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En 1975, fermait l’atelier de Londres au profit de l’atelier de Llantrisant au Pays de Galles qui à partir de cette année concentre toutes les productions monétaires de la Royal Mint.
L’atelier monétaire de Londres, connu sous le nom de Royal Mint, a une histoire remontant à plus d’un millénaire, de ses origines autour de la Tour de Londres jusqu’à sa fermeture en 1975.
ORIGINES ET INSTALLATION À LA TOUR DE LONDRES
La frappe monétaire à Londres démarre au IXe siècle avec des pièces telles que le penny d’argent sous le règne d’Alfred le Grand. Cependant, c’est en 1279, sous le roi Édouard Ier, que les divers ateliers monétaires locaux sont centralisés à la Tour de Londres pour constituer la Monnaie royale. La Tour, forteresse sécurisée, devient alors le cœur de la fabrication monétaire pour l’Angleterre, où l’or et l’argent étaient stockés et façonnés par des artisans appelés « monnayeurs ».
Au fil des siècles, les méthodes évoluent lentement, passant du marteau à la mécanisation : dès le XVIIe siècle, des tentatives d’introduire des techniques innovantes (comme la presse au moulin de Nicolas Briot ou les cannelures de Pierre Blondeau) se succèdent, malgré les réticences des monnayeurs traditionnels.
INNOVATIONS ET CÉLÉBRITÉS
La Royal Mint fut le lieu de plusieurs avancées techniques et hébergea des personnalités de renom. Entre 1700 et 1727, Isaac Newton occupa le poste de Master of The Mint, supervisant la production et protégeant la qualité de la monnaie. Au XVIIIe siècle, Matthew Boulton introduit la frappe au balancier à vapeur, amenant une nouvelle ère de précision et de sécurité, notamment contre la contrefaçon.
DÉMÉNAGEMENT VERS LE ROYAL MINT COURT
La Royal Mint quitte la Tour de Londres vers 1811 principalement en raison de l’exiguïté et de l’inadaptation des locaux historiques aux nouvelles exigences de la production. La demande en monnaie était croissante, stimulée par l'expansion économique et les besoins de l'Empire. L’atelier traditionnel, établi dans la forteresse, devenait incapable d’accueillir les nouvelles machines à vapeur de Matthew Boulton, bien plus volumineuses et bruyantes que les anciennes presses manuelles.
Le transfert répond également à la nécessité d’accroître la sécurité et l’efficacité des flux de travail. Le bâtiment du Royal Mint Court établi sur Tower Hill près de la Tour de Londres, conçu par James Johnson puis Robert Smirke, offrait un espace moderne, des logements pour le personnel et une meilleure organisation des ateliers. Cette réorganisation permet une circulation plus rationnelle des matières et accélère fortement la croissance de la production nationale.
Avec le développement de l’empire colonial britannique au XIXe siècle, la Royal Mint ouvre aussi des succursales. La première d’entre elles est celle de Sydney en 1853 dont l’activité est boostée par la ruée vers l’or. Suite à ce succès, deux autres succursales sont ouvertes, toujours en Australie, à Melbourne et à Perth respectivement les 2 juin 1872 et 20 juin 1899. Sous contrôle du Royaume-Uni depuis 1763, le Canada connaît aussi un important développement. À partir de la moitié du XIXe siècle, un long débat naît sur le choix d’un système monétaire, à savoir une livre canadienne calquée sur celle existante au Royaume-Uni ou un dollar canadien comparable au dollar des États-Unis avec lesquels les relations économiques sont croissantes. Le débat est tranché en 1858 avec l’adoption du dollar canadien. Pour faire face à la demande et satisfaire une population canadienne désirant disposer de son propre atelier monétaire, l’atelier d’Ottawa est ouvert le 2 janvier 1908. Une sixième succursale est ouverte à Bombay le 21 décembre 1917 en plein conflit mondial afin de satisfaire la demande en souverain en or.
VERS LLANTRISANT (PAYS DE GALLES, 1968-1975)
La Royal Mint reste à Tower Hill jusqu'à la fin des années 1960, à une époque où la production britannique explose : on passe de 70 millions à plus de 150 millions de pièces frappées chaque année dès le début du XXe siècle. Mais après la Seconde Guerre mondiale, les infrastructures vieillissent, deviennent obsolètes et difficiles à moderniser sur place.
Les raisons majeures du déménagement vers Llantrisant incluent :
• Besoin d’un site beaucoup plus vaste et adaptable à la production industrielle de haut volume en particulier en perspective de la décimalisation de la Livre Sterling
• Modernisation des procédés et automatisation rendue impossible dans le tissu urbain dense de Londres.
• Problèmes de pollution, de bruit et de gestion logistique au cœur de la capitale.
• Expansion du marché mondial de la Royal Mint, y compris pour les commandes de pièces étrangères ou d’investissement.
Le déménagement se déroule entre 1968 et 1975, date à laquelle la dernière pièce frappée à Londres est un souverain d’or de 1974. À Llantrisant, la Royal Mint s’équipe de chaînes ultra-modernes et peut désormais répondre à la demande nationale et internationale sur des volumes records.
Durant cette période, la Royal Mint est confrontée à la difficile épreuve de la décimalisation de la Livre Sterling. La décimalisation est un vieux serpent de mer britannique. A l’instar du dollar américain (1792) et du Franc Germinal (1795), la décimalisation est pressentie dès le XIXe siècle mais sans cesse repoussée. Proposée en 1824 par John Wrottesley mais refusée, elle ne cessera de faire l’objet d’un vaste débat avant qu’elle ne s’impose comme une incontournable nécessité économique dans les années 1960. Le Decimal Day (jour de la décimalisation) est fixé au 15 février 1971 pour le Royaume-Uni et l'Irlande, le mois de février étant le plus calme pour les banques, les commerces et les transports. Cependant, une longue préparation est mise en place tant au niveau monétaire qu'au niveau pédagogique, les Britanniques de nature plutôt traditionnaliste étant étrangers au système monétaire décimal. Les monnaies de 5 pence et 10 pence frappées aux modules respectifs de 1 shilling et 2 shillings sont émises dès avril 1968, et en octobre 1969 sont introduites les monnaies de 50 pence.
Dans le même temps, l'atelier de Londres est manifestement inadapté alors que la demande et la production de monnaies ont explosé. La construction d'un nouveau site industriel s'impose. Une vingtaine de villes sont envisagées avant que la petite galloise de Llantrisant située à 16 km au nord-ouest de Cardiff soit choisie. Les travaux commencent en août 1967 et la première partie opérationnelle du site est inaugurée le 17 décembre 1968. Cette solution sera aussi adoptée par la Monnaie de Paris, manifestement à l'étroit dans l'Hôtel de la Monnaie du quai Conti et qui ouvre en 1973 l'établissement de production de Pessac près de Bordeaux.
