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TRAJAN DÈCE DOUBLE SESTERCE OU MÉDAILLON
ET POURQUOI PAS LES DEUX !
Depuis la Renaissance, le sesterce (sestertius) fut très certainement la dénomination monétaire romaine la plus collectionnée et recherchée de par son aspect, son diamètre, son iconographie entre Auguste et Gallien bien que les « Antiquaires » ou collectionneurs s’intéressent plutôt au monnaies du Haut-Empire pendant les trois premiers siècles entre les Julio-Claudiens et les Sévères. Le sesterce, en orichalque (brillant comme l’or quand il n’est pas patiné) était le plus souvent frappé sur un flan dépassant les 30 millimètres avec une masse de 27,06 g (1/12 L. romaine de 324,72 g ou 24 scrupules ou bien encore 144 siliques poids). Sa valeur, relativement faible, deux dupondii, 4 asses, ne représentait que la vingt-cinquième partie du denarius argenteus (denier) ou le centième du denarius aureus (aureus). Le sesterce (HS) était aussi une unité de compte. Dès le règne de Commode, la masse du sesterce eut tendance à baisser, même si son poids théorique restait intangible. Le phénomène s’accéléra après Alexandre Sévère (222-235). Le sesterce se retrouva taillé au 1/14 L. (23,19 g) jusqu’au 1/18 L. (18,04 g) sous le règne de Trajan Dèce (249-251) qui nous intéresse ici. Pendant ce très court laps de temps entre septembre 249 et juin 251, l’empereur entreprit de grandes réformes afin de restaurer les finances, la cohésion sociale et la confiance. C’est lui qui instaura la première grande persécution contre les Chrétiens qui ne voulaient pas sacrifier au salut de l’Empire et de l’empereur. D’un point de vue monétaire, il restitua la mémoire des empereurs entre Auguste et Alexandre Sévère par une série d’antoniniens (Divo/Consecratio). Surtout, il créa une nouvelle dénomination monétaire, le double sesterce, pièce lourde qui comme l’antoninien et le dupondius avait la particularité de présenter une couronne radiée, signe du doublement de la valeur par rapport à la pièce de base, le sesterce, en l’occurrence. Il fit aussi frapper de rares semis ou demi-as qui n’étaient plus fabriqué depuis plus d’un siècle.
brm_568719 (36,34 g, 2500€)
Nous connaissons pour Trajan Dèce deux types de revers avec Felicitas et Victoria pour cette nouvelle dénomination qui semble avoir été frappée en assez grande quantité, au regard des exemplaires encore recensés aujourd’hui. Pour le droit, nous avons deux types de bustes, bien entendu radiés, le plus courant avec un buste cuirassé à droite, vu de trois quarts en avant et le second avec un buste drapé et cuirassé à droite, vu de trois quarts en arrière. Associés à l’Auguste, nous avons aussi des doubles sesterces pour son épouse, Herennia Etruscilla, beaucoup plus rares. En revanche, nous ne trouvons ni Herennius Etruscus, ni Hostilien associés à cette dénomination monétaire. Ce dernier élément semblerait placer la fabrication de cette dénomination au début du règne, entre la fin de l’année 249 et le début de l’année 250, sa fabrication s’interrompant avant la nomination d’Herennius Etruscus comme César en mai-juin 250.
Ces doubles sesterces s’intègrent dans un système monétaire comme la plus haute dénomination pour le monnayage de bronze. Cependant, dans de nombreux ouvrages, depuis la Renaissance, ils sont considérés comme des « médaillons », ces grands bronzes, souvent très lourds, moyens de propagande, réservés à un cercle restreint de récipiendaires, limités peut-être, à l’entourage impérial, offerts pour des donativa (distribution, ici restreinte) ou des cadeaux à l’occasion de l’année nouvelle ou bien encore des cadeaux diplomatiques.
