Un lecteur me pose une question dont la réponse semble tomber sous le sens :
'Comment les critères de sélection des pièces à prime évoluent-ils quand celle-ci augmente?
Certains pensent que plus la prime est élevée, plus les critères sont strictes.
D autres (comme moi même) pensent plutôt que si la prime est élevée, c'est forcement par ce que la demande est plus forte que l'offre.
Donc ces critères doivent au contraire automatiquement être un peu plus 'souples'.'
Intuitivement, si la demande est très forte... les acheteurs ne vont-ils pas être moins difficiles sur la qualité des pièces ?'
La question est loin d'être anodine aujourd'hui puisque c'est aujourd'hui que se pose la question de l'achat et du choix des pièces.
Devons-nous déjà être extrêmement exigeants sur la qualité des coqs que nous achetons aujourd'hui avec une faible prime, espérant voir celle-ci augmenter ?
Oui. Car la réponse est contre-intuitive : plus la prime augmente, plus les critères de qualité sont draconiens car ce n'est pas le public qui applique les critères - il en est bien incapable - mais les professionnels qui achètent pour revendre en sachets scellés garantis. Et les professionnels ne veulent prendre aucun risque du fait que la prime est élevée et le filet de sécurité de la valeur du métal plus éloigné du prix payé.
Pire, comme nous l'avons vu dans un article du Bulletin Numismatique dont je ne retrouve plus la référence, dans un système multi-intervenants (nombreux professionnels)achetant et vendant un produit fongible (n'importe quel napoléon de bourse doit être identique à un autre napoléon de bourse)c'est le plus maniaque et le plus exigeant qui établi les critères : aucun des autres ne veut être laxiste par rapport à cet extrême et risquer de voir ses propres pièces rejetées par le plus exigeant.
Si vous achetez des napoléons... soyez particulièrement exigeants même si on vous les vend en sachets scellés !
A-
A+