Entre 1968 et 1975, les deux sites fonctionnent en parallèle avec la montée en charge du site gallois et la lente et inexorable fin du site londonien. Sur cette période, si certaines frappes sont très clairement localisées à Londres ou à Llantrisant (ce qu'on peut retrouver dans les catalogues numismatiques), d’autres frappes sont plus difficilement localisables et porteront comme origine « Royal Mint ». En novembre 1975, la dernière monnaie frappée à Londres sera un souverain en or à l'effigie de la reine Élisabeth II.
FERMETURE ET HÉRITAGE (1975)
Après des siècles d'activité, l’atelier du Royal Mint Court ferme ses portes en 1975. La production est alors transférée à Llantrisant, au Pays de Galles, où la Royal Mint poursuit aujourd’hui la frappe de la monnaie britannique et internationale. Ce déplacement marque la fin symbolique du chapitre londonien de la Monnaie royale, qui reste une institution respectée du patrimoine britannique.
Laurent COMPAROT
À chaque époque ses jetons de jeu. L’usage du jeton comme pièce à compter et comme pièce de jeu, héritage de l’antiquité, fut très en faveur au Moyen Âge et à la Renaissance. Jusqu’au XVIe siècle, les jetons, pièces à compter, servaient indifféremment au calcul, pour les comptes, ou de marques de jeu.
Du XVIe au XVIIIe siècle, le jeu, qui règne sur les loisirs de la noblesse, déferle dans les salons et submerge la cour, bien que les pièces de théâtre et les pamphlets dressent le sombre tableau du joueur dont la passion funeste ruine la famille.
Au XVIIIe siècle, les jeux d’argent gagnent les diverses couches de la société. Une grande partie des jetons de la noblesse ne servait qu'au jeu.
Dans le siècle des Lumières, l’offre de jeu licite et illicite prend une ampleur considérable, envahit billards et cabarets, tripots clandestins et académies tolérées. Les bureaux de loterie et jeux de « plein vent » se multiplient. L’Etat lui-même, profitant de cet engouement, s’introduit dans la sphère du divertissement et crée en 1776 la Loterie royale…
Dans un numéro spécial de sa revue, l'ACJM, consacre une quarantaine de pages à ce sujet dans lequel l'auteur, Laurent Nesly, nous propose de passer de la table des princes où sont décrits les jetons utilisés, aux salons particuliers...
... et leur pendants plus populaires rencontrés dans les loteries (y compris la loterie nationale), les jeux de foires, les auto-tamponneuses et même le billard.
Ce voyage dans le temps peut être obtenu à l'adresse suivante : acjm@orange.fr au prix de 21 euros, frais d'expéditions compris.
Denis COURTOIS
L'équipe cgb.fr
Dans la Live Auction du 23 septembre 2025, ce sont pas moins de douze deniers des règnes de Trajan (98-117) et d’Hadrien (117-138) qui vous sont proposés. Douze, ce n’est pas grand-chose au regard des quarante années de règne des deux Augustes qui se sont succédé à la tête de l’Empire entre la fin du Ier siècle et le début du IIe siècle, mais dans une seule et unique vente ce n’est pas si courant. Ces deux empereurs qui étaient cousins sont les deuxième et troisième détenteurs du pouvoir au sein d’une dynastie, les Antonins (98-192), qui est marquée par deux phénomènes bien différents et complémentaires. Ils appartiennent à une série de dirigeants où l’adoption tient une place prépondérante, excepté pour le dernier, Commode né dans la pourpre (porphyrogénète, le 31 août 161) alors que son géniteur est auguste depuis le 7 mars de la même année. Cependant, il faut minorer ce propos, car excepté Nerva, ils se sont cooptés dans un groupe de grandes familles de la « Nobilitas ». Cette période si importante dans l’histoire de Rome symbolise la « Paix Romaine » si chère à Paul Petit (1914-1981) et marque l’apogée du Haut-Empire ou du Principat, institué par Auguste à partir de 27 avant J.-C.
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Marguerite Yourcenar ne s’y était pas trompée en reprenant dans les Mémoires d’Hadrien tirés de son carnet de notes, Paris 1951 et qui trône en quatrième de couverture de la NRF de Gallimard, une sentence de Théophile Gautier (1811-1872), tirée de sa correspondance (1887-1893) : « Les dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu de Cicéron à Marc Aurèle un moment unique où l’homme seul a été. »
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D’un point de vue iconographique, droits et revers sont inspirés et variés. À une époque, où il n’y a pas de moyens de communication à l’image du monde actuel, la Monnaie est et reste le meilleur vecteur de la propagation de l’idéologie impériale porteur d’un message universel. Trajan exalte ses conquêtes (Germanie, Dacie et Parthie) ainsi que son programme édilitaire à Rome tandis qu’Hadrien au travers de ses voyages qui l’ont tenu éloigné de l’Urbs la plus grande partie de son règne, commémore et rappelle les provinces, les cités, les limites définies d’un Empire dont il a pris le parti d’en limiter l’extension en protégeant les frontières (limes). Ces deux positions qui semblent antithétiques au départ, en fait imbriquées, sont le reflet de deux politiques différentes, mais qui ont pour but, la même finalité, la grandeur de Rome et sa pérennité. C’est ce symbole qu’Hadrien met en perspective, aux portes du neuvième centenaire de la cité d’après le comput de Varron (21 avril 753 avant J.-C.), de le rappeler en le mettant en scène sur le monnayage en 121 (RIC II. 3/ 101, n° 353-354, pl. 9 (aurei) et n° 407-409, pl. 69-70 (sesterces) : ANN DCCLXXIIII NAT VRB P CIR CON/ (SC). « Anno DCCLXXIIII Nato Urbis Primum Circenses Constituti », (en l’an 874, les jeux du cirque sont célébrés pour la première fois, le jour de la fondation de Rome).
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Ces deux règnes ont fait récemment l’objet de synthèses numismatiques avec la publication des ouvrages de Pierre-André Besombes, Monnaies de l’Empire romain, IV Trajan (98-117 après J.-C.), BnF, Paris, 2008 et Bernhard Woytek, Die Reichsprgaüng des Kaisers Trainanus (98-117), MIR 14, ÖAW, Wien, 2010 pour Trajan et R. A Abdy & P.-F. Mittag pour Hadrien avec The Roman Imperial Coinage (RIC II. 3), From AD 117-138, Hadrian, Second Revised Edition, London 2024, en attendant le volume II. 2 de cette série, prochainement.
