLAN RÉFORMÉ EN 1692 À RENNES (9)
Dans l’internet auction CGB du 21 octobre 2025 est présenté un demi-écu aux huit L, 1er type de Louis XIV, frappé sur flan réformé en 1692 à Rennes (9) (bry_1063126, 13,41 g, 32,5 mm, 6 h.). Cette monnaie est totalement absente de l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 33 156, p. 518. Les chiffres de frappe des monnaies réformées à Rennes en 1692 ne sont pas connus. Arnaud CLAIRAND
LE TITRE DES TESTONS
DE JOHANN REINHARD (JEAN-RENÉ) DE HANAU-LICHTENBERG
Sur le très précieux site des archives de la CGB, à propos de 8 Dicken (Testons) des Hanau-Lichtenberg, il est proposé un titre de 875‰. Cette valeur doit être corrigée. En effet, l’atelier de Woerth a frappé cette dénomination en grande quantité à partir de 1601, sur la base d’environ 27 au marc de Cologne (masse théorique 8,66g) au titre de 750 ‰. Cela est d’ailleurs confirmé par le livre d’essais de Zurich qui, le 21.03.1609, donne une taille de 26 ½ au marc de Cologne (8,82g) au titre de 758 ‰ pour un Dicken non daté frappé très probablement en 1608 ou 1609.
Le Dicken évalué au quart de Thaler (24 Kreuzer) devrait avoir une masse théorique de 7,30g alors qu’il est frappé à 8,66g. Le recès monétaire de 1566 fixait la taille du Thaler à 8 au Marc (29,232g), au titre de 14 Loth 4 grains (888,88‰), soit 25,98g de fin. Le Dicken devrait donc contenir 25,98g : 4 = 6,49g de fin. En fait, c’est bien le cas des Dicken des Hanau-Lichtenberg ainsi frappés : 750‰ de 8,66g = 6,49g de fin. Sa masse est plus lourde que le quart de Thaler, mais il contient bien le quart de sa masse d’argent fin.
Dicken (teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg frappé à Woerth en 1609 (8,32g, +750 ‰, 29mm). v09_1185, CGB.fr
Monnaies concernées (valeurs annoncées sur le site) :
v52_0941 : nd, 875 ‰, 7,44 g, 30 mm
v22_0784 : nd, 875 ‰, 7,06 g, 29,5 mm
bfe_989467 : nd, 875 ‰, 8,43 g, 30 mm
v09_1185 : 1609, 875 ‰, 8,32 g, 29 mm
v11_0906 : 1609, 875 ‰, 8,18 g, 29,5 mm
bfe_710662 : 1609, 875 ‰, 8,78 g, 30 mm
bfe_693035 : 1621, 875 ‰, 5,58 g, 29 mm
v22_0783 : 1621, 875 ‰, 3,89 g, 29 mm
Toutefois, pour les émissions de 1621, comme il s’agit de la période de la Kipperzeit, il convient d’être très prudent pour ce qui concerne le titre car, à cette époque, les monétaires ont triché à la fois sur la taille et le titre. Comme on le constate pour les deux monnaies de cette date archivées, on peut constater que l’une a une masse de 5,58 g, l’autre de 3,89 g. Cela donne une taille approximative de 42 et de 59 au marc, loin de la taille officielle. Pour ce qui concerne le titre, le livre d’essais de Zurich, s’il donne bien aux alentours de 750 ‰ pour des testons non datés, d’une masse de 5,85g, essayés le 12.02.1621, il relève le même jour un titre de 582 ‰ pour un demi-Dicken non daté. Ainsi, le demi-Dicken répertorié sur le site de la CGB (v52_0942), dont la masse théorique (3,54g) est bien inférieure à taille de référence (4,33g), n’a certainement pas le titre annoncé de 875 ‰. Il en va de même pour le Dreibaezner de 1621 (v22_0787, CGB.fr), espèce d’appoint la plus courante dans l’Empire, également évaluée à 12 Kreuzer, abondamment billonnée à cette époque.
Dicken (Demi-teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg, n.d. (vers 1621), frappé à Wœrth, (3,54 g). v52_0942, CGB.fr
Dreibartzner (12 Kreuzers) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg, de 1621, frappé à Wœrth (3,89 g). v22_0787, CGB.fr
Les mauvaises frappes non datées, éventuellement issues de l’atelier de Willstett, remontent souvent à la même période. Dans les cas des deux Dicken non datés archivés, s’il n’est pas possible d’en déterminer le titre, on remarque que leurs masses respectives sont 7,44 g et 7,06 g, soit une taille d’environ 32 au marc, c’est-à-dire 15 à 20% inférieure à ce qu’elle devrait être.