Nous les rencontrons dans l’ouvrage de W. Frœhner, Les médaillons de l’Empire romain depuis le règne d’Auguste jusqu’à Priscus Attalus, Paris, 1878, p. 202-203, mais ils sont absents de l’ouvrage consacré au même sujet sous la plume de F. Gnecchi, I Medaglioni Romani, Milan, 1912. Dans l’ouvrage H. Cohen, encore utilisé, dans le volume V, Description historique des monnaies frappées sous l’Empire romain communément appelées médailles impériales, Paris, 1885, p. 189, n° 39-41 pour le revers Felicitas (estimé 30 francs or) et p. 197, n° 113-114 pour le revers Victoria (estimé 30 et 50 francs or). Depuis, les ouvrages consacrés aux médaillons intègrent ou pas les doubles sesterces de Trajan Dèce et de son épouse Etruscille dans leurs colonnes.
Abordons maintenant notre exemplaire, en particulier, qui présente un poids exceptionnellement élevé. Pour la vingtaine d’exemplaires que nous avons pu proposer pour Trajan Dèce (20 ex.) ou Étruscille (1 ex.), leur masse pondérale fluctuait entre 27,70 g pour le plus léger jusqu’à 54,63 g pour notre exemplaire le plus lourd, soit le double exactement. Le poids théorique de ce type est de 36,08 g et les poids les plus souvent rencontrés oscillent entre 35 et 45 grammes. Avec notre exemplaire, nous sommes en face d’un véritable « mastodonte » (54,63 g) sur un flan large (39,50 mm) et épais, parfaitement centré des deux côtés avec les grènetis complets et visibles, un prototype, un « abschlag » comme aiment à les nommer les germanistes. Dans tous les cas, nous sommes en présence d’un hapax, exemplaire tout à fait exceptionnel, sortant de l’ordinaire des normes réglementaires, d’où le titre de notre article. Nous vous laissons libres de choisir l’appellation entre double sesterce ou médaillon et pourquoi pas les deux !
TRAJAN DÈCE (septembre 249 – juin 251)
Caius Messius Quintus Traianus Decius
Dèce naît en 201 en Pannonie inférieure. Après une brillante carrière qui lui ouvre les portes du Sénat, il est gouverneur de Mésie inférieure sous le règne d’Alexandre Sévère. À la fin du règne de Philippe, vainqueur sur le Danube de hordes barbares, il est proclamé auguste malgré son refus. Il l’écrit à Philippe qui ne le croit pas et marche contre lui. Philippe et son fils trouvent la mort dans la bataille livrée près de Vérone. Dèce joint à son nom celui, prestigieux, de Trajan. Après un passage à Rome, Dèce se rend sur le limes danubien. Déserté, le limes a laissé filtrer des Goths qui ravagent les provinces danubiennes, dont l’Empereur est originaire. Il ne parvient pas à endiguer l’invasion. À partir de 250, un nouveau fléau ravage l’Empire. La peste décime population et troupeaux et affaiblit encore le limes. Il entame une persécution contre les chrétiens en 250 (Polyeucte, Corneille). L’année suivante, il se porte sur le limes, bat les Goths, mais son fils est tué. Il trouve lui-même la mort en voulant le venger. Il est le premier empereur à tomber au combat contre les Barbares.
Double sesterce sur flan de médaillon, Rome, 250
(Æ 54,63 g, 39,50 mm, 12 h) taille 1/9 L., poids théorique : 36,08 g, 2 sesterces
A/ IMP C M Q TRAIANVS DECIVS AVG
« Imperator Caius Marcus Quintus Traianus Decius Augustus », (L'empereur Caius Marc Quintus Trajan Dèce auguste).
Buste radié et cuirassé de Trajan Dèce à droite avec pan de paludamentum, vu de trois quarts en avant (B01).
R/ FELICITAS SAECVLI/ S|C
« Felicitas Sæculi », (La Félicité du Siècle).
Felicitas (La Félicité) debout à gauche, tenant un caducée long de la main droite et une corne d’abondance de la gauche.
C 39 (30f. or) – RIC 115a – RCV 9385 (4000$)
Monnaie sur un flan très large, idéalement centré. Poids exceptionnel ! Joli buste de l’empereur. Revers agréable. Patine vert foncé.
Très Rare. TTB+/ TTB 6 000€
L’un des exemplaires les plus lourds connus au monde ! Rubans de type 3. Pour le double sesterce, nous avons deux types de bustes (A2) ou (B01). Ce type fut éphémère.