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Nos six deniers de Trajan appartiennent à la seconde série du règne entre 107 et 117. Les quatre premiers rappellent le programme de construction mis en place par Trajan après les deux guerres daciques qui lui ont permis de s’emparer des trésors de Décébale, leur roi, et de créer une nouvelle province, la Dacie, au-delà du limes constitué par le fleuve, Danuvius (Danube) qui au travers de ce revers (brm_1032934) évoque soit une statue soit une fontaine qui pourrait avoir pris place sur le Forum de Trajan à Rome. Notre deuxième denier présente un buste inhabituel et rare (O*3) avec un grand buste héroïque drapé sur l’épaule, associé au Génie du Peuple romain qui se rencontre déjà sur le monnayage de Néron (64-68) et pourrait bien être aussi une statue de l’entité personnifiée (brm_1032925). Notre troisième pièce fait référence à la statue équestre de Trajan qui se trouvait au centre de son Forum, Regio VIII (brm_1026992), aujourd’hui disparue mais qui peut être mise en parallèle avec celle de Marc Aurèle qui se trouve encore aujourd’hui à Rome (original au musée du Capitole), copie placée sur la place en face du palais présidentiel et qui figure sur les pièces de 50 Cent d’euro de l’Italie. Le quatrième fait référence à l’un des monuments les plus emblématiques de la capitale italienne avec la colonne Trajane (brm_1032952) qui se trouve toujours sur le Forum de Trajan et qui marque par sa cime la masse de terre qu’il a fallu araser et aplanir afin de créer l’espace à l’établissement du Forum de Trajan, œuvre d’Appolodore de Damas, son architecte. Les deux derniers deniers font référence à la dernière campagne de Trajan qui devait le mener jusqu’aux portes de Ctésiphon, la capitale du royaume parthe, l’ennemi irréductible des Romains depuis la défaite de Crassus à Carrhae en juin 53 avant J.-C. Le premier exalte la Virtus de l’auguste (brm_912210) tandis que le second avec un buste du Soleil (Sol) fait référence aux conquêtes de Trajan avec la représentation d’une divinité appelée à un très grand succès avec l’assimilation de Sol à Mithra (le seul dont la naissance attestée est fixée au 25 décembre) et qui deviendra le dieu païen principal des empereurs militaires d’Aurélien à Constantin avant d’être supplanté par le Christ (brm_1026893).
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Les six deniers du règne d’Hadrien couvrent presque la totalité du règne d’Hadrien entre 117 et 137, mais ne sont pas forcément totalement représentatifs du règne. Cependant il débute par un denier du tout début de ce règne où Hadrien était gouverneur de Syrie au moment du décès de Trajan, le 8 août 117 et doit se faire reconnaître comme Auguste. C’est par l’entremise de Plotine, la femme de l’Auguste décédé et qui protège Hadrien, qu’il est adopté réellement ou fictivement par Trajan mourant ou mort. Notre premier denier (brm_1027166) commémore cette adoptio où Trajan et Hadrien sont réunis, se serrant la main alors qu’Hadrien n’était pas présent à Sélinus (Cilicie) lors du décès de Trajan. Outre le revers, le droit rappelle la filiation du nouvel empereur qui se rattache à Trajan, son père adoptif au droit et au revers de notre denier. Deux pièces sont datées de 123 et sont plus stéréotypées. Hadrien n’est pas présent à Rome, mais a entamé son premier voyage. Le premier denier avec Salus (la Santé) appelle la protection de l’entité sur la personne d’Hadrien (brm_1027156) tandis que le second évoque Rome (brm_1032993). Le quatrième denier fait appel à une abstraction personnifiée qui apparaît plus rarement sur les monnaies romaines avec Iustitia (la Justice) (brm_763699). Est-il nécessaire de rappeler qu’Hadrien a été un grand administrateur et un digne représentant, tenant à cœur son rôle du rendu de la Justice dans ces nombreux déplacements ? La cinquième pièce avec Hispania (l’Espagne) (brm_1050662) rappelle les origines d’Hadrien, né à Italica ou à Rome dans une famille romaine établie de longue date en Hispanie. Quant à notre sixième et dernier, il reprend le thème de Roma (brm_1024859) à un moment où l’empereur déjà malade a adopté Aélius (peut-être son fils adultérin) pour lui succéder, mais qui le précède dans la tombe puisque ce dernier meurt le 1er janvier 138 à son retour de Pannonie.
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Nos douze deniers, chacun à leur manière, égrènent et illustrent l’histoire de Rome et sont au service de l’imago impériale en diffusant le message de propagande maîtrisé par le pouvoir.
Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT L'équipe cgb.fr
ESSAYS ON COINS OF THE SELEUCID EAST
Brian Kritt, Essays on Coins of the Seleucid East, (ECSC), CNS 15, Lancastrer, 2023, relié cartonné avec jaquette, 21 x 26 cm, X + 84 p. dont 14 + 13 pl. Ill. n&b et couleur. Code : Le 37. Prix : 65€.
Ce livre présente en sept chapitres différents aspects du monnayage séleucide dans sa partie orientale, située entre Bactriane et Sogdiane.
Comme d’habitude les premières pages de l’ouvrage sont consacrées à l’avant-propos de l’auteur (p. III-IV) suivi de la table des matières (p. V-VIII) et de la bibliographie (p. VIII-X).
Le premier chapitre traite des nouvelles monnaies de Sogdiane, imitées des monnaies séleucides de Bactriane, en particulier celles qui copient des noms et des monogrammes grecs (p. 1-20 dont p. 14-20 = pl. 1-).
Le deuxième s’intéresse à l’identification des bronzes bruts « crabe/abeille » de Samarcande comme étant des jetons funéraires scythes (p. 23-30 dont p. 30 = pl. 8).
Le troisième chapitre aborde les nouvelles découvertes de pièces de monnaie étayant la théorie de la transmission directe des bronzes d’Aï Khanoum à Samarcande (p. 31-39, illustré dans le texte).
Le quatrième porte sur une remise en question de l’interprétation d’un bronze Aï Khanoum d’Antiochus III trouvé à Ustrushana comme soutenant la présence de forces d’Antiochus près de Samarcande (p. 40-44).
Le cinquième chapitre apporte à la connaissance une nouvelle monnaie de bronze de Diodote Ier d’Aï Khanoum, avec l’inscription « Diodote », correspondant à celle de certains statères d’or de Diodote Ier du dépôt de Vaisali (p. 45-53 dont p. 50-53, pl. 9-11).
Un sixième chapitre traite d’un trésor de bronzes d’Antiochus III, étroitement coordonné avec les mouvements de ses forces sur son anabase orientale (p. 54-62 dont p. 60-62 = pl. 12-14).
Le septième chapitre repose sur la présence, sur une monnaie de bronze d’Antiochus I de l’atelier de Suse, d’une petite représentation, volontairement discrète, de la tombe de Cyrus le Grand, vraisemblablement placée là par un graveur de coins perse local à l’atelier de Suse. Ce scénario est étayé par un exemple antérieur d’un graveur de coins de Suse, qui a dissimulé, à l’intérieur d’un monogramme sur un tétradrachme de Séleucus Ier, une image des cornes d’un temple du feu perse, accompagnée d’une lettre araméenne (p. 63-78 dont p. 69-78 = pl. S1-S9).