Au total, on constate une tricherie certaine de la part d’un monétaire qui, comme bien d’autres à cette époque dans l’Empire, a refondu les bonnes espèces -principalement des Thaler de bon aloi- pour émettre des divisionnaires de mauvaise qualité. Les monnaies présentées sur le site des archives de la CGB illustrent parfaitement cela.
Nous donnons, en annexe, trois exemples issus de la riche collection de la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg, consultable en ligne.
Paul GREISSLER
Dicken (teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg frappé à Woerth en 1610 (8,85g, +750 ‰, 30mm). Collection de la BNU de Strasbourg en licence libre sur Gallica.fr (tv1b10232556g)
Dicken (teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg, n.d. (Kipperzeit, probablement de 1621-22) frappé à Woerth ou à Willstett (6,44g, 30mm). Collection de la BNU de Strasbourg en licence libre sur Gallica.fr (btv1b10232583c)
Dicken (teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg, n.d. (Kipperzeit, probablement de 1622-23) frappé à Woerth ou à Willstett (3,35g, 28mm) Collection de la BNU de Strasbourg en licence libre sur Gallica.fr (ark:/12148/btv1b10232572h)
L'équipe cgb.fr Bonjour,
Découvrez aujourd'hui une nouvelle sélection de 101 monnaies gauloises. Les prix varient de 20 à 500 euros.
Nous prenons vos monnaies en dépôt tout au long de l'année, n'hésitez pas à nous confier vos monnaies antiques sur Cgb.fr. Contactez nous à l'adresse suivante : antiques@cgb.fr
Bonne journée avec Cgb.fr ! Viviane BÉCLIN Chers collectionneurs,
Cette semaine, nous vous proposons de découvrir soixante nouvelles monnaies du Monde.
Merci de collectionner avec Cgb.fr. Laurent COMPAROT Bonjour,
Cgb.fr vous présente sa nouvelle E-auction, avec des prix de départ à 1 euro, pas de prix de réserve et pas de frais acheteurs. Le collectionneur décide du prix de la monnaie !
Fatima MAHFOUDI
DIE MÜNZEN DER RÖMISCHEN REPUBLIK
Reiner Albert, Die Münzen der Römischen Republik Von den Anfängen bis zum Prinzipat (4 Jahrundert v. Chr. Bis 27 v. Chr.), 3. Auflage, Battenberg, 2024, relié cartonné, 17,5 x 24,5 cm, 328 p., 1777n°, ill. n&b, cotes actualisées en €. (MMR). Code : LM357. Prix : 39,90€.
Quand vous découvrirez cet article, vous aurez entre les mains la troisième édition de l’ouvrage de R. Albert dont la première mouture fut publiée en 2003, avant l’apparition du Bulletin Numismatique (BN) raison pour laquelle l’ouvrage n’a pas eu l’honneur d’une recension. Quant à sa seconde édition en 2011, elle a fait l’objet d’un compte-rendu dans le BN 89, juin 2011, p. 10, sous le titre Rééditions utiles.
Si entre les deux dernières éditions, le livre a pris peu de poids avec une augmentation de 24 pages et d’une vingtaine de numéros seulement, l’ouvrage reste la meilleure solution afin de découvrir en un seul volume l’ensemble du monnayage de la République romaine, tant pour les monnaies de bronze coulées et frappées, que pour celles d’argent, sans oublier les monnaies d’or entre la fin du IVe siècle avant J.-C. et 27 avant J.-C., classées chronologiquement. Nous rappelons encore une fois que la connaissance de la langue de Goethe n’est pas nécessaire pour comprendre et utiliser cet ouvrage qui s’avérera rapidement indispensable.
Si la numérotation reste inchangée avec la deuxième édition, quinze numéros ont été ajoutés pour Octave après sa victoire sur Marc Antoine et Cléopâtre à Actium (2 septembre 31 avant J.-C.) et la conquête de l’Égypte l’année suivante ayant entraîné la mort par suicide des « deux amants incomparables ». Cet ajout notoire (n° 1763-1777) trouve son aboutissement quand Octave reçoit le titre d’Auguste le 16 janvier 27 avant J.-C. En revanche l’auteur a aussi rajouté un chapitre consacré aux monnaies de la guerre sociale ou guerre marsique (91-88 avant J.-C.), p. 257-262, n° B 1- B24, avec vingt-quatre entrées. En passant de la seconde à la troisième édition, le prix de l’ouvrage n’a augmenté que de 5 € en treize ans.