Trajan Dèce créa une nouvelle dénomination de bronze, le double sesterce, éphémère et qui ne lui survécut pas. Au XIXe siècle ces grands bronzes étaient considérés comme des médaillons.
Exemplaire provenant de la collection Michael Weber et de la vente CNG, Triton VIII, lot n° 1065
Avec son certificat d’exportation n°249027 délivré par le ministère français de la Culture.
Celui qui fera l’acquisition de cette pièce aura un objet de poids et pas uniquement au niveau de sa masse pondérale, un témoignage historique d’une réforme monétaire éphémère qui sera reprise dix ans plus tard par Postume et l’Empire gaulois, mais avec un succès limité dans le temps et avec des masses beaucoup plus légères, en pratiquant la surfrappe de sesterces afin d’en augmenter la valeur fiduciaire. Ce sesterce de Trajan Dèce reste un « poids lourd » de la numismatique romaine.
brm_235279 (vendu)
Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT
Lr 47 : 69€ Marie BRILLANT
LE DOUBLE LOUIS AUX HUIT L, PORTRAIT À LA MÈCHE LONGUE
DE LOUIS XIV, FRAPPÉ EN 1648 À TOULOUSE (M)
Christian Fouet a gentiment attiré mon attention sur une monnaie de la collection Paul Narce (1934-2024) (vente aux enchères Beaussant Lefèvre des 10 et 11 juin 2025, expert Thierry Parsy, n° 278, chevelure retouchée comme indiqué dans le catalogue). Il s’agit d’un double louis d’or aux huit L, portrait à la mèche longue de Louis XIV, frappé en 1648 à Toulouse (M). Cette monnaie est signalée d’après les archives dans l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 33 005, p. 241. Ce double louis présente un point devant le F de FR indiquant qu’elle a été délivrée durant les quatre derniers mois de 1648 et dont les brèves ont été essayées par l’essayeur Jean Boncarrère. Le chiffre de mise en boîte étant de deux doubles louis d’or, la production est estimée à 400 exemplaires. Arnaud CLAIRAND
Il vous reste encore quelques jours pour découvrir les 1099 lots de notre vente Live Auction Billets - Octobre 2025. La clôture Live (offres en direct) de la vente se déroulera mardi 14 octobre 2025 à partir de 14h00 mais les pré-ordres et offres maximum peuvent être enregistrés dès à présent.
Lot 543599
500 Francs Algérie 1944 P.095
Prix de départ : 6 500,00€
Lot 549023
Épreuve 100 Francs Descartes 1944 F.27.09E
Prix de départ : 1 700,00 €
Lot 543969
Spécimen 1000 Francs Madagascar 1926 P.042s
Prix de départ : 2 600,00 €
Placez vos pré-ordres et offres maximum dès à présent :
La phase Live (clôture des offres en direct) de la vente débutera mardi 14 octobre 2025, à partir de 14h00.
N'oubliez pas de vous créer un pseudo pour pouvoir y participer : création compte/pseudo
Besoin d'y voir plus clair dans le déroulement d'une Live Auction ? cliquez ICI. L'équipe cgb.fr Chers Collectionneurs,
La BOUTIQUE MODERNES de Cgb.fr vous propose cette semaine une sélection de 140 monnaies modernes françaises comprenant entre autre 14 pièces en or ainsi que 96 en argent :
- 30 autres monnaies complètent cette sélection :
La BOUTIQUE MODERNES, c'est aussi un choix de plus de 12 000 monnaies et, chaque semaine, une sélection de 150 monnaies minimum dans nos e-Auctions au prix de départ 1 euro.
Et bien entendu, n'oubliez pas de placer vos ordres sur l'Internet-Auction qui clôture le mardi 21 Octobre 2025.
Bonne(s) trouvaille(s) !
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Une question ? Des monnaies à vendre ? Une collection à faire estimer ? N'hésitez pas à prendre contact en nous écrivant à l'adresse laurent.voitel@cgb.fr (pour les monnaies modernes françaises, de 1795 à 2001). Nous sommes également à votre écoute directement par téléphone au 01.42.33.86.89. |
Laurent VOITEL Bonjour,
Aujourd'hui découvrez sur la boutique des monnaies du monde un ensemble de nouvelles monnaies étrangères. Dans cet ensemble vous découvrirez des monnaies de tous pays et toutes époques !