L’ouvrage se referme sur un postcriptum, huitième chapitre qui ne dit pas son nom, qui évoque la déesse perse Ahnahita comme protectrice de la tombe de Cyrus le Grand, souverain achéménide (559-530 avant J.-C.) et vient ainsi compléter le chapitre précédant (p. 79-83 dont p. 80-83 = pl. S10-12). La liste des provenances des pièces citées clôt l’ouvrage (p. 84).
Laurent SCHMITT (ADR 007) L'équipe cgb.fr
Il vous reste encore quelques jours pour découvrir les 910 lots proposés dans notre vente Live Auction – Septembre 2025. La clôture Live (offres en direct) se déroulera mardi 23 septembre2025 à partir de 14h00 (heure de Paris) sur notre site www.cgb.fr. Les lots présentés couvrent l'ensemble de l'histoire numismatique, des antiques aux monnaies royales et modernes françaises en passant par les monnaies du monde, ou encore les médailles.
Nous vous proposons de découvrir aujourd'hui certains des lots les plus emblématiques de cette vente.
Lot brm_1047785
Aureus de Lucius Vérus 164 Rome
Prix de départ : 18 000,00 €
Lot bry_1029464
Lis d’or 1656 Paris
Prix de départ : 5 000,00 €
Lot bfe_1031048
Chaise d’or Édouard le Prince Noir pour le duché d'Aquitaine
Prix de départ : 7 000,00 €
Placez vos pré-ordres et offres maximum dès à présent :
La phase Live de la vente (offres en direct) débutera mardi 23 septembre 2025 à partir de 14h00. N'oubliez pas de vous créer un pseudo pour pouvoir y participer : création compte/pseudo. Les ordres de passage indicatifs des lots s'afficheront sur la fiche descriptive de chacun à partir de 14h00.
Besoin d'y voir plus clair dans le déroulement d'une Live Auction ? cliquez ICI. L'équipe cgb.fr
Dans la prochaine Live Auction du 23 septembre 2025, nous vous proposons un rare exemplaire de statère d’or de Carthage. En trois décennies, c’est seulement le troisième exemplaire que nous soumettons à la vente.
Ce monnayage a fait très tôt l’objet d’une monographie en trois volumes et plusieurs suppléments de L. Muller, Numismatique de l’Ancienne Afrique, préparée par C. T. Falbe et J. Chr. Lindberg, publiée en français à Copenhague en 1860-1862. Le monnayage en or puis en électrum de Carthage entre le début du IVe siècle avant J.-C. et le IIe siècle avant J.-C. est homogène. Le type semble hiératique et intangible avec la tête de Tanit au droit tournée à gauche et le cheval statique debout à droite. Ce qui les différencie, pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, ce sont de minuscules petits globules qui ornent droit et/ou revers, en particulier autour du cheval et sur la ligne d’exergue. Mais il existe une différence notable beaucoup plus facile à déceler, c’est la masse des monnaies et le fait qu’ils sont en or de très haute qualité par rapport aux autres statères à partir du groupe IV, plus légers (environ 7,50 g) et dont le titre en métal fin s’abaisse rapidement. En effet, les exemplaires les plus lourds pèsent autour de 9,40 g environ pour les exemplaires les plus anciens du groupe III qui comprend neuf variétés d’après le classement de G. K Jenkins et R. B Lewis, Carthagian Gold And Electrum Coins, RNS, SP 2, Spink & Son, London, 1963.
Ces pièces les plus lourdes sont aussi les plus anciennes et ont fait leur apparition dans la deuxième moitié du IVe siècle avant J.-C., entre 350 et 320 avant J.-C., selon la chronologie établie par Jenkins & Lewis en 1963 qui n’a pas été remise en question par J. Alexandropoulos, Les monnaies de l’Afrique antique (400 av. J.-C. – 40 ap. J.C.), PUM, 2e édition, Toulouse, 2007. Un autre ouvrage est venu compléter ce panorama avec la publication récente de M. Viola, Corpus Nummorum Punicorum (en italien), Varesi, Roma 2010, 960 pages, 951 entrées et 816 références bibliographiques entre 1803 et 2009 !
Jacques Amexandropoulos, en 2007, signalait à propos de ce groupe III que : « l’ensemble des émissions d’or suivantes (n° 4-14) correspond à une production massive, reflet d’une période de très grande influence de Carthage. L’étude des coins utilisés pour la frappe des monnaies (AL) n° 4 montre qu’il s’agissait là d’une des émissions d’or les plus abondantes du IVe siècle méditerranéen, attestant l’existence à Carthage de stocks particulièrement importants. ». Ce phénomène avait déjà été abordé par Jenkins & Lewis en 1963, p. 25 en le mettant en parallèle avec les autres productions de monnayages d’or du monde méditerranéen antique. Cependant, les monnaies du groupe III restent rares, en particulier celles des groupes IIIa (8 ex.), IIIb (2 ex.), IIIc (4 ex.), IIId (2 ex.) et 3e (6 ex.) en comparaison des groupes IIIf (21 ex.), IIIg (14 ex.) ou III h ou I (17 ex. chacun). L’or qui aurait servi à frapper ces statères pourrait provenir d’Afrique Occidentale par voie terrestre plutôt que maritime.
Ce monnayage, bien que frappé sur le sol africain, circule aussi largement dans la zone d’influence carthaginoise, dont les îles (Sardaigne et Sicile) et servirait à stipendier les mercenaires de l’armée carthaginoise.
ZEUGITANE – CARTHAGE (IVe siècle avant J.-C.)
Carthage fut fondée en 814 avant J.-C., selon la tradition par des colons de Tyr. Virgile a immortalisé le conflit mortel qui devait opposer Carthage et Rome dans l’Énéide, mettant en scène Énée, qui souhaitait se rendre en Italie, et la reine de Carthage, Didon, qui voulait le retenir auprès de lui. Avant de se suicider après son départ, elle aurait lancé la malédiction qui devait peser sur Rome et Carthage jusqu’à la destruction de la seconde par la première en 146 avant J.-C. Entre le Ve et le IVe siècle avant J.-C., les ennemis les plus redoutables des Carthaginois en Méditerranée Occidentale furent les Grecs d’Italie du Sud et de Sicile. Gélon avait déjà écrasé les Carthaginois à Himère en 480 avant J.-C. et Agathoklès, qui devait prendre le titre de roi en 304 avant J.-C., avait envahi l’Afrique en 310 avant J.-C. Battu finalement en 307, il avait dû se retirer en Sicile et signer la paix avec les Carthaginois.
Statère d’or, Zeugitane, Carthage, c. 350-320 avant J.-C.)
(Or, 9,38 g, Ø, 19,50 mm, 10 h, ± 925 ‰) étalon punique ou phénicien, poids théorique 9,40 g, 11/4 shekel ou 21/2 drachmes.