Toujours utile à consulter et à marquer, vous trouverez la table des matières à la page 5, suivie de la préface de la nouvelle édition (p. 7). Aux pages 8 à 18 se trouve le guide d’utilisation de l’ouvrage, augmenté de la table des abréviations. Le catalogue, partie la plus importante du livre (p. 19-255), s’est vu augmenté de plusieurs numéros (a ou b) et des monnaies d’Octave, déjà signalées entre 31 et 27 avant J.-C. De nombreux nouveaux clichés sont venus enrichir la nomenclature.
Les tableaux de concordance entre le Crawford (Cr ou RRC) et le Rainer (MRR), (p. 263-267), et celui du Sear (RCV) (p. 268-272) seront très utiles. Ces index sont complétés par celui des noms de personnages sur les monnaies classés par leur gens ou famille (p. 273-275) puis par celui des légendes monétaires (p. 276-281). Un index des principaux sujets figurés sur les monnaies vient utilement enrichir cet ensemble (p. 282-287). Aux pages 288-291, vous trouverez un glossaire des dénominations monétaires, suivi de celui de termes latins rencontrés dans l’ouvrage (p. 291-292). Un résumé chronologique des monnaies frappées entre 326 et 27 avant J.-C. se trouve aux pages 293-316. La bibliographie complète les annexes (p. 317-318). Une liste des firmes numismatiques utilisées pour les illustrations referme l’ouvrage.
La qualité photographique a été légèrement améliorée grâce à une photogravure et un encrage moins chargé. Ce catalogue se consultera partout et tout le temps. Il accompagnera le collectionneur dans ses pérégrinations aussi bien qu’à son bureau et deviendra ainsi son livre de chevet à compléter par des livres traitant de l’histoire de la République romaine, sans oublier les sources latines, comme Tite Live ou César.
Une fois assimilées les règles d’utilisation, cet ouvrage ne devrait pas rebuter les non-germanophones. Il reste l’un des ouvrages les plus accessibles au niveau de la connaissance et son prix attractif devrait séduire les plus récalcitrants.
Le Rainer (MRR) s’inscrit dans une série d’ouvrages généralistes réservée aux monnaies antiques, riche aujourd’hui d’une dizaine de titres dont malheureusement certains sont pour le moment épuisés, et que nous vous invitons à découvrir et à acquérir.
Laurent SCHMITT (ADR 007) L'équipe cgb.fr Il vous reste encore quelques heures pour miser ou augmenter votre offre maximum avant la fin de notre E-auction 651 - à partir de 14h00, un article sera attribué au dernier gagnant toutes les 20 secondes.
E-auction 651 ce sont des centaines de monnaies, jetons et billets. C'est vous qui décidez du prix !
Vous n'êtes pas encore inscrit ? Rejoignez-nous
A vous de jouer !! Fatima MAHFOUDI
LA MONNAIE ANTIQUE LA PLUS CHÈRE
SUR LA BOUTIQUE ROME DE CGB.FR
OU COMMENT UN AUREUS DE TITUS
POURRAIT COMMÉMORER
AUSSI BIEN LA VICTOIRE SUR LA JUDÉE
QUE CELLE SUR LES BRETONS REMPORTÉE PAR AGRICOLA !
Dans le dernier catalogue ROME 63 qui vient de paraître, série de catalogue qui fêtera son trentième anniversaire en décembre 95, en pleine page 63, sous le numéro brm_978006, la pièce antique la plus chère, actuellement proposée à la vente. Nous vous proposons de découvrir pourquoi et en quoi ce type d’aureus n’a peut-être pas livré l’ensemble de ses secrets. Derrière le trophée du revers et les captifs qui lui sont attachés pourrait bien se trouver une double vérité : la pièce pourrait commémorer une double victoire ou au contraire, ce type de revers ne commémore réellement qu’un événement que nous avons tendance à occulter, subjugué par ce qui reste le fait d’armes le plus exceptionnel de Titus, à savoir la prise de Jérusalem le 8 septembre 70 !
En réalité, lors du début du règne personnel de Titus, qui commence le 24 juin 79, au moment du décès de son père, Vespasien, au cours de la deuxième émission de l’atelier de Rome, qui débuterait après le 1er juillet 79, nous avons un premier type de trophée, associé à un unique captif placé à droite, agenouillé (RIC II²/ 200, n° 29-31, pl. 85, pour l’aureus et le denier. D. Hendin, Guide to Biblical Coins, ANS, New York, 2021, p. 412, n° 6609a). Le trophée est dressé, constitué d’un bouclier rond, d’une cuirasse, d’un casque, d’armes entrecroisées. Le captif est agenouillé, vêtu d’une longue tunique et semble nu-tête. Ce type est associé à la neuvième puissance tribunitienne prise le 1er juillet 79 à la quatorzième salutation impériale pour Titus, reçu dans la seconde moitié de l’année 79, après le 7 février et d’une dix-neuvième pour Vespasien. Ce type se retrouve lors de la troisième émission personnelle de Titus, cette fois-ci associé à la quinzième salutation impériale sur laquelle nous allons revenir, associé avec le même revers (RIC II²/ 203, 48-50 = Hendin 6609b, toujours pour l’aureus et le denier).