Retrouvez également un ensemble de nouvelles monnaies pour les colonies et territoires d'outre-mer.
La BOUTIQUE MONDE, c'est aussi un choix de plus de 14 000 monnaies et, chaque semaine, une sélection de 500 monnaies dans nos e-Auctions au prix de départ 1 euro.
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Merci de collectionner avec Cgb.fr ! Pauline BRILLANT
QUELQUES PEPITES ISSUES DU MEDAILLIER DE LA BANQUE DE FRANCE
Parmi les grandes raretés de la numismatique moderne française concernant la faciale de 100 Francs figurent dans les premières positions les pièces de 100 Francs Napoléon III 1870 A (frappées à 10 460 exemplaires mais dont la plupart n’ont pas été mises en circulation et ont été refondues) et la 100 Francs Génie 1889 A (cette dernière étant frappée à 100 exemplaires pour le centenaire de la Révolution à l’occasion de l’exposition universelle).
Les ADF ont eu accès au médaillier de la Banque de France et ont eu le plaisir d’y rencontrer 2 exemplaires de la 100 F 1870 A (F551/14) et 1 exemplaire de la 100 F 1889 A (F552/9) et de les photographier. Nous vous en faisons profiter à l’occasion de ce BN.
L'équipe cgb.fr
TÉTRADRACHME SIGNÉ PHRYGILLOS & EUARCHIDAS
POUR SYRACUSE : L’OUVRAGE DE RÉFÉRENCE
Si dans les Live et Internet Auctions, nous vous proposons des monnaies rares, présentant le plus souvent des provenances prestigieuses avec des « pedigree », vous pouvez aussi découvrir ce type de pépites sur nos différentes boutiques : Grecques, Romaines Provinciales, Byzantines ou bien encore Celtiques. C’est le cas pour ce tétradrachme de Syracuse, frappé à une époque cruciale de l’histoire de la cité, au moment où elle se trouve embarquée dans la guerre du Péloponnèse après la paix de Nicias en 421 avant J.-C. L’expédition athénienne en Sicile en 415 avant J.-C., à l’initiative d’Alcibiade, va constituer la première grande défaite de la cité de la chouette qui devait entraîner la fin de la thalassocratie athénienne en 404 avant J.-C. Pendant cette période, à Syracuse, les plus grands graveurs, ou les plus connus comme Kimon ou Euainetos, vont signer les fameux décadrachmes commémorant la victoire syracusaine. Mais ces graveurs ainsi que de nombreux autres ont aussi laissé leur marque sur des tétradrachmes comme l’exemplaire que nous vous proposons aujourd’hui !
Notre exemplaire est signé par Phrygillos et Euarchidas. En fait sur notre exemplaire, le revers bien qu’attribué à Euarchidas ne l’est pas, particularité de ce revers. Pour l’ensemble des graveurs grecs ayant signé des monnaies que ce soit à Syracuse ou ailleurs, il faut toujours se reporter à l’ouvrage de L. Forrer, Notes sur les signatures de graveurs sur les monnaies grecques, Bruxelles, 1906, 381 p. IV pl.
Pour Syracuse, après l’ouvrage de E. Boehringer, Die Münzen von Syrakus, Berlin-Leipzig, 1929, VIII + 297 p., 32 pl., pour les monnaie antérieures à 415 avant J.-C., l’ouvrage fondateur pour les tétradrachmes de la période classique à la fin du Ve siècle avant J.-C., reste celui de O.-T. Tudeer Lauri, Die Tetradrachmenprägung von Syrakus, Berlin, 1913, 292 p., VIII pl. Plus récemment, W. R. Fischer-Bossert a repris l’étude de ce sujet dans Coins, Artists, ant Tyrants Syracuse in the Time of the Peloponnesian War, ANS NS 33, New York, 2017, XXVII + 371 p., XXVII pl.