A/ Anépigraphe
Tête de Tanit à gauche, couronnée de trois épis, parée d’un collier avec 7 pendants et d’un triple pendentif d’oreilles.
R/ Anépigraphe (double ligne d’exergue peu visible avec des traces de légende au-dessous)
Cheval debout à droite ; un globule sous la croupe et trois points posés en triangle devant les antérieurs.
Muller, II/ 84, n° 46 – Llyod 1656 (BM) – JL 6, pl. 1 & 30 (agrandissement) (mêmes coins) – AL 4, pl. 1 – GC 6445 -Viola 1.0b
Monnaie idéalement centrée présentant un très beau portrait de Tanit, frappé avec un coin rouillé et des traces de « cheveux » dans le champ, au droit. Patine de collection.
Très rare. TTB+ 3 000€/ 5 500€
Exemplaire monté anciennement.
Pour l’ensemble du groupe III qui comprend au total neuf variétés (a à i), Jenkins et Lewis en 1963 avec recensés 118 exemplaires avec 108 combinaisons, 91 coins de droit et 108 coins de revers avec un indice charactéroscopique faible. Le groupe IIIa du classement de Jenkins et Lewis ne comprend que dix combinaisons pour quatorze exemplaires avec huit coins de droit et dix coins de revers. Pour notre type, nous avons un seul exemplaire recensé, celui du British Museum (JL 6, pl. 1 et 30 agrandissement). Le poids moyen de ce groupe 3a s’établit à 9,35g ainsi que le poids médian tandis que le titre varie de 90 à 97% avec un titre moyen de 94%. Ce type se rencontre dans le trésor d’Orrestano (Oristano, antique Othaca, Sardaigne) (Noe 774 = IGCH 2264 = JL, p. 56 n° III) TPQ 310 avant J.-C. Il contenait plus de 110 statères en or et en électrum des groupes III et IV dont 3 exemplaires du groupe IIIa.
Cet exemplaire provient du stock de J.-B. Vigne le 16 avril 1983.
Exemplaire sous coque NGC XF (Strike 5/5, Surface 1/5).
Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT
L'équipe cgb.fr Bonjour,
Découvrez aujourd'hui une nouvelle sélection de 17 monnaies gauloises. Les prix varient de 50 à 1100 euros.
Nous prenons vos monnaies en dépôt tout au long de l'année, n'hésitez pas à nous confier vos monnaies antiques sur Cgb.fr. Contactez nous à l'adresse suivante : antiques@cgb.fr
Bonne journée avec Cgb.fr ! Viviane BÉCLIN La Maison CGB Numismatique Paris sera au rendez-vous des collectionneurs le week-end des 20 et 21 septembre 2025. Nous aurons le plaisir de vous retrouver samedi 20 septembre à la 75e édition du Salon Numismatique de Paris organisé par le SNENNP (Syndicat National des Experts Numismates et Numismates Professionnels), puis le lendemain, dimanche 21 septembre, lors de la 49e bourse aux monnaies d'Annecy (74).
Le rendez-vous est désormais bien fixé et le changement d’adresse du salon du SNENNP qui a abandonné les allées du Palais Brongniart et la place de la Bourse dans le 2e arrondissement pour le Réfectoire du Couvent des cordeliers dans le 6e arrondissement de Paris, au cœur du quartier de l’Odéon, ancré dans les habitudes des professionnels et amateurs numismates.
Nous vous y attendons samedi 20 septembre 2025 dès 9h00 dans la très belle salle du Réfectoire du Couvent des Cordeliers. Transports en commun à privilégier, du fait des grandes difficultés de circulation et de parking dans le centre de Paris.
Comme depuis plus de 30 ans, notre comptoir numismatique parisien du 36 rue Vivienne sera ouvert à ses horaires habituels du samedi (9h00 - 17h45 en continu). Vous pourrez y retirer vos commandes et y effectuer vos dépôts en toute tranquillité auprès de nos experts numismates. Consultez-en la liste ici pour prendre rendez-vous dès à présent : https://www.cgb.fr/equipe.html
Dimanche 21 septembre Marie Brillant en charge du département Antiques et Pauline Brillant responsable du pôle Monnaies étrangères et Euros vous attendront à la 49e édition de la bourse aux monnaies d’Annecy à Meythet (salle Le Météore, 27 route de Frangy).
N'hésitez pas à venir nous rencontrer pour échanger, déposer des monnaies et/ou billets pour une de nos prochaines ventes. Ne manquez pas de venir nous rendre visite, nous vous réserverons le meilleur accueil. Vous retrouverez les dates de clôture de dépôts de nos prochaines ventes ci-dessous.
L'équipe cgb.fr
Le Franc a trente ans ! Non ce n’est pas de la monnaie de la France entre 1795 et 2001 dont il s’agit, mais du livre consacré aux monnaies françaises modernes, édité par les Chevau-Légers et publié depuis trois décennies par CGB. Depuis le premier Franc, treize éditions se sont succédé. L’ouvrage a bien changé d’aspect, de volume, de format, mais aussi et surtout de contenu. Il se décline actuellement sous un format poche et un format A5 étendu (16,5 x 24 cm). De 300 pages, en noir et blanc, en 1995, l’édition le Franc les Archives parue en 2019 en comporte près de 1 200 en couleur avec des illustrations en haute définition, l’édition poche, qui quant à elle en comporte près de la moitié, en est la synthèse bilingue.
Il fallait y croire ce 15 août 1995, quand l’un d’entre nous s’est livré à un exercice médiatique en couvrant presse écrite radiophonique et télévisuelle afin de commémorer le bicentenaire du Franc moderne, né deux siècles plus tôt, et qui avait été oublié, ou plutôt occulté, par les institutions de la République.
L’ouvrage est né de la volonté de créer un livre totalement et exclusivement dédié au Franc et qui ne serait pas seulement un catalogue de cotes, mais avant tout un ouvrage d’histoire, de connaissances et de reconnaissance envers une Monnaie qui avait bien servi la Nation et qui était condamnée à disparaître avec l’Euro à naître. C’était un devoir de mémoire car « les peuples sans mémoire sont des peuples sans avenir ». Faire naître le premier Franc était un pari et une gageure. Réalisé hier, lors de la première édition comme aujourd’hui par une équipe, restreinte, le Franc était le livre des Français, car nous étions l’un des rares peuples à posséder une monnaie dont le nom s’identifiait au pays et à ses habitants.
