La situation économique du Venezuela ne cesse de se dégrader. Le pays a trop longtemps compté sur une rente pétrolière qui s'est tarie avec la baisse des cours du brut. Avec un PIB qui ne cesse de plonger, le pays qui importait la plupart des produits manufacturés et des produits de première nécessité se trouve confronté à une grave crise de l'offre avec pour corollaire une inflation galopante : 180,5 % en 2015, 800 % en 2016 et pas moins de 6.000 % en 2017. A défaut de solutions économiques, la planche à billets tourne à plein régime. Quand bien même, l'approvisionnement en billets de banque fait souvent défaut malgré la hausse continue des valeurs faciales. Le 1er novembre dernier, le Banco Central de Venezuela (la banque centrale du Venezuela) avait annoncé la mise en circulation d'un billet de 100.000 Bolivares. Une valeur faciale sans doute impressionnante pour nous mais bien risible pour les vénézueliens sachant qu'un tel billet ne permet que de se payer un petit café dans un quartier populaire et qu'il faut 300.000 Bolivares pour acheter un bidon de deux litres de lait. Bref une situation qui n'est pas sans rappeler celle de l'Allemagne des années 1922-1923 ou encore celle de l'Argentine entre 1975 et 1990.
Le président vénézuelien Nicolás Maduro vient d'annoncer la mise en place d'un nouveau Bolivar Soberano (Bolivar Souverain) remplaçant le Bolivar Fuerte (Bolivar fort cela ne s'invente pas) introduit le 1er Janvier 2008. Ce nouveau Bolivar vaut 1.000 Bolivares Fuertes. Il est prévu de frapper des monnaies de 50 Centimos et de 1 Bolivar, et d'imprimer des billets de 2, 5, 10, 20, 50, 100, 200 et 500 Bolivares.
L'introduction de Bolivar Soberano ne sera sûrement pas la solution aux maux de l'économie vénézuelienne. La seule certitude, c'est que ces billets, les anciens comme les nouveaux, d'assez bonne facture et aux motifs très colorés raviront les collectionneurs.
A découvrir : les projets de billets sur le site du quotidien El Nacional
Source images : Banco Nacional de Venezuela
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