Grâce à ce nouvel ouvrage, parfaitement documenté et qui vient agréablement compléter celui de Tudeer, publié plus d’un siècle auparavant, nous avons aujourd’hui un outil incomparable qui nous permet d’appréhender ce monnayage avec une vision renouvelée en tenant compte de nouveaux exemplaires apparus sur le marché depuis un siècle. Dans ces conditions, nous avons pu rendre à notre exemplaire sa provenance, qui s’était égarée depuis 1975, et le rattacher au grand ensemble que constitue ce monnayage d’une qualité artistique indéniable. C’est aussi la preuve, si cela était nécessaire, de l’intérêt de s’attacher à rechercher les provenances de nos monnaies afin de restituer l’histoire des collections et de leurs propriétaires. Dans la plupart des cas, ce travail ne peut se réaliser que pour les monnaies les plus importantes, celles qui on fait l’objet ou d’une description très précise ou le plus souvent d’une photographie, mais pas avant le dernier quart du XIXe siècle. Dans des cas encore plus inattendus, grâce au travail d’artistes doués, dans la période précédente, il est possible d’identifier une monnaie grâce à un dessin.
Dans le cas présent, nous avons pu redonner à notre pièce ses lettres de noblesse, et surtout le plus important, la replacer dans son cadre artistique et historique. En outre, pour notre type, par rapport à ce qui est la norme pour ces monnaies, et les tétradrachmes en particulier, droit et revers sont inversés et c’est bien la tête de la nymphe qui se trouve au droit et le quadrige au revers, spécificité technique remarquable.
SICILE – SYRACUSE (415-405-367 avant J.-C.)
Pendant la guerre du Péloponnèse (431-404 avant J.-C.), Syracuse dut affronter sur son terrain la redoutable expédition athénienne menée à partir de 415 avant J.-C. par Alcibiade et Nicias. Après le rappel du premier, la flotte athénienne fut coulée dans le port de Syracuse et les Athéniens furent vaincus sur l’Assinarios en 413 avant J.-C., Nicias mis à mort et les survivants de l’armée athénienne condamnés aux travaux forcés dans les carrières de pierre (latomies). En 409, les Carthaginois envahissent de nouveau l’île et s’emparent de Sélinonte et d’Himère, puis d’Agrigente en 405 avant J.-C. Denys de Syracuse s’empare du pouvoir et refoule les envahisseurs en 397 avant J.-C. Le règne de Denys l’Ancien dura encore trente ans et c’est Timoléon qui lui succéda.
Tétradrachme signé Phrygillos et Euarchidas, 415-405 avant J.-C.
(Ar, 16,79 g, 25,50 mm, 3h) étalon attique, poids théorique : 17,28 g, 4 drachmes ou 24 oboles
A/ ΣYPAKOΣION/ΦPY
(de Syracuse/ signé Phrygillos sur l’ampyx).
Tête d’Aréthuse à gauche, les cheveux relevés en arrière, terminés par un chignon, entourée de quatre dauphins.
R/ Anépigraphe
Quadrige galopant au pas à gauche, conduit par un aurige tenant les rênes et le kentron ; l’aurige est couronné par Niké volant à droite.
Tuder 51 – ANS 278 – HGCS 2/ 1335
W. Fischer-Bossert, Coins, Artists and Tyrants. Syracuse in the time of the Peloponesian War, ANS NS 33, New York 2017, p. 151-152 n° 51 g (A/ 18 - R/ 30, cf. pl. XIII) (cet ex.)
Monnaie centrée. Joli portrait d’Aréthuse. Usure plus marquée au droit. Patine grise.
Très rare. TTB/ TTB+ 6 000€
Exemplaire normalement signé par Phrygillos au droit et par Euarchidas au revers. Au droit la signature est sur l’ampyx (bandeau) d’Aréthuse et est à peine perceptible sur cet exemplaire. Le revers n’est pas signé. Mêmes coins que les exemplaires de la collection de Luynes (BnF/ DMMA) n° 1216 que celui du British Museum (BMC Sicily) n° 160 ainsi que celui de la collection du Consul H. Weber n° 1604.