Des quatre premiers rédacteurs, des pionniers de cette saga, Daniel Diot, William Paul, Michel Prieur, Laurent Schmitt, il n’en reste plus qu’un ! Le Franc X (2014) puis le Franc, Les Essais, les Archives (2019) ont rendu hommage à ces précurseurs, collectionneurs ou professionnels qui avaient permis la réalisation de ce travail monumental, en particulier Michel Prieur (1955-2014). La création, à partir de 1997 des Amis du Franc (ADF) a créé des synergies et permis de constituer une équipe qui fonctionne toujours aujourd’hui et qui continue inlassablement le travail de recherche, de collation d’informations et de données en étendant ses champs d’investigation vers les Archives, la consultation des collections publiques et privées, une étroite collaboration avec les grandes institutions que sont la Monnaie de Paris (Quai Conti à Paris, mais aussi à Pessac), le Cabinet des médailles (BnF/ DMMA), la Banque de France, le musée Carnavalet et bien d’autres encore…
En trois décennies, ce sont plus de 200 000 exemplaires des différentes éditions du Franc et de ses multiples versions qui ont été diffusés en France et à l’étranger. Le Franc a renouvelé les études et les analyses que nous pouvions avoir de notre monnaie, en repartant de la source même des informations grâce aux Archives conservées à la Monnaie de Paris, aujourd’hui à Savigny-le-Temple au service des Archives économiques et financières.
Trente ans après, vous pourriez imaginer que le travail est achevé et qu’un quart de siècle après la disparition et son remplacement par l’Euro, tout est dit, tout est fait ! En réalité, CGB, avec l’aide des Amis du Franc (ADF), approfondit un peu plus chaque année les investigations auxquelles nous nous livrons. Travail qu’un chercheur seul ne pourrait pas accomplir, même en une vie, et qui est déjà une recherche colossale au niveau d’une équipe, certes réduite en nombre, mais qui ne désarme pas et continue de découvrir tels des explorateurs, des pans encore cachés ou mal connus de notre numismatique moderne.
Notre présence est totale et toujours renouvelée, relayée par nos articles dans le Bulletin Numismatique (BN) depuis plus de vingt ans, la Collection Idéale (CI), près de 200 000 monnaies modernes dans la base CGB, l’ensemble de nos ouvrages publiés sur le sujet dont vous trouverez la liste à la fin de cet article, les différentes publications des auteurs des Amis du Franc (ADF) dans les revues spécialisées et scientifiques, la participation aux colloques et conférences nationales jusqu’à notre présence au dernier congrès international de numismatique (CIN/ INC) en 2022 à Varsovie. Nous avons encore tellement de choses à dire et à écrire.
Nous poursuivons actuellement un cycle, consacré aux essais monétaires de Napoléon Ier (1803-1815) jusqu’à Napoléon III (1852-1870), qui comprendra au total six volumes dont les trois premiers sont déjà publiés et disponibles, et le quatrième, programmé, paraîtra à l’automne 2025. Parallèlement et en complément de cette recherche, nous travaillons activement à la prochaine édition du Franc (la XIVe de cet ouvrage) qui est devenu une référence sur le sujet et que la plupart, sinon la majorité, utilise, parfois sans le citer (ce qui est bien dommage, mais c’est aussi la rançon de la gloire).
Trente ans après la publication du premier Franc, aux ADF nous conservons la même ferveur et le même intérêt qui nous pousse à approfondir nos recherches forts de nos 150 000 photos d’archives (soit près du double en nombre de pages pour les rapports et registres) et à l’accumulation de plus de 30 000 photos d’archives métalliques (monnaies, essais, outils…) issues de nos travaux de recherches tant en France qu’à l’étranger. Soutenus et épaulés dans cette entreprise par CGB, grâce aux lecteurs et aux collectionneurs qui nous accompagnent depuis trois décennies, nous continuerons à enrichir nos bases de données et à faire que le Franc reste vivant dans nos mémoires, présent dans nos collections, un outil de recherche et de plaisir, une manière de connaître son passé, un moyen de se constituer une épargne tout en se faisant plaisir.
Laurent Schmitt – ADF 043
(président d’Honneur des ADF)
avec l’aide et l’expertise des ADF
* tous les ouvrages qui ne sont pas indiqués épuisés sont disponibles sur la boutique Librairie numismatique de Cgb.fr
LE FRANC, argus des monnaies françaises (1795-1997), Paris 1997, cartonné, 15x21, 300 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies. Code : Lf 15. Prix : 18,30€ (120F). ÉPUISÉ
LE FRANC II, argus des monnaies françaises, Paris 1997, cartonné, 15x21, 384 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies. Code : Lf 01. Prix : 18,30€ (120F). ÉPUISÉ
LE FRANC III, Monnaies Françaises 1795 à 1999, Paris 1999, cartonné, 15x21, 450 pages, cotes pour 6 états de conservation et plus de 660 photographies en couleur. Code : Lf 03. Prix : 18,30€. ÉPUISÉ
LE FRANC IV, les monnaies 1795 à 2001, Paris 2001, cartonné, 15x21, 512 pages, cotes pour 6 états de conservation et plus de 660 photographies. Code : Lf 00. Prix 18,30€ (120F). ÉPUISÉ
LE FRANC V, les monnaies Françaises de 1795 à 2001, Paris, 2003, cartonné, (15 x 21cm),
512 pages, cotes pour 6 états de conservation. Code : Lf 05. Prix : 19,90€. ÉPUISÉ
LE FRANC VI les monnaies Françaises de 1795 à 2001, Paris 2005, cartonné, 15x21, 528 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur, cotes pour 6 états de conservation, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 06 : Prix : 24€. ÉPUISÉ
LE FRANC VII : les monnaies Françaises de 1795 à 2001, Paris, 2007, (15 x 21cm), 540 pages, cotes pour 6 états de conservation, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 07. Prix : 29€. ÉPUISÉ
LE FRANC VIII : les monnaies Françaises, Paris, 2009, (15 x 21cm), 540 p., cotes pour 6 états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 08. Prix : 29€
LE FRANC IX : les Monnaies Françaises, Paris, 2011, (15 x 21cm), 624 p., cotes pour six états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 09. Prix 29€ ÉPUISÉ
LE FRANC 10 : les Monnaies Françaises - édition 2014, Paris, 2013, (15 x 21cm), 688 p., cotes pour six états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 10. Prix : 29€ ÉPUISÉ
LE FRANC, les Monnaies – édition bilingue (Français/ Anglais) poche 2017, Paris, 2016, broché (10,5 x 15,5 cm), 592 p., cotes pour six états de conservation, correspondance avec « La Collection Idéale ». Code : Lf 2017. Prix : 14,90€. ÉPUISÉ
LE FRANC - les monnaies, les archives, Paris 2019, relié cartonné, (16,5 x 24 cm), 1188 pages, cotes actualisées pour six états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur.. Code : Lf 2019. Prix : 59€
LE FRANC, les Monnaies – édition bilingue (Français/ Anglais) poche 2023, Paris, 2022, broché (10,5 x 15,5 cm), 576 pages, cotes actualisées pour six états de conservation et photographies avers et revers de tous les types monétaires en couleur. Code : Lf 2023. Prix : 19,90€
Le Franc d’Augustin Dupré, Paris 2021, relié, (16,5 x 24 cm), 1136 pages, 5.500 photographies. Code : Lf 2021. Prix : 75€
Le Franc Les Essais, Les Archives - Napoléon Ier (1803-1815), Paris 2023, relié, (16,5 x 24 cm), 544 pages, illustrations en couleur, cotes en Euro pour 4 ou 5 états de conservation. Code : Lf 27. Prix : 59€
Le Franc Les Essais, Les Archives - Louis XVIII (1814-1824), Paris 2024, relié cartonné, (16,5 x 24 cm), 576 pages, illustrations en couleur, cotes en Euro pour 4 ou 5 états de conservation. Code : Lf 28. Prix : 59€
Le Franc Les Essais, Les Archives - Charles X (1824-1830), Paris 2024, relié cartonné, (16,5 x 24 cm), 544 pages, illustrations en couleur, cotes en Euro pour 4 ou 5 états de conservation. Code : Lf 29. Prix : 59€
Le Franc Les Essais, Les Archives – Louis-Philippe Ier (1830-1848), Paris, 2025, 800 pages, illustrations en couleur, cotes en Euro pour 4 ou 5 états de conservation. Prix : 59€. À PARAÎTRE.
