Monnaies gauloises... Trésor de Montargis 1899

De nombreux trésors de monnaies gauloises ont été mentionnés depuis le XIXe siècle. La plupart ont été dispersés mais certains ont été conservés dans leur intégralité. Les plus gros ont souvent été partiellement fondus et partagés en lots. Il se trouve encore de tels lots dans divers musées (MAN, BN par exemple mais aussi dans divers musées de province parfois méconnus) alors que d'autres lots peuvent avoir été conservés pendant des générations dans une même famille ou immédiatement dispersés entre collectionneurs...

C'est presque par hasard que nous avons découvert la photographie d'un échantillon du trésor de Montargis découvert en 1899 et dont 8 exemplaires sont toujours conservés au Musée Giraudet à Montargis.

" Ces huit pièces proviennent d’un petit vase de poterie noire, rempli d’une centaine de pièces d’argent, découvert à Montargis, au pied du château, en 1899. Ce vase fut enfoui par souci d’économie ou par mesure de protection. Parmi nos huit pièces, dont la période de circulation s’étend de 80 à 50 avant notre ère, aucune n’appartient au peuple Sénons, dont le territoire s’étendait alors de la région de Sens jusqu’à l’actuel Montargis : cinq sont attribuées aux Lingons (qui ont donné son nom à Langres), deux aux Lémovices (Limoges), une aux Pétrocoriens (Périgueux). Même s’il est loin d’être représentatif, ce lot monétaire nous renseigne sur les liens commerciaux qu’entretenaient les Sénons avec les autres peuples gaulois. La présence de la déesse Rome sur l’avers des monnaies attribuées aux Lingons témoigne également de l’alignement de certaines monnaies gauloises sur le denier romain à partir du Ier siècle avant J.C. : ces monnaies étaient alors destinées à un territoire plus vaste que celui de la cité ou de la province, signe de l’intégration croissante des peuples gaulois à l’espace économique et culturel romain. (...) A défaut de confirmer la présence d’un habitat gaulois, la découverte de ces monnaies conforte l’hypothèse d’un axe commercial reliant la Loire à la Seine passant par Montargis. L’implantation, sur le site des « Closiers », d’un vicus « routier » qui subsistera jusqu’au IVe siècle de notre ère, renforce cette hypothèse. "

Combien de monnaies actuellement sur le marché ont perdu leur origine ?
Quel dommage...

Si vous avez connaissances de tels trésors de monnaies gauloises (entiers ou seulement des lots plus modestes ayant une provenance certaine) n'hésitez pas à nous les signaler. Nous nous ferons un grand plaisir de les dévoiler sur notre Blog.