Quant à notre type avec l’adjonction d’une quinzième salutation impériale, les monnaies sont datées après le 8 septembre 79 (KT, p. 106 = CIL XVI, 24 ; AE 2004, 1259 & AE 2006, 1865). La neuvième puissance tribunitienne court du 1er juillet 79 au 30 juin 80. Titus a revêtu un huitième consulat qu’il a exercé du 1er au 13 janvier 80. Notre aureus a été frappé entre le 1er janvier et le 30 juin 80. Outre l’aureus et le denier avec la tête laurée de Titus à droite (O*) (RIC II²/ 206, 100 et 102, pl. 86), nous avons le même type de revers, mais avec la tête à gauche pour les deux dénominations (RIC 101, notre exemplaire et 103, le denier, pl. 86). Au revers nous trouvons une nouvelle représentation où le trophée dressé est constitué de boucliers oblongs, d’une cuirasse surmontée d’un casque ; le trophée est accosté cette fois-ci de deux captifs, assis dos à dos, la femme à gauche voilée et drapée ramenant son voile de sa main droite devant son visage, à droite du trophée l’homme est barbu, à demi-nu, vêtu de braies, les mains liées dans le dos. Tous deux sont dans l’attitude de la tristesse. En plus de cette première combinaison, les deux personnages peuvent se trouver intervertis. Cette variété est signalée pour le denier avec la tête de Titus à droite (RIC II²/ 206, 104, pl. 86) ou à gauche (RIC II²/ 206, 105, pl. 86).
D. Hendin et de nombreux ouvrages et catalogues considèrent que ce type, frappé dans la première moitié de l’année 80, commémore la dixième année de la victoire sur les Juifs et la prise de Jérusalem le 8 septembre 70. Cependant une autre hypothèse peut être mise en avant, suggérée par les auteurs britanniques, comme D. Sear (RCV 2493) en particulier, qui y verraient plutôt la commémoration d’une victoire sur les Bretons, liée à la quinzième salutation impériale décernée à la fin de l’année précédente. Si l’attitude de la femme, n’est pas sans rappeler celle de la Judée (triste) des monnaies de Vespasien et de Titus, l’homme avec son habillement, le fait qu’il est barbu, nu jusqu’à la taille, le fait qu’il porte comme unique vêtement des braies, pourraient plutôt faire penser à un « barbare nordique », breton, scot ou picte, voire calédonien.
Faut-il rappeler qu’Agricola, originaire de Forum Iulii = Fréjus (Cn. Iulius Agricola, 13 juin 40 – 23 août 93), bien connu par son gendre Pline le Jeune (58-120) qui lui a dédié un de ses ouvrages au titre éponyme en 98, a été légat d’Auguste propréteur de Bretagne de 78 à 85. Consul suffect en 77 avant son départ afin de prendre son commandement, il remporte de nombreuses victoires dans le Pays de Galles et le nord de l’Angleterre en poussant son entreprise jusqu’en Écosse. Désavoué par Domitien jaloux, successeur de Titus, il est remplacé et se retrouve exilé jusqu’à son décès.
Avec notre pièce, nous avons deux possibilités tout aussi valides l’une que l’autre. La première placerait cet aureus dans la continuité de la guerre de Judée (66-73) frappé à l’occasion de l’anniversaire de la prise de Jérusalem. La seconde commémorerait les premières victoires d’un brillant général romain, ami de Titus, au nom de son Auguste.
Le fait que nous ayons deux types frappés en 79 et en 80, bien différents dans leur composition et leur représentation, nous ferait pencher pour la seconde hypothèse, en particulier, d’un point de vue iconographique, le captif masculin faisant plus penser à un guerrier natif de l’île de Bretagne.