La Révolution, les monnaies Françaises, 1789-1794, Paris 1996, broché, 15x21, 55 pages, description des états de conservation pour chaque type, cotes pour 6 états de conservation et photographie. Code : l103. ÉPUISÉ
Le Franc II, XXe siècle, les monnaies Françaises, Paris 1998, broché, 15x21, 126 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies. Code : Lf 02: 5,95€ (40F). ÉPUISÉ
Le nouveau franc IV, les monnaies et billets en Nouveaux Francs, 1959-2001 - cotes en francs, Paris, 2001, broché, (15 x 21cm), 136p., cotes pour 6 états de conservation et photographies avers et revers en couleur. Code : Ln 09. Prix : 5,95€ (40F). ÉPUISÉ
Numismatique et Change : le Nouveau Franc 1959-2001, Paris 2001, broché, 15x21, 136 pages, cotes pour 6 états de conservation et photographies avers et revers en couleur. Code : Ln 10. Prix : 5,95€ (40F). ÉPUISÉ L'équipe cgb.fr
LE QUART D’ÉCU AUX PALMES DE LOUIS XIV
FRAPPÉ SUR FLAN RÉFORMÉ EN 1699 À NANTES (T)
Dans la live auction du 23 septembre 2025 sera présenté un quart d’écu aux palmes de Louis XIV frappé sur flan réformé en 1699 à Nantes (T) (bry_1024466, 6,69 g, 27,5 mm, 6 h.). Cette monnaie est totalement absente de l’ouvrage Monnaies royales françaises et de la Révolution (1610-1794), n° 33 162, p. 558. Les chiffres de frappe des espèces réformées en 1699 à Nantes ne sont pas connus. Arnaud CLAIRAND
Dans la Live Auction du 23 septembre 2025, nous proposons 29 solidi du monde byzantin dont 26 entre Anastase (491-518) et Constantin IV Pogonatus (668-685), avant-dernier représentant de la dynastie Héracliide qui prend fin avec Justinien II (695-695 et 705-711). Le mot byzantin s’appliquant à l’Empire entre 491 et 1453 est relativement récent. Pour les successeurs de Constantin Ier, ils se considéraient comme les continuateurs de l’Empire romain pour la partie orientale. Circonscrit en pays hellénophone, le grec va devenir progressivement la langue de cet empire. L’Auguste devient le Basileos (Βασιλεοσ, roi). Dans un territoire depuis longtemps christianisé, l’empereur est intronisé et couronné généralement par le patriarche de Constantinople (évêque) qui devient le chef de la religion dite « orthodoxe » après la rupture avec Rome en 1054 (le Grand schisme). Cette période de deux siècles est dominée par deux grandes périodes, la première, dénommée « Âge de Justinien » (498-610) d’Anastase à Phocas, pose les fondements de ce « nouvel » empire avec le but avoué et presque réalisé par Justinien Ier (527-565) de reconstituer l’unité de cet Empire romain mis en place avec le Principat avec Auguste, mais surtout le Dominat à compter de Dioclétien et surtout Constantin Ier dont les « rois » de Byzance se considèrent comme les héritiers directs. La seconde période qui s’ouvre en 608 avec la révolte d’Héraclius père et fils à Carthage ouvre une nouvelle ère où Héraclius fils devenu le basileos dès le début du règne doit faire face à de multiples périples. Son règne est marqué par le double évènement de l’écroulement de la puissance Sassanide et la montée en puissance de l’Islam et du pouvoir arabe et musulman qui bouscule l’équilibre géo-stratégique de la région. La prise de Jérusalem sous ce règne a le même retentissement à Byzance que les deux prises de Rome. Elle est suivie par la perte d’Alexandrie dès 642, puis de Carthage avant la fin du siècle en 695 ainsi que celle de l’ensemble du Levant qui restera aux mains des musulmans avant la disparition d’Héraclius en 641.
Avec l’ensemble des solidi proposés, vous avez un résumé de l’histoire byzantine au travers de sa monnaie la plus emblématique. N’hésitez pas à les regarder, consulter le catalogue qui sera disponible dès la fin du mois d’août. Complétez votre collection ou pourquoi pas, débutez-en une, alors que les prix des solidi byzantins sont bien plus raisonnables, encore pour le moment, que ceux de leurs alter ego pour l’Antiquité Tardive.
Marie BRILLANT & Laurent SCHMITT L'équipe cgb.fr
Les monnaies de Basiliscus sont en général rares. Celles où il est associé à son fils Marcus le sont plus encore. Mais c’est bien la première fois en trente ans que nous présentons un solidus de cet empereur au règne éphémère, pour l’atelier de Thessalonique. William Metcalf, dans son article, Minting at Thessalonica in the Fifth and Sixth Centuries, dans Studies in Early Byzantine Gold Coinage, ANS, NS 17, New York, 1988, p. 64-109, pl. 15-24, ne signalait à la page 97 que dix exemplaires de l’atelier pour Basilicus (n° 212-221, pl. 20). Georges Depeyrot, dans son ouvrage, L’or du Bas-Empire. Inventaire justificatif des tomes 1 et 2, Moneta 40, Wetteren 2004, p. 83, n° 61/1, n’ a relevé lui aussi que dix exemplaires. Sur le site de recherche Acsearch, seulement trois exemplaires sont répertoriés dont celui-ci.
Les conditions de la prise de pouvoir par Basiliscus interviennent dans une période troublée. En Orient, à la mort de Léon Ier (7 février 457 – 18 janvier 474) lui succède son petit-fils, Léon II (18 janvier – 9 février 474), puis il règne conjointement avec son père Zénon jusqu’à sa mort le 17 novembre de la même année. Zénon doit faire face à l’usurpation de Basiliscus, frère de Vérina, la femme de Léon Ier, à compter du 9 janvier 475. En Occident, la situation n’est pas plus simple. L’Empire romain d’Occident est en pleine déliquescence et décomposition, les Augustes se succèdent rapidement en moins de deux ans : Glycère (5 mars 473 - 24 juin 474), Julius Népos (24 juin 474 – 28 août 475), Romulus Augustule (31 octobre 475 – 4 septembre 476) et enfin Odoacre, roi des Hérules (4 septembre 476 – 16 mars 493) qui dépose le dernier empereur romain d’Occident et renvoie les insignes impériaux à Constantinople.
Ces conditions favorables ont facilité l’usurpation de Flavius Basiliscus qui s’appuie sur sa sœur, Vérina et sa notoriété d’avoir été le beau-frère de l’empereur décédé Léon Ier. Gouverneur de la région Thrace où il a remporté des succès face aux Goths et aux Huns, c’est aussi le malheureux général en chef lors de la tentative de la récupération de l’Afrique romaine au détriment des Vandales en 468 qui s’est terminée par une déroute terrestre suivie d’un désastre avec la perte de la flotte byzantine. Basiliscus est alors tombé en disgrâce jusqu’à la mort de Léon Ier. Après la mort de son petit-neveu, Léon II, il organise la sédition contre son neveu par alliance Zénon et c’est le moment qu’il choisit pour se faire proclamer auguste. À la fin de l’année 475, il associe son fils Marcus au trône d’abord comme César, puis comme co-empereur, mais ce n’est pas suffisant pour empêcher Zénon de prendre la main et de reconquérir son trône après 20 mois d’exil, fin août 476. Ayant d’abord promis la vie sauve à cette famille encombrante ainsi qu’à Zenonis, épouse de Basiliscus, relégués et emprisonnés en Cappadoce sur ordre de Zénon, ils finissent tous les trois par mourir de privations et de mauvais traitements. Vérina, veuve de Léon Ier, et mère d’Ariadne, la femme de Zénon fut pardonnée, mais surveillée, ce qui n’empêcha pas l’Augusta de soutenir une nouvelle sédition en la personne de Léonce en 484. Mais cette dernière mourut peu après et ne vécut pas assez longtemps pour voir la chute de Léonce en 488 après un siège de quatre ans de la forteresse isaurienne de Papyrius où ils avaient trouvé refuge. Léonce fut exécuté à Séleucie d’Isaurie.
BASILISCUS (9/01/475-08/476)
Basiliscus seul (9 janvier fin de l’été 475)
Solidus, Thessalonique, 475
(Or, 4,44 g, 21,50 mm, 6 h, ± 980 ‰) taille 1/72 L., poids théorique : 4,51 g, 7200 nummi
A/ D N bASILIS-CYS P F AVG
« Dominus Noster Basiliscus Pius Felix Augustus », (Notre seigneur Basiliscus pieux heureux auguste).
Buste diadémé, casqué et cuirassé de Basiliscus de face, tenant de la main droite la haste qui repose sur l’épaule et de la gauche un bouclier orné d’un cavalier chargeant à droite (N’a).
R/ VICTORI-A AVGGG/ -|* THSOB
« Victoria Augustorum », (La Victoire des Augustes).
Victoria (La Victoire) debout à gauche, tenant une longue croix de la main droite ; dans le champ à droite, étoile à huit rais.
RIC X/ 302 1012– Depeyrot p. 228, 61/1 – MIRB 11 – RCV 5/ 21478 (3500$)
Superbe exemplaire, centré des deux côtés. Petit graffiti dans le champ droit au droit. Très beau buste ainsi qu’un revers finement détaillé. Patine de collection.
Très rare. SUP 1 500€ / 2 500€
Notre exemplaire outre la marque particulière d’atelier THSOB pour Thessalonica Obrysium (Or pur de Thessalonique) semble présenter un double grènetis séparé par un filet qui n’est pas issu d’un tréflage, mais qui ressemble plutôt à une couronne.
Pour ce type, J. P. C. Kent, The Roman Imperial Coinage (RIC) volume X. The Divided Empire and the fall of the Western Parts, 395-491, Spink, London, 1994 avait recensé 3 variantes différentes pour Basiliscus à l’atelier de Thessalonique, p. 302, n° 1610-1612. Les trois présentent une unité pour le revers avec la légende VICTORI-A AVGGG/ -|*// THSOB. Les différences portent sur la légende de droit avec D N BASILIS-CUS PP AVG (RIC 1010), D N BASILIS-CYS P F AVG (RIC 1011) et D N BASILIS-CUS P F AVG (RIC 1012). L’ensemble de ces variétés sont toutes rares. Cependant dans son inventaire des monnaies de Thessalonique W. Metcalf, sur les sept monnaies photographiées, 20 ne semblaient pas avoir fait la différence, sur les 10 exemplaires recensés, il avait relevé huit coins de droit et neuf coins de revers. D’après les photos seuls deux exemplaires présentaient la forme P F (n° 212 et 216 de son catalogue, pl. 20). Un seul exemplaire semblait avoir la légende avec BASILISCYS (n° 215). Quant à Georges Depeyrot, Les monnaies d’or de Constantin II à Zénon (337-361), MONETA 5, p. 228, n° 60/1, pl. 22, il n’illustre qu’un exemplaire (celui de Paris, BnF/ DMMA) avec la forme BASILISCYS P F AVG. Quant à notre exemplaire, il présente bien la variante BASILISCVS P F (RIC 1612).
Sept exemplaires sont conservés dans des musées : deux à l’Ermitage (Leningrad), un au British Museum (Londres), un à l’ANS (New York), un à Vienne (Kunsthistorisches Museum), un à Birmingham, un à Paris (Bnf/ DMMA). Huit exemplaires sont passés en vente avec peut-être un ou deux doublons auxquels il faut ajouter les deux exemplaires d’Acsearch et le nôtre. L’exemplaire de la collection Tolstoi (n° 80, pl. 11) pourrait être un des exemplaires du musée de Léningrad.
W. Metcalf, op. Cit., p. 85 estime que pour cette émission, une vingtaine de coins ont pu être mis en œuvre. C’est peu pour une durée de règne de 20 mois, ce qui ferait un coin par mois. Basiliscus ayant été vaincu et ces derniers ayant toujours tort, son monnayage a dû être largement refondu par son vainqueur, Zénon. C’est la première fois en trois décennies que nous proposons à la vente un solidus de Basiliscus à la vente pour cet atelier alors que nous avons dans le même temps vendu seize solidi pour Basiliscus seul et trois autres, associés à son fils Marcus. C’est donc une occasion qu’il ne faudrait pas laisser échapper !
Monnaie provenant de la vente iNumis 13, n° 205
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