Ce monnayage, qui coïncide avec l’instauration de la deuxième Démocratie, a certainement donné à Syracuse ses plus belles monnaies. Pour ce type O. Tudeer avait répertorié quatre exemplaires. Le coin de droit (A/ 18) a été utilisé pour d’autres tétradrachmes (Tudeer 52-54) pour un total de onze exemplaires alors que le coin de revers (R/30) est lié à d’autres tétradrachmes (Tudeer, 49 et 50 pour un total de dix exemplaires. Mais depuis cet ouvrage fondateur dont W. Ficher-Bossert a conservé la numérotation, le nombre d’exemplaires recensés s’est largement accru. Il a déterminé que le coin de droit 18 est lié aux coins de revers 30 à 33. Pour le coin de droit 18 il est associé aux numéros 50 à 54 de la classification pour un total de 31 exemplaires tandis que le coin de revers 30 est associé aux numéros 49 à 51 avec 26 exemplaires. Pour notre type le n° 51, dix exemplaires sont actuellement recensés dont le nôtre, provenant d’une Vente de Monnaies et Médailles AG Basel.
Cet exemplaire provient de la vente Münzen und Medaillen AG Basel 75, 1975, n° 169.
La boutique des monnaies grecques avec plus de 8 000 monnaies en vente chaque jour et près de 37 000 monnaies en archive, recèle des « pépites » qui ne demandent qu’à être découvertes.
Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT
Marie BRILLANT
Il vous reste encore quelques jours pour découvrir les 1099 lots de notre vente Live Auction Billets - Octobre 2025. La clôture Live (offres en direct) de la vente se déroulera mardi 14 octobre 2025 à partir de 14h00 mais les pré-ordres et offres maximum peuvent être enregistrés dès à présent.
Lot 548667
Épreuve 1000 Francs type 1862 - bleu 1863 F.A36.00ec1
Prix de départ : 7 000,00€
Lot 543961
Spécimen 5000 Francs Madagascar 1942 P.044s
Prix de départ : 6 000,00 €
Lot 548903
Spécimen 100 Pesos Mexique 1866 P.009r. Billet d'exception ! Quatre autres exemplaires connus, n°30, 42, 47 et 48. Ce Spécimen, conçu par Chazal et imprimé par la Banque de France, manque à la plupart des collections.
Prix de départ : 3 000,00 €
Placez vos pré-ordres et offres maximum dès à présent :
La phase Live (clôture des offres en direct) de la vente débutera mardi 14 octobre 2025, à partir de 14h00.
N'oubliez pas de vous créer un pseudo pour pouvoir y participer : création compte/pseudo
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LE DEMI-ÉCU AUX HUIT L, 1ER TYPE, DE LOUIS XIV,
FRAPPÉ SUR FLAN RÉFORMÉ EN 1692 À RENNES (9)
Dans l’internet auction CGB du 21 octobre 2025 est présenté un demi-écu aux huit L, 1er type de Louis XIV, frappé sur flan réformé en 1692 à Rennes (9) (bry_1063126, 13,41 g, 32,5 mm, 6 h.). Cette monnaie est totalement absente de l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 33 156, p. 518. Les chiffres de frappe des monnaies réformées à Rennes en 1692 ne sont pas connus. Arnaud CLAIRAND
LE TITRE DES TESTONS
DE JOHANN REINHARD (JEAN-RENÉ) DE HANAU-LICHTENBERG
Sur le très précieux site des archives de la CGB, à propos de 8 Dicken (Testons) des Hanau-Lichtenberg, il est proposé un titre de 875‰. Cette valeur doit être corrigée. En effet, l’atelier de Woerth a frappé cette dénomination en grande quantité à partir de 1601, sur la base d’environ 27 au marc de Cologne (masse théorique 8,66g) au titre de 750 ‰. Cela est d’ailleurs confirmé par le livre d’essais de Zurich qui, le 21.03.1609, donne une taille de 26 ½ au marc de Cologne (8,82g) au titre de 758 ‰ pour un Dicken non daté frappé très probablement en 1608 ou 1609.
Le Dicken évalué au quart de Thaler (24 Kreuzer) devrait avoir une masse théorique de 7,30g alors qu’il est frappé à 8,66g. Le recès monétaire de 1566 fixait la taille du Thaler à 8 au Marc (29,232g), au titre de 14 Loth 4 grains (888,88‰), soit 25,98g de fin. Le Dicken devrait donc contenir 25,98g : 4 = 6,49g de fin. En fait, c’est bien le cas des Dicken des Hanau-Lichtenberg ainsi frappés : 750‰ de 8,66g = 6,49g de fin. Sa masse est plus lourde que le quart de Thaler, mais il contient bien le quart de sa masse d’argent fin.