TITUS (1er juillet 69 – 13 septembre 81)
Titus Flavius Vespasianus
Auguste (24 juin 79 -13 septembre 81)
Titus, né le 30 décembre 39, est le fils aîné de Vespasien. Il a suivi son père en Judée où il est légat de la XVe légion Apollinaris. Après la proclamation d'Alexandrie, Vespasien lui laisse le soin de parachever la pacification de la Judée durant laquelle il tombe amoureux de Bérénice (cf. la pièce de Racine). Après la prise de Jérusalem à l'été 70, il célèbre avec son père le Triomphe en janvier 71. Associé au pouvoir par son père, il lui succède le 24 juin 79, ayant rompu avec la belle princesse juive en 75. Son règne n'est qu'une suite de catastrophes, l'éruption du Vésuve en 79 qui détruit Pompéi et Herculanum, puis l'incendie de Rome en 80. Il meurt en 81, peut-être assassiné à l'instigation de son frère, Domitien (Suétone). Il est décrit comme « le délice du genre humain ».
Aureus, Rome 80, 4e ém.
(Or, 7,23 g, 19,50 mm, 7 h) (taille 1/45 L., poids théorique : 7,22 g, 25 deniers)
A/ IMP TITVS CAES VESPASIAN AVG P M
« Imperator Titus Cæsar Vespasianus Augustus Pontifex Maximus », (L’empereur Titus césar Vespasien auguste grand pontife).
Tête laurée de Titus à gauche (O*1).
R/ TR P IX. IMP XV COS VIII P P
« Tribunicia Potestate nonum Imperator quintum decimum Consul octavum Pater Patriæ », (Revêtu de la neuvième puissance tribunitienne de la quinzième acclamation impériale consul pour la huitième fois père de la patrie).
Trophée entouré de deux captifs.
C – RIC – BMC – RIC II²/206, 101 (R2), pl. 86 – Calico 778 – Hendin GBC 6610a (R2)
Kölner Münzkabinett 38, 18 avril 1985, n° 335
Même coin de droit que l’exemplaire du trésor de Trèves, n° 1804, pl. 233 (R/ trépied surmonté d’un dauphin) (RIC II² 127 – 7,03g 6 h).
Légende partiellement ponctuée au revers. Même coin de revers que l’exemplaire du British Musem BMC/RE II, p. 230, n° 36, pl. 45, 4 (avec la cassure de coin bouchée entre le XV et le haut du bouclier ainsi que la bavure de métal au-dessus du captif.
Superbe monnaie sur un flan bien centré des deux côtés. Très beau portrait de Titus, finement détaillé. Joli revers. Patine de collection.
Très rare. SUP 40 000€
Type très rare avec la tête à gauche. Cet aureus commémore la victoire sur la Judée ou peut-être sur la Bretagne, lors de sa pacification.
Ce type est frappé au début du règne personnel de Titus. Type très rare avec la tête à gauche. Cet aureus pourrait commémorer la victoire d’Agricola sur la rivière Tay, pour laquelle Titus aurait reçu la quinzième salutation impériale.
Outre l’exemplaire de référence de la vente Kölner Münzkabinett 38, du 18 avril 1985, n° 335, nous n’avons relevé que deux autres exemplaires dans la base acsearch avec la tête de Titus à gauche : 1) CNG e-Auction 318, 15 janvier 2014, n° 644 (Or, 7,10 g, 19 mm, 7 h) ; 2) TRITON XXI, 9 janvier 2018, n° 739 (Or, 7,17 g, 18,5 mm, 7h)
Avec son certificat d’exportation de bien culturel n°251125 délivré par le ministère français de la Culture.
Judée ou Bretagne, cet aureus de l’empereur Titus commémore une victoire et la mainmise de Rome sur ses acquisitions récentes. Il est un vibrant témoignage de l’histoire de l’Urbs qui, avant la pérennisation de la « Pax Romana », a été marquée par de nombreuses guerres et conflits, mêlant conquête et pacification avant la romanisation qui a pu survenir bien longtemps après, quand elle a été réalisée.
Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT
Lr 68 : 120€ Marie BRILLANT
LE LOUIS D’OR AUX ÉCUS ACCOLÉS DE LOUIS XVI,
FRAPPÉ DURANT LE 1ER SEMESTRE 1792 À LYON (D)
Dans la live auction du 23 septembre 2025 était présenté sous le numéro bry_1039198 (7,64 g, 23,5 mm, 6 h.) un louis d’or aux écus accolés de Louis XVI, frappé durant le 1er semestre 1792 à Lyon (D). Cette monnaie est signalée à partir des archives dans l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 30 005, p. 1 065 mais n’était pas retrouvée. Son existence était signalée dans les registres de l’Agence monétaire qui cherchait des deniers courants (monnaies en circulation) afin d’en contrôler le poids et le titre. Les chiffres de frappe ne sont pas connus. Arnaud CLAIRAND |

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