Dicken (teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg frappé à Woerth en 1609 (8,32g, +750 ‰, 29mm). v09_1185, CGB.fr
Monnaies concernées (valeurs annoncées sur le site) :
v52_0941 : nd, 875 ‰, 7,44 g, 30 mm
v22_0784 : nd, 875 ‰, 7,06 g, 29,5 mm
bfe_989467 : nd, 875 ‰, 8,43 g, 30 mm
v09_1185 : 1609, 875 ‰, 8,32 g, 29 mm
v11_0906 : 1609, 875 ‰, 8,18 g, 29,5 mm
bfe_710662 : 1609, 875 ‰, 8,78 g, 30 mm
bfe_693035 : 1621, 875 ‰, 5,58 g, 29 mm
v22_0783 : 1621, 875 ‰, 3,89 g, 29 mm
Toutefois, pour les émissions de 1621, comme il s’agit de la période de la Kipperzeit, il convient d’être très prudent pour ce qui concerne le titre car, à cette époque, les monétaires ont triché à la fois sur la taille et le titre. Comme on le constate pour les deux monnaies de cette date archivées, on peut constater que l’une a une masse de 5,58 g, l’autre de 3,89 g. Cela donne une taille approximative de 42 et de 59 au marc, loin de la taille officielle. Pour ce qui concerne le titre, le livre d’essais de Zurich, s’il donne bien aux alentours de 750 ‰ pour des testons non datés, d’une masse de 5,85g, essayés le 12.02.1621, il relève le même jour un titre de 582 ‰ pour un demi-Dicken non daté. Ainsi, le demi-Dicken répertorié sur le site de la CGB (v52_0942), dont la masse théorique (3,54g) est bien inférieure à taille de référence (4,33g), n’a certainement pas le titre annoncé de 875 ‰. Il en va de même pour le Dreibaezner de 1621 (v22_0787, CGB.fr), espèce d’appoint la plus courante dans l’Empire, également évaluée à 12 Kreuzer, abondamment billonnée à cette époque.
Dicken (Demi-teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg, n.d. (vers 1621), frappé à Wœrth, (3,54 g). v52_0942, CGB.fr
Dreibartzner (12 Kreuzers) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg, de 1621, frappé à Wœrth (3,89 g). v22_0787, CGB.fr
Les mauvaises frappes non datées, éventuellement issues de l’atelier de Willstett, remontent souvent à la même période. Dans les cas des deux Dicken non datés archivés, s’il n’est pas possible d’en déterminer le titre, on remarque que leurs masses respectives sont 7,44 g et 7,06 g, soit une taille d’environ 32 au marc, c’est-à-dire 15 à 20% inférieure à ce qu’elle devrait être.
Au total, on constate une tricherie certaine de la part d’un monétaire qui, comme bien d’autres à cette époque dans l’Empire, a refondu les bonnes espèces -principalement des Thaler de bon aloi- pour émettre des divisionnaires de mauvaise qualité. Les monnaies présentées sur le site des archives de la CGB illustrent parfaitement cela.
Nous donnons, en annexe, trois exemples issus de la riche collection de la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg, consultable en ligne.
Paul GREISSLER
Dicken (teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg frappé à Woerth en 1610 (8,85g, +750 ‰, 30mm). Collection de la BNU de Strasbourg en licence libre sur Gallica.fr (tv1b10232556g)
Dicken (teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg, n.d. (Kipperzeit, probablement de 1621-22) frappé à Woerth ou à Willstett (6,44g, 30mm). Collection de la BNU de Strasbourg en licence libre sur Gallica.fr (btv1b10232583c)
Dicken (teston) de Johann Reinhard de Hanau-Lichtenberg, n.d. (Kipperzeit, probablement de 1622-23) frappé à Woerth ou à Willstett (3,35g, 28mm) Collection de la BNU de Strasbourg en licence libre sur Gallica.fr (ark:/12148/btv1b10232